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 Cold Light

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Lexie A. Redfield
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Lexie A. Redfield

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MessageSujet: Cold Light   Cold Light EmptyVen 4 Mai - 1:17


Tout était froid ici.

C’était la première chose qui sautait aux yeux quand l’on pénétrait dans cette partie de l’héliport. Il était difficile de savoir d’où provenait exactement ce sentiment de froideur, outre la basse température de la pièce. C’était plutôt une impression générale. Les couleurs tout d’abord, étaient essentiellement tout un assortiment de gris, tous plus métalliques les uns que les autres. Du noir, parfois. Du bleu aussi, pour les quelques écrans d’ordinateur diffusant leur lumière blafarde sur les surfaces de fer, leur donnant un aspect luisant ainsi que pour plusieurs plans accrochés aux murs. Quelques petites touches de rouge pour les gaines autour des fils des machines éventrées, gisant sur les tables, comme dans une morgue. C’était ici que la majorité de l’équipement du SHIELD était créée, par conséquent rien ne possédait encore leur couleur définitive. L’habillage se ferait plus tard, une fois que tout serait parfait. Oh, il y avait bien quelques maquettes aux couleurs pâles dans un coin quelque part, mais ce n’était pas le genre de choses pour lesquelles Lexie se faisait du souci. Tout était magnifiquement rangé, ou plutôt organisé. C’était essentiel pour s’y retrouver, dans cet amas de boulon et d’engrenage.

Tout était parfaitement immobile. Figé.

Un espace hors du temps.

Car oui, la salle était grande. Beaucoup plus grande qu’elle n’y paraissait d’abord, au vu des nombreuses machines qui habitaient l’endroit. Elle se divisait en plusieurs parties, l’une servait de réserve pour tous les éléments dont elle avait besoin pour construire les engins. Au fond, un espace un peu plus dégagé avec des ordinateurs, des dossiers et des plans un peu partout sur les tables. Une zone un peu plus cloisonnée, pour les tests qui risquaient d’exploser ou pour certaines expériences impliquant un risque biologique, et qui servait également de salle de test. Enfin, la majorité de la pièce était destinée à des machines en construction ou en cours de réparation. C’était assez immense. Bien entendu, elle n’avait pas commencé avec tout cela au début, mais son efficacité lui avait valu une plus grande surface de travail. Ses appartements étaient juste au-dessus. Bien obligé d’habiter sur place quand on travaillait sur une base volante.

Il régnait dans cette grande salle une odeur métallique, qui pouvait rappeler celle du sang pour ceux qui la connaissaient. Lexie la connaissait bien. Mais ça ne la dérangeait pas plus que cela, à force de vivre ici elle avait fini par s’y habituer totalement, jusqu’à ne plus la sentir. L’ambiance elle-même était froide. Aucun autre son que le ronronnement des machines en marche, le cliquetis régulier du métal travaillant le métal, une ou deux explosions de temps en temps, une respiration régulière, le froissement des vêtements d’une personne qui bouge. Lexie vivait, enfermée dans son monde de métal et de réseau, l’esprit en permanence connecté à ses ordinateurs grâce à sa cyberpathie. Parfois, elle écoutait de la musique à travers ce même lien. La majorité du temps, elle portait un casque sur ses oreilles qui l’isolait du bruit. De toute façon, personne ne venait dans ce coin reculé de l’héliport, si on voulait la contacter, on lui envoyait un message par quelques voies que ce soit. Sinon, les rares individus descendant jusque-là la connaissaient et manifestaient leur présence autrement qu’en parlant.

C’était sans doute pour cela que la scène qui s’y déroulait en ce moment même avait quelque chose de surréaliste.

