Alexiel laissa échapper un léger grognement. Elle ouvrit tout doucement les yeux, avant de cligner à plusieurs reprises. Au lieu de voir le ciel aux lumières artificielles de la ville comme elle s’y était attendu, elle vit un plafond blanc. Un instant d’interrogation avant d’achever de se réveiller d’un coup, les sens en alerte. Elle se releva à moitié, serrant dans sa main droite la couverture posée sur elle. Elle fronça les sourcilles en observant le plaid, puis les lieux où elle se trouvait. June était endormis dans un fauteuil. La scientifique eut les yeux ronds devant la conclusion qu’elle en fit. La blonde l’avait probablement trainé jusqu’à chez elle. Mais elle était folle ?! Et si elle avait été une serial killer en puissance ? Ou pire un cylon ?!... Et si June était une serial killer en puissance, qui ramenait des jeunes-filles chez elle, les mettaient en confiance puis, puis… Ah ! Mais non, elle se faisait des films. Ou bien…
Elle se leva sans faire de bruit et s’approcha de June comme un chat puis l’observa. Elle agita rapidement sa main devant son visage afin de vérifier qu’elle dormait suffisamment pour ignorer sa présence. Alexiel retint sa main à quelques millimètres du visage de la blonde. Ses yeux descendirent sur sa bouche. Elle fronça les sourcilles en y voyant une marque. La scientifique repensa au baiser inexpliqué dispensé dans une petite ruelle par la blonde. Alexiel pinça les lèvres et reporta aussitôt sa main à sa propre bouche. Elle continua à observer un petit moment June avant de s’éloigner silencieusement. Cette femme l’intriguée.
D’un coup d’œil circulaire, elle regarda son nouvel environnement. Peut-être qu’il recélerait des informations sur June. Elle se mordilla la lèvre inferieure, puis jeta un coup d’œil à June avant de se décider. Elle se dirigea directement vers la cuisine. Elle ouvrit doucement tout les tiroirs ou placard qui se trouvaient là, situant ainsi comment June rangeait sa cuisine. Une information vitale ! Sait-on jamais… Elle prit un verre et ouvrit le frigo. Elle y trouva du coca. Un élément qui lui disait que June ne pouvait être qu’une personne de bien car les serials killers ne boivent pas de coca, ni les cylon d’ailleurs. Mais elle savait déjà que June n’était pas une cylon à cause de sa structure moléculaire. Après avoir chipé quelques crakers pour calmer un peu sa faim d’ogre, elle bu plusieurs verres de coca, avant de se servir un verre d’eau dans lequel elle dilua plusieurs cuillère de sucre. Elle se sentait déjà beaucoup mieux après sa sieste et cet apport de sucre même si elle avait encore faim.
Elle inspira profondément puis entreprit une première fouille de l’appartement. Elle commença par la salle de bain qui était d’une propreté exemplaire. Elle contenait beaucoup de produit de beauté et pas des moindres, Alexiel reconnaissait certaines marques prestigieuses de cosmétiques. Elle ne tarda pas à tomber sur la petite pharmacie de June. Rien qui ne sortait de l’ordinaire, ce qui quelque part frustra Alexiel. Elle ne s’était pas non plus attendue à trouver quelque chose d’extraordinaire dans sa salle d’eau. La scientifique passa à la chambre de June. Peut-être trouverait-elle des choses plus révélatrices.
La chambre était bien rangée et propre également. Elle regarda dans la penderie de June. Beaucoup de robes, de jupes et tenues légères qu’Alexiel étudia. Elle passa aux tiroirs. Elle y trouva de la lingerie en tout genre. Alexiel ne put s’empêcher d’imaginer un instant June dans ses tenues. Elle referma un tiroir avec le rouge aux joues suite à cette première vision aux significations troublantes pour la scientifique. Elle ouvrit un dernier tiroir. Cette fois sa curiosité fut vite happée.
Elle trouva une paire de menotte avec de la fourrure dessus. Tenant les menottes devant elle, Alexiel fronça les sourcille et pencha la tête de façon interrogatrice. Pourquoi June avait-elle des menottes ? De plus elles ne devaient pas être homologuées à cause de la fourrure. Donc cela excluait toutes fonctions officielles, même dans un service de sécurité privée. Etrange. Elle les reposa à leur place et fouilla de nouveau le tiroir.
Encore une fois ce qu’elle trouva échappa à sa compréhension. Si elle avait trouvé les menottes étranges, ce qu’elle prit entre ses mains l’était bien plus. Un long bout de plastique dur. Elle appuya sur le ON/OFF activant l’objet… Alexiel sursauta et faillit perdre l’équilibre en tombant à la renverse. Elle se rattrapa en s’agrippant au lit et se releva d’un coup. Le bout de plastique s’agitait sur le sol. La scientifique l’observa un instant, essayant de trouver une utilité à l’objet.
Finalement elle le ramassa, l’éteignit et le remit à sa place. Le tiroir possédait également d’autre objet du genre dont elle essaya de percer le secret. Elle soupira et referma le tiroir toujours aussi intrigué. Peut-être que ces objets étaient spécifique à ce monde. Elle allait devoir se renseigner. Elle aurait bien demandé de but en blanc à June, seulement pour ça il aurait fallut qu’elle admet avoir fouiné dans son appartement. Le sujet d’étude pouvait mal le prendre en se basant sur sa propre réaction. Alexiel l’aurait mal prit et aurait certainement appelé la police. Elle vérifia qu’elle avait bien tout remis en place puis s’éclipsa dans le salon.
Elle ramassa les quelques vêtements éparses qui trainait et les plia sans vraiment s’en rendre compte. Simple reflexe conditionné. Elle trouva alors un magazine sur le sol. Alexiel fronça les sourcilles puis le ramassa. Encore une fois elle pencha la tête de coté, de façon interrogatrice et plus qu’intrigué. Elle se déplaça vers le canapé. D’un bras elle tendit le magazine devant elle. Ses yeux firent l’aller-retour entre June et la couverture… Alexiel écarquilla légèrement les yeux l’espace d’un instant. L’étonnement se lisait sur son visage. Aucun doute c’était bel et bien June qui en faisait la
couverture.
Elle jeta un coup d’œil à June puis détailla la couverture. Elle finit par ouvrir le magazine qui s’adressait apparemment à un public masculin. Elle regarda la table des matières, et commença à feuilleter le magazine jusqu’à tomber sur une série de photo de June. Les joues d’Alexiel se colorèrent alors qu’elle fronçait les sourcilles… Elle s’apprêtait à lire l’article qui accompagnait les photos quand un bruit se fit entendre. Elle sursauta, fit tomber le magazine et se cogna le tibia contre la table basse. Elle se mordit la lèvre en retenant à moitié un juron. L’alarme entêtante d’une voiture, qu'Alexiel maudit corps et âme, se faisait entendre. June sembla bouger. Avec tout ce vacarme elle avait du se réveiller. Alexiel resta figé et la regarda ne sachant que faire…