Tim cale son menton au creux de sa main pour écouter la jeune femme. Un faible sourire retrousse la commissure de ses lèvres. Il a bien du mal à s’arrêter de sourire lorsqu’il la regarde. Il se dégage d’elle quelque chose de très affirmé et d’en même temps très maladroit chez elle. Et en ça, eh bien pour tout dire elle lui rappel quelqu’un ! Un quelqu’un qui n’est autre que lui-même. Peut-être que c’est ça qui lui plait chez elle. Du moins, peut-être est-ce l’une de toutes ces choses qui lui plaisent chez Eleanor, en plus de ses incroyables yeux bleus qu’il essaye d’observer sans pour autant fixer comme un gros lourd. Plus ça va et plus il a du mal à se retenir. Il doit sans arrêt se réfréner.

L’excitation de ce rendez-vous lui donne des ailes il a envie de partir dans tous les sens mais s’il fait ça il va finir par se vendre. Elle reste très maligne et il ne veut pas faire tout foirer. Pas maintenant qu’il est si magnifique près du bute !

Il ne réplique rien lorsqu’elle affirme ne pas être la meilleure des petites amies. Premièrement, qui pourrait se venter d’une telle chose ? C’aurait été présomptueux. Ensuite, il ne la contredit pas car lui assurer qu’elle a tord sonnerait un peu trop mielleux, un peu hypocrite. Qu’en sait-il au fond ? Peut-être qu’elle a raison, peut-être n’est elle effectivement pas la copine la plus marrante du siècle, mais en même temps ce n’est pas ça qu’il cherche ! Il n’a pas de petite amie idéale en tête, il s’est juste soudainement prit de passion pour la couleur de ses cheveux et n’en démord plus depuis trois mois, voilà tout, il ne se pose pas plus de question, n’a pas d’autre attente particulière que celle de faire partie de sa vie (et de se faire un place dans son lit, évidemment).

L’important là-dedans c’est qu’il n’y avait pas de garçons pour lui faire concurrence. Il était un peu déçu qu’elle n’ait pas mentionné son admirateur secret qui la couvrait de cadeaux depuis trois mois, mais il pourrait survivre à cet oubli. L’important c’est qu’elle était libre et rien que pour lui.

Au lieu de répondre il laisse le silence s’installer et continue de la regarder, un peu pensif, son petit sourire toujours logé au coin de sa grande bouche. Le jeune homme reste à l’observer ainsi quelques instants avant de ne pas pouvoir résister et de baisser ses yeux verts sur les deux lèvres délicates de la mutante. S’ils avaient été dans l’un de ces films romantiques anglais avec hugh Grant il se serait penché par-dessus la table pour l’embrasser fougueusement. M’enfin en vérité, il faut un courage de taureau pour oser ce genre de truc. Tim lui, préfère continuer à baisser son regard tout en s’esclaffant d’un petit rire légèrement nerveux.

Il se saisit ensuite de la bouteille de vin pour s’en servir un verre. Cela fait, il agrippe son verre et contemple quelques instants le liquide d’un rouge vermeille avant d’en avaler quelques gorgées et de grimacer.

« Hm. Bon oké j’avoue. En vérité j’suis pas un grand fan de vin et d’alcool. M’enfin comme on dit, quant le vin est tiré il faut l’boire ! »

Il ponctue sa remarque de nouvelles gorgées avant de reposer son verre sur la nappe blanche. Il jette un coup d’œil vers la porte qui mène aux cuisines, mais leurs assiettes ne semblent pas encore être pour tout de suite.

« Bon alors, sérieusement. C’est quoi ton style de garçon ? Loin de moi l’idée de sembler indiscret mais j’me dis que comme j’ai déjà ton numéro de téléphone sur la main je peux m’permettre quelques questions plus poussées » lance-t-il d’un œil joueur.