« Je vous demande pardon ? Expliquer mon projet ? » La voix de Lexie était légèrement enrouée à force de rester trop longtemps inactive. Elle se racla discrètement la gorge, alors que l’homme en face d’elle regardait ailleurs, visiblement gêné. « C’est cela. » Ce n’était jamais très évident d’avouer que l’on était un imbécile. Du moins, Lex le percevait ainsi. Il y avait quelques semaines, elle avait mis au point une nouvelle machine au concept brillant pour les agents du SHIELD. Quelque chose d’esthétique, d’efficace et de facilement constructible. Elle avait mis du temps à terminer ce projet, mais elle avait fini par y arriver. Seulement, pour que la production soit lancée, il fallait qu’il soit approuvé par un groupe de personne – Lexie ne retenait pas vraiment ce genre d’information – et le souci du moment était que malgré les résultats, personne ne comprenait comment cela marchait. Elle s’était efforcée d’expliquer le mieux possible, de faire des plans et des plans plus ou moins détaillés, plus ou moins explicatifs mais rien n’y faisait, personne n’arrivait à saisir ce nouveau concept.

Et c’était exactement pour cette raison que le responsable ici présent venait de lui demander de présenter son projet devant le seul homme qu’on jugeait capable un traitre mot de ce qu’elle racontait : Anthony Edward Stark, le chef de toute cette organisation. Le sang avait brusquement déserté son visage aussi surement qu’une coquille Saint-Jacques devant une étoile de mer. Les nanites s’agitant dans son sang l’empêcher de s’évanouir pour si peu, aussi eut-elle simplement à s’appuyer sur la table derrière elle pour se sentir un peu mieux. Lexie n’aimait pas être avec d’autres personnes. Là, maintenant, entourée par ses machines dans son atelier, cela allait, mais l’idée d’être enfermée dans un bureau inconnu avec un homme tout aussi inconnu qui se révélait être son patron, à qui elle devrait expliquer un projet que personne n’arrivait à comprendre... Elle crut qu’elle allait mourir. « Mais... mais... ce n’est pas compliqué pourtant, je... » Non, définitivement non, elle ne pouvait pas faire ça. Connaissant la timidité de la jeune fille, le messager lui fit un sourire qui se voulait rassurant. « Je suis sûr que vous y arriverez très bien. Un peu de courage ! Anthony Stark n’est pas si effrayant. »

Oh que si, il l’était. Pour Lexie du moins. Elle avait noté mentalement le rendez-vous et ne se souvenait pas avoir salué l’homme quand il était sorti de la pièce. Elle avait dû le faire sans y penser, l’esprit hésitant à tourner à plein régime ou à faire un arrêt sur image. Expliquer quelque chose à quelqu’un était déjà très difficile, mais l’idée même de croiser son boss dans un couloir la tétanisait sur place. Ce fut Aya qui la sortit de ses pensées, s’enroulant autour de son bras, inquiète de la sentir angoissée. Machinalement, elle glissa ses doigts entre les écailles métalliques du dragon qui émit un ronronnement appréciateur. Relevant la tête, elle s’aperçut que même Ghost, habituellement amorphe, s’était redressé pour l’observer. Les jambes en coton, elle s’était dirigée vers son bureau pour s’affaler sur une chaise et se mettre au travail. Si elle devait présenter les choses à son patron, elle avait plutôt intérêt à ce que cela soit impeccable. Elle se fichait bien de savoir si son projet allait être accepté ou non, tout ce qui importait avait été de le concevoir. Mais elle n’avait pas envie de se mettre Stark à dos et de se faire renvoyer fissa en prison.

Elle rassembla les plans, reprit ses anciennes présentations informatiques, les modifia, les améliora au mieux. C’était difficile de choisir le juste équilibre, il ne fallait pas mettre trop de termes techniques pour ne pas risquer de perdre ou t’ennuyer son interlocuteur, mais il ne fallait pas non plus trop simplifier les choses et risque de prendre l’autre pour un imbécile. Cependant, on parlait de Tony Stark, elle avait la sensation qu’elle aurait pu mettre tous les mots de son vocabulaire, elle aurait été incapable de le perdre. Concentrée sur sa tâche, elle ne remarqua pas le léger changement qui se produisit dans sa tête. Quelque chose, d’assez lointain pour le moment, qui frôlait son esprit aussi doucement qu’une plume se posant sur la surface de l’eau. Un contact plus qu’un lien, un effleurement, presque une caresse. Mais, entourée de machine, elle avait l’habitude d’être connectée à plusieurs engins différents, et son état de stress grandissant n’arrangeait rien. Elle se contenta de repousser cette sensation dans un coin de son esprit.

