■ DESCRIPTIF PHYSIQUE: Physiquement, Will n'est pas quelqu'un d'extraordinaire. Ou si. D'extraordinairement banal. Plutôt petit, il peut sembler vouté, mais ce n'est qu'une impression. Redressé, il mesure 1 mètre 73. Si il n'est pas musclé, il en donne l'air et sait se défendre. Ses mains semblent fines, et son expression peut paraitre bourru, dernier vestige de son passage dans la guerre, comme ses cicatrices. Il a les yeux bleus et les cheveux roux, ainsi qu'une barbe soignée.

   ■ PROFIL PSYCOLOGIQUE: Né dans une famille plutôt modeste, il dût rapidement apprendre à se servir de ce qu'il avait. "Tu m'a donné de la boue, j'en ai fait de l'or." C'était sa mentalité lors de son adolescence. Il a ainsi réussi à devenir quelqu'un d'inventif et de persévérant. Il s'entraina et devint de plus en plus méthodique, curieux et précis. De son passage à la guerre, il retira un caractère renfermé et replié. Il est rancunier, donc il en veut encore pour ce qu'il s'est passé là-bas. Lorsqu'il "rencontra" Magnéto, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ses arguments et les faire sien. Il a un esprit stratège et perspicace. Il peut se montrer cruel et ambitieux, mais comme il est lunatique, il peut aussi se montrer doux et satisfait.

   ■ INFORMATION COMPLÉMENTAIRE: William a peur d'une chose. De ne pas pouvoir accéder à ses idéaux, ou de les voir être détruit. Il est plus jeune physiquement que mentalement. Son casier judiciaire mentionne qu'il est accusé de trouble à l'ordre public et rébellion, que ce soit dans un pays ou dans l'autre.

   ■ VOTRE PASSÉ: Budapest. Hongrie. Il y a 87 ans. Ma mère, ce jour là, a mis au monde son unique enfant. Elle souhaitait une fille, elle a eu un garçon avec des complications à la naissance. Elle dut me maudire cent fois, puis elle quitta mon père pour un autre homme, richissime à souhait, plus beau et plus jeune. Mon paternel, quand à lui, fut content d'avoir un autre homme à la maison pour aider au tâche. Le départ de ma mère lui coula le moral. Son travail d'ingénieur l'accaparant la plupart du temps, je fus placé dans une crèche, où je fis mes premiers pas, sans l’œil conciliant d'un père et le regard tendre d'une mère. Ce fut ainsi que je passais mon enfance. Je découvris l'histoire et le monde. Ma première passion dut alors se fier à l'Histoire officielle que notre pays diffusait. Ce n'est que plus tard que je sus la réelle histoire. A mon adolescence, je partis aider mon père. Je montrais quelques aptitudes, sans plus. Je me fis une autre passion en flânant dans la ville. je découvris l'art du cinéma dans l'illégalité, rentré en douce dans un cinéma. Le film était Londres après Minuit, de Tod Browning. C'était un pari risqué de passer un film américain à cette époque, mais je fus passionné par les images qui défilaient. J'achetais ma première caméra amateur trois mois plus tard, après m'être arraché dans de petits boulots. Malgré mes idéaux, mon teint rêveur - je souhaitais devenir un réalisateur reconnu mondialement - je pris de plein fouet la Seconde Guerre Mondiale. J'avais 12 ans.

Alors que je me battais pour survivre, je pestais et enrageais contre le gouvernement, contre ceux qui pouvaient faire arrêter les massacres, les crimes de masse. Comme ça mourut le William rêveur, pour faire place à un William colérique. Pour une poignée de pouvoir, un homme normal pouvait devenir le pire des monstres. Était-ce ça la banalité du Mal? Sans réfléchir, je fonçais dans la résistance, aidant du mieux que je pouvais. Mon père mourut dans cette période. Dans le même temps, mon pouvoir fit son apparition. L'afflux d'émotions fut peut-être un facteur déterminant dans cette révélation. A la fin de la guerre, j'étais changé. Je fis mon bagage, et de jour en jour, partis en voyage, étudier en Europe. Je dévorais tous les livres qui me tombaient sous la main, dans n'importe quel domaine. Me spécialisant dans l'Histoire et l'étude des nations, je pris part à plusieurs conflits. Alors que j'approchais de la trentaine, je pris part au conflit au Vietnam. J'avais compris que pour survivre, il faut se battre. Pour vivre libre également.

Lors de cette guerre, je fus, un jour, séparé de mon unité. Je fus grièvement blessé, mais je fis la rencontre du premier mutant qui se dévoila comme tel. Il me soigna. Si j'ai perdu son nom, son héritage, je l'ai encore en moi. Mon unité avait réussi à sauver son village. Doué d'un pouvoir de transmettre des années de vie, il me donna quarante ans. Je ne vieillis pas les quarante années qui suivirent, et je les mis à profit. Je fus envoyé aux Etats-Unis. Je rencontrais alors un Magnéto encore jeune et impulsif. Si il me plut, je ne rejoignis pas son combat. Je partis en Grande-Bretagne, où je finis d'étudier tout ce que je trouvais, les croisant de temps en temps. Je compris alors que ses objectifs étaient bons, pour les mutants. Même si certains firent le parallèle avec la caste nazie, je ne pouvais pas le faire, pas en ayant vécu ce que j'avais vécu. J'agissais dans l'ombre, puis les rejoignit ouvertement et je devins facilement un membre respecté. Je fus nommé à la tête de la Branche Alpha en Grande-Bretagne. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

   ■ DEPUIS LA PROMULGATION DE LA LOI: Lorsque la loi fut promulgée, je n'eus aucun doute qu'elle arriverait jusque à l'Angleterre, et prépara mes hommes. Ce fut un moment long et angoissant, passant des fois trois semaines sans nouvelle des hommes du continent américain. Un jour pluvieux, on m'apprit que Magnéto venait de mourir. Je me souviens de ma réaction. Mes poings se crispèrent pour m’exposer les phalanges sur un mur. On me demanda de les rejoindre aux États-Unis. J'acceptais, ne pouvant pas laisser mes frères et sœurs d'armes mourir. Je fis mes bagages et emmena le plus d'homme que je pouvais. La-bas, je pris position de mes nouvelles fonction, me concentrant sur les nouveaux événements. Si la paix semblait instaurer, j'allais venger la mort de Magnéto, même si ça signifiait de stopper l'humanité. Personnellement, je n'avais rien contre eux, mais le discours de Magnéto avait relancé mes opinions idéalistes. Pendant ce temps, j'appris que la guerre avait pris fin et que Captain America était mort. Si la paix semblait s'instaurer, je fus peut-être un des élements déclencheurs de la seconde partie de cette guerre. Cette fois-çi, la Rébellion semblait aussi scinder entre ceux qui prirent la suite de Captain, et moi et la "Nouvelle" Confrérie. Pour les autres leaders, je devais apparaitre comme une tête d'affiche inconnu, comme un challenger potentiel. Si je souhaitais faire le moins de morts innocents, je voulais mettre à terre les sous-fifre de Stark, des X-Men et de la Rebellion. Je ne me fis pas la réflexion, mais en quoi ne ressemblais-je pas aux dictateurs d'antan? La suprématie d'une race par rapport à une autre? Aveuglé par mes convictions, je ne voyais pas que je pouvais d'un instant à l'autre devenir un monstre.