Elle verrait plus tard.

Cependant, ce ne fut pas l’avis de tout le monde. Aya, aussi connectée à l’esprit de Lexie que l’était Ghost commença à s’agiter. Si Ghost n’y fit pas attention, Aya, de nature curieuse, se mit à voleter un peu partout dans la pièce, cherchant d’où pouvait provenir cette nouvelle variable inconnue. Lex n’y apporta pas plus d’attention. Elle avait l’habitude que sa petite dragonne fouine un peu partout. Elle ne faisait pas grand mal de toute façon. Aussi ne réagit-elle pas quand la sale bête quitta l’atelier pour s’aventurer dans les couloirs. Ce fut tout juste si elle le remarqua en réalité. Laissant derrière elle l’endroit froid et mécanique, elle se promena dans les allées vivantes et plus chaudes de l’héliport, les agents habitués à ses petites escapades. Elle connaissait la plupart des gens, même si son esprit était juste un peu plus évolué que celui d’un animal, et sa connexion avec l’esprit de Lexie lui permettait de garder une certaine mémoire. Ce fut donc avec une grande surprise qu’elle tomba sur un visage totalement inconnu.

S’immobilisant devant l’inconnu, elle se redressa de toute sa hauteur et leva sa petite tête, plantant son regard rubis dans celui plus sombre de l’homme. Elle scanna son visage mais rien ne figurait dans sa base de données personnelle. Il ne lui en fallut pas plus pour commencer à escalader la nouvelle montagne inexplorée, s’enroulant autour de sa jambe pour atteindre rapidement son torse et ses épaules. Elle émit un roucoulement mécanique et se rendit brusquement compte grâce à cette nouvelle proximité, qu’il était la cause de la légère perturbation de tout à l’heure. Voulant en savoir plus, elle tenta de forcer un petit peu ce contact psychique par l’intermédiaire de Lexie... alertant totalement cette dernière qui sursauta comme une belle Diablesse et faillit tomber de sa chaise. Affolée, Lexie se redressa et regarda autour d’elle, pour constater l’absence d’Aya. Elle utilisa le lien qui les unissait pour savoir où elle était. Elle faillit s’évanouir pour la deuxième fois de la journée. Elle était avec Anthony Stark.

Elle allait se faire tuer.

Et elle n’était pas au bout de ses peines. A touché le fond mais creuse encore. Parce que Ghost, sa belle panthère mécanique née de son esprit combattif et de sa rage s’était brusquement redressé en poussant un long grognement. Il avait détecté Tony comme une menace. Et cela n’aurait pas été gênant s’il ne s’était pas s’agit d’une panthère d’un mètre trente armée jusqu’aux dents. Elle eut à peine le temps de lui sauter dessus que déjà, elle s’élançait à travers la salle. Là, elle était mal. Vraiment, vraiment très mal. Se mettant à courir plus vite qu’elle ne l’aurait cru possible, secouant violemment ses nanites pour les faire marcher un peu, elle usa de toute sa cyberpathie pour tenter de calmer la sale bête tout en lui courant après. Elle dépassa les différents agents qui passaient par là, un peu surpris de voir la jeune fille si énergique, mais elle avait d’autres chats à fouetter. Après tout, on ne l’avait pas engagé dans le SHIELD parce qu’elle savait tricoter. Ghost était rapide, mais les couloirs étaient étroits dans cette partie de l’héliport, l’empêchant de tourner convenablement.

Heureusement, elle pouvait prévoir la trajectoire de la machine et dès qu’elle le put elle bondit par-dessus une rambarde pour couper la route à son très cher Transformers qui dut freiner des quatre fers pour ne pas lui rentrer dedans. Certes, elle ne savait pas se faire obéir d’eux, mais au moins il leur était quasiment physiquement impossible de la blesser elle. Écartant les bras, elle tenta de forcer le contact avec l’esprit alerté de la panthère. * Du calme ! * Peine perdue. Elle bloqua plusieurs fois la route et pesa de toute sa cyberpathie sur le félin. * J’ai dit DU CALME ! * Elle envoya mentalement l’image de l’homme supposé dangereux avec la mention BOSS écrit en grand dessus. Cela eut le mérite d’apaiser légèrement l’animal, ou du moins l’empêcher d’essayer de passer. Profitant de l’accalmie, elle continua sur sa lancée et en profita pour lui transmettre quelques pensées apaisantes. Tony Stark était son patron. Elle lui devait obéissance. Il ne lui ferait rien, même si elle paniquait à l’idée seule de le croiser dans un couloir. Elle ne savait pas ce qu’il se passait avec Aya mais elle allait bien.

Ghost se calma. Grogna pour la forme mais cessa de s’agiter dans tous les sens. Lexie poussa un long soupir de soulagement. Un problème de régler. Maintenant il fallait s’occuper de l’autre. Ouvrant au maximum sa cyberpathie pour raffermir son lien avec le dragon, elle se mit rapidement en quête de sa portion d’âme, avec Ghost sur les talons. S’il était plus calme, il n’en était pas moins méfiant. De toute façon, il ne quittait jamais Lexie, ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer. Heureusement, leur petite course poursuite leur avait fait gagnée du temps et ils purent rapidement atteindre le gros lézard qui squattait sans gêne son patron. * Aya ! * rappela sèchement à l’ordre la jeune femme par la pensée. Le dragon leva innocemment la tête vers sa propriétaire, qu’elle se dépêcha de rejoindre quand Ghost se mit à grogner d’un air menaçant. Se servant des petites hélices sur ses pattes, elle voleta tranquillement jusqu’aux épaules de la cyberpathe pour s’y installer comme à son habitude.

Deuxième problème de réglé.

Le suivant s’annonçait plus compliqué.

Maintenant, il allait falloir qu’elle s’excuse au plus vite auprès de son patron. En priant pour qu’il ne l’empale pas au-devant de l’héliport comme figure de proue. Sentant le sang quitter une nouvelle fois son visage, elle baissa piteusement la tête, sa timidité légendaire reprenant le dessus. Elle pouvait faire la fière devant ses robots mais devant les humains, c’était une autre histoire. « Monsieur Stark... » Bon début. Au moins elle n’avait pas balbutié. « Je... euh... » Je n’ai rien dit. « Je suis vraiment, vraiment désolée pour le dérangement que mes Trans- que mes robots ont causé. » Si elle les appelait Transformers il n’allait certainement pas comprendre. Elle sentit son cœur s’accélérer au fur et à mesure qu’elle parlait. Elle allait mourir. Ou il allait la renvoyer en prison. C’en était fini d’elle. Elle en oublia totalement le pourquoi Aya était venue le voir, incapable de sentir cette étrange connexion qui s’était naturellement établie entre les deux cyberpathes, ressentant simplement leur présence respective comme Lexie pouvait ressentir les machines électroniques qui l’entouraient. « Je vous promets que cela ne se reproduira plus. » Elle n’avait pas osé lever les yeux vers lui, jusqu’à se rendre compte que c’était peut-être impoli. Non, c’était un signe de gêne, voilà tout. Elle leva tout de même son regard brillant d’embarras et de sincérité vers lui. Elle était vraiment, vraiment désolée. Et terrorisée aussi. Mais ça, il ne fallait pas le dire.


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 4 Mai - 9:42

Cold Light 37009_tumblr_l9n00rqiQZ1qablpd
WTF?


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Vous êtes à l’heure monsieur, dois-je l’inscrire dans les annales de vos prouesses ?

« Hum note surtout que j’aurai du venir ici avant, ce que je ressens est…peu commun. »

C’est quoi ce bordel ? Jarvis ne peut-il pas m’aider à identifier cette aura inconnue et étrangement différente de tout ce qui émane de ce lieu ? Non en fait je ne ressens rien à proprement parler, disons que je suppose un flux à travers les divers appareils qui…m’emmerde ! Franchement, qu’est ce que c’est ?
En quelques minutes – alors que je quitte le jet pour me rendre là ou je dois rencontrer un inventeur de génie parait-il – j’effectue un scan complet et intégral de tous les appareils technologiques de l’étage où émane cette source non identifiée qui commence à m’inquiéter. Je n’ai pas l’habitude de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas gérer. Je n’aime pas ça et le secteur que je pénètre n’est pas à négliger : ici repose un grand nombre d’ustensiles et autres machines potentiellement dangereuses, du moins très utiles…Il ne faudrait pas qu’un mutant quel qu’il soit se permette une intrusion !

« Déployez les quelques agents présents Chaces, je veux un compte rendu dans moins d’une demi heure…Non c’est, un pressentiment. Merci. »

Je joue nerveusement avec le téléphone au fond de ma poche dont je me serre de temps à autres. Lorsqu’une flemme me prend ou bien une simple envie de varier les plaisirs Rolling Eyes

Trêves de plaisanteries je continue d’effectuer mes recherches à travers le moindre circuit imprimé, le moindre ordinateur susceptible de dégager des variables qui me sont inconnues tandis que Jarvis et l’équipe sur place m’apportent leur soutien en déployant leurs diverses compétences ;
C’est foutrement frustrant. Lorsque l’on suspecte un ennemi en règles générales on n’a guère le temps de prendre les mesures nécessaires qu’il nous fait l’arrivée du siècle avant le traditionnel monologue du méchant et tout le tralala…Ici ; rien.
Ou presque…C’est quoi ce truc qui, vole ?

« …Que ?! »

Mes sourcils se froncent et mon sombre regard s’attache à cette machine aux apparences grotesques – d’après moi, ce n’est qu’une humble prise de position – et je recule d’un ou deux pas en réalisant que ladite machine se fait curieuse.
Télécommandée ? Très probablement mais je…je n’arrive pas à savoir. Mon visage se crispe davantage face à la légère douleur provoquée par mes vaines recherches et lorsque l’appareil s’enroule autour de ma jambe je retiens in extremis ma main de s’en emparer.
Ca n’a pas l’air dangereux…C’est presque amusant.
Enfin ça se trouve je m’amuse avec le vrai cheval de Troie et quand toute l’aile Est de l’héliporteur aura explosé je saurais à qui m’en prendre : moi-même. Tant qu’à faire si je suis égocentrique, autant l’être jusqu’au bout !

« Je ne te dérange pas trop, tout va bien ? »

Dis-je en regardant avec un certain brin de méfiance l’étrange entité qui se déplace jusqu’à mon torse et mes épaules. Je fais peut être une connerie monumentale mais je n’ai pas la moindre envie de repousser ce truc. Ca se comporte…Comme un animal. Curiosité, amusement, découverte…Et je suppose défense voir violence si j’ose le brusquer.
Mais à qui est-ce ?

Stupidement amusé par la créature je n’entends pas immédiatement les pas s’approcher de nous. Lorsque mon regard se pose sur une seconde bestiole j’effectue un nouveau pas de recule en tentant cette fois de tenir à distance la première chose curieuse qui me parcoure.
C’est finalement elle qui m’abandonne pour rejoindre l’épaule d’une jeune demoiselle...fichtre, c’est à elle tout ce bordel ? Entendez par là les deux machines aux formes animales et grandement protégées. Fermées. Piégées ? Je n’ai pas osé insister de toute façon. Je n’ai plus qu’à voir avec la charmante rouquine que j’ai sous les yeux.

Je relève le menton et l’observe avec attention alors qu’elle balbutie quelques excuses. Je hausse les épaules l’air de dire que j’ai vu pire mais c’est surtout par curiosité que j’abandonne le chapitre « boss impressionnant et charismatique à mort qui terrorise les petits nouveaux ». Elle est nouvelle non ? Si jolie je l’aurai remarquée avant et … Ahem. Je ne passe pas tout mon temps ici, voilà une explication logique.
Je disais donc : curiosité.
Pourquoi s’excuse-t-elle ? Elle n’aurait pas du s’amuser à sauter sur le premier type qui traverse ce couloir, elle n’aurait ainsi prit aucun risque. De plus j’ignore ce que ces deux appareils peuvent récolter comme informations et étant d’une nature prudente – contexte oblige que voulez-vous – je n’ai pas l’intention de laisser passer ça.

« Cela n’aurait pas du se produire. Premièrement. A quoi jouez vous ici ? Ce sont vos créations ? Admirables, mais pas acceptables. De quel droit réservez-vous aux visiteurs un tel comité d’accueil ? Il n’y a eu aucun souci…mais une personne moins avisée aurait pu déclencher une alerte ou utiliser une arme à feu contre vos jouets ! Une explication ? Ou vous étiez en train de tuer une heure de pause ?...Faites vite, j’ai un rendez-vous, pour une fois que je suis à l’heure… »

Attentif à tout ce qu’elle peut dire – ou faire – je ne dispense pas pour autant mon attention de surveiller les deux pseudos animaux. Inutile de briser quelle défense virtuelle que ce soit, j’ai devant moi l’unique responsable il me semble.
Elle les contrôle, les a probablement créé et l’originalité de ce chahut me rend un temps soit peu patient… un peu.



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Lexie A. Redfield
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 4 Mai - 12:53


Elle avait noté le léger pas de recul de Tony quand son regard était tombé sur Ghost. Oui, sa machine faisait souvent cet effet sur les gens, elle était assez impressionnante pour une ancienne carcasse de voiture militaire. La panthère avait presque eu un sourire un tantinet moqueur et satisfait en voyant cela, au moins le message était clair. Il se retint de gronder un peu plus, pour la forme, à ce qu’il avait compris c’était une personne qu’il ne fallait pas trop embêter ou Lexie pourrait avoir des problèmes. Il se contenta donc de rester immobile, dardant son regard cybernétique sur le couloir. Patron ou non, il n’aimait pas trop ce type qui avait l’air de faire peur à Lex. Cette dernière rabaissa bien vite le regard, gênée et crispée, s’attendant à tout moment qu’il la vire, qu’il la renvoie en prison ou qu’il la sanctionne d’une quelconque manière. Elle n’avait pas pris le temps de le détailler, mais elle connaissait bien son visage – qui ne connaissait pas le grand Tony Stark de toute façon ? – et le visage ainsi baissé vers le sol, elle ne pouvait voir que ses chaussures hors de prix et le bas de son pantalon.

Ça commençait bien. Bravo Lexie, tu as fait fort cette fois-ci.

Elle se retint de rentrer son visage dans ses épaules, semblant vouloir disparaitre sous terre – et même là, il serait capable de la retrouver. Usant de toute son expérience militaire, elle tenta de surmonter légèrement sa timidité et ne mit pas ses mains dans ses poches ni ne se balança d’une jambe à l’autre. Il y avait du progrès. « Cela n’aurait pas dû se produire. » Aïe. Elle allait se faire tuer. « Premièrement. A quoi jouez-vous ici ? Ce sont vos créations ? Admirables, mais pas acceptables. » Double-aïe, malgré le compliment. Si elle fallait qu’elle lui explique tout depuis le début, cela allait être très compliqué. « De quel droit réservez-vous aux visiteurs un tel comité d’accueil ? Il n’y a eu aucun souci... mais une personne moins avisée aurait pu déclencher une alerte ou utiliser une arme à feux contre vos jouets ! Une explication ? Ou vous étiez en train de tuer une heure de pause ? ... Faites vite, j’ai un rendez-vous, pour une fois que je suis à l’heure... » Oh. Mon. Dieu. Faire vite. Tout lui expliquer. Elle n’allait jamais y arriver.

Cependant, c’était lui le chef. Et il n’avait visiblement pas été très enthousiaste à l’idée d’avoir des Transformers qui se baladaient un peu partout sur l’héliport. Et s’il lui demandait de s’en séparer ? Pire, de s’en débarrasser ? Son cœur s’affola et elle sentit une sueur froide couler le long de son dos. Elle sentait encore la douleur cuisante de la mort de son premier Transformers, il y avait une douzaine d’années de ça. Et malgré le temps, la cicatrice était toujours aussi douloureuse. Il n’y avait pas grand-chose qui puisse faire réagir Lexie, mais la mort de ses petits protégés en faisait partie. Rassemblant tout son courage, elle prit une inspiration et commença à parler, s’efforçant de ne pas bafouiller. « Je vous demande pardon Monsieur Stark. Ce sont mes créations oui mais... je... je n’ai aucun contrôle sur elles, elles sont indépendantes. » Et encore, s’il savait que Ghost avait failli le réduire en charpie parce qu’il l’avait catalogué comme menace et qu’elle l’en avait empêché de justesse, son discours aurait été tout autre.

Maintenant, comment expliquer le rester ?

Mal à l’aise, elle passa une main à l’arrière de sa tête en tentant d’expliquer leur comportement. « Ils ne sortent pas de mon laboratoire et ne s’occupent pas des gens ici... d’habitude. » Son esprit fonctionnait à vive allure pour comprendre l’attitude de Ghost et d’Aya. Ghost avait senti Tony comme un danger parce qu’il était avec Aya. Mais pourquoi avait-il fallu qu’Aya aille le voir lui ? Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? « Ay-... le dragon a senti quelque chose... qui sort de l'ordinaire sur l'héliport et a voulu aller voir... » Tiens d’ailleurs, en parlant de truc inhabituel, à force de réfléchir à vive allure, elle avait fini par se rendre compte de ce qu’elle avait senti. C’était si puissant et imposant qu’elle s’étonna de ne pas l’avoir senti plus tôt. Il y avait quelque chose de particulier ici, en ce moment, c’était ce qui avait inquiété Ghost et déclenché la curiosité d’Aya. Redressant légèrement la tête en fronçant les sourcils elle regarda autour d’elle, l’esprit à l’affut, cherchant d’où provenait cette étrange sensation.

C’était comme s’il y avait une machine très complexe et très évoluée à proximité – très, très près – mais sa technokinésie ne détectait rien. C’était uniquement cyberpathique. Elle étendit son champ d’action et tenta de ressentir chaque objet à proximité. Elle avait son portable sur elle, les ordinateurs dans les salles d’à côté. Les portables et autres appareils électroniques dans les poches des gens. Aya et Ghost bien entendu. Et... quelque chose de plus grand, de plus complexe, de plus... brillant. Presque chaud. « Il y a... quelque chose d’étrange ici. Je crois. » Allez lui expliquer avec des mots ce que vous ressentez, alors que les émotions en question ne pouvaient pas être nommées parce que peu d’êtres humains étaient capables de les ressentir.

Elle en avait totalement oublié de lui signaler que, loin d’être en retard, il était même en avance puisque son rendez-vous en question, c’était avec elle qui l’avait. Là encore, il fallait mieux le passer sous silence. Cela faisait beaucoup de chose qu’il ne fallait pas lui signaler. Mais pour le moment, ce n’était pas le problème. Quelque chose n’était pas normal, pas comme d’habitude, étranger. Elle vivait quasiment sur cet héliport, elle connaissait chaque machine sur le bout des doigts, sans compter bien entendu celles de passage. Mais c’était différent. Cybernétique, mais pas mécanique. Qu’est-ce que c’était encore que ce bug. De nouveaux signes de nervosité se manifestèrent chez la jeune femme. Elle regarda à gauche, à droite, l’esprit dilué dans tous les réseaux qui l’entouraient, cherchant le problème. Pour autant, il ne fallait pas négliger son patron aussi tenta-t-elle de s’expliquer, en passant sous silence ses capacités.

« Je ne sais pas ce que c’est, mais il y a quelque chose d’inhabituel sur l’héliport, monsieur. » Elle avait parlé d’une voix légèrement plus assurée. C’était des machines, les machines ça la connaissait, et s’il y avait quelque chose sur l’héliport, cela pouvait être potentiellement dangereux. Sa place au sein du SHIELD lui assurait d’être au courant de tous les nouveaux engins entrants et sortants, or aujourd’hui, aucune arrivage n’était prévu. Elle fronça les sourcils de concentration. C’était comme deux bulles qui se collaient l’une à l’autre sans se mélanger. Exerçant une douce pression mentale sur la bulle en question, elle commença à distinguer comme un nouvel appareil électronique, en beaucoup plus complexe et comme... crypté. Elle n’arrivait pas à y accéder. Ne sachant pas de quoi il s’agissait et ne voulant pas prendre de risque, elle ne chercha pas à forcer et se contenta de maintenir le contact, cherchant simplement à en apprendre davantage. Elle ne savait pas ce que c’était mais c’était rudement bien protégé et il lui semblait qu’elle ne pourrait pas y accéder tant que la « chose » ne lui autorise le passage. C’était frustrant. D’autant plus que si c’était dangereux il fallait agir au plus vite.


Dernière édition par Lexie A. Redfield le Sam 12 Mai - 2:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 4 Mai - 20:14

C’est forcément quelque chose que j’ai dit. Que j’ai supposé ou sous entendu. Parce que son visage a changé d’expression et c’est comme s’il m’était donné d’apercevoir la tension de ses nerfs, l’appréhension imposée à ses pensées.
Qu’y a-t-il ? Je doute que ceci soit du à mon charisme – certes impressionnant et fabuleux – je pense plutôt à une crainte redoutée que je n’arrive pas à réellement déterminer.
J’ai précisé que je n’aime pas savoir ? Décidément la journée est mauvaise. Tout m’échappe et je me sens frustré de ne pouvoir poser le doigt sur chacun des points noirs qui m’empêchent de me sentir opérationnel et efficace à 100% !

« …indépendantes ? »

Que veut-elle dire ?
Non je ne suis pas bête. Je comprends le sens de sa remarque : les créatures de métal ne sont pas contrôlables ? Elles sont libres de leurs mouvements ? Mais comment est-ce possible ?
Ne pensez pas qu’être dans ce monde de mutants me permet d’éviter toute surprise. La preuve en image : je suis surpris ! Et bordel voici qu’une fois de plus – de trop probablement – je ne comprends pas l’intégrité de ce que l’on me dit. Je déteste ça ; c’est honteux de ne pas comprendre vous ne trouvez pas ?

Je croise alors les bras en prenant la posture du parfait penseur – enfin non, mais vous aurez compris – et je relève encore le menton mon regard ne se décrispant pas une seconde.
Froid, du moins autoritaire, j’attends impatiemment qu’elle apporte des réponses à mes interrogations sans quoi je crois que ma patience aura atteint ses limites et je convoquerais la jolie demoiselle pour un entretien sans doute plus musclé d’ici quelques jours.
Dois-je lui répéter que j’ai un rendez-vous ? Je ne sais même pas si je suis au bon endroit.

« Mais comment peut-il… ? Il aurait croisé ma route par accident ? Croyez-moi ça ne l’a pas dérangé il m’a bien palpé… »

Je hausse un sourcil un tantinet moqueur. Bah, c’est vrai en même temps. Ce truc ma tâté avec une curiosité que j’ai ressenti dans ses gestes. Le côté si « naturel » de ces appareils, leur comportement et réflexes bestiaux ne peuvent qu’être convaincants et confirmer ce que dit la demoiselle : ils sont indépendants ;
Woo. C’est du solide. Ca m’intéresse. Ca m’impressionne…Et m’irrite encore. Je n’ai pas toutes les données mais ma rencontre du jour change de sujet – pour contourner le problème de ses bêtes peut être – et je balance un regard curieux et inquiet autour de nous.

« Je…aah ; »

Je suis d’accord avec elle quelque chose ici ne tourne pas rond. C’est pourtant avec étonnement et incompréhension que le type chargé de la sécurité a répondu à ma demande. Il doutait presque de mes recommandations le fourbe !
Je sais ce que je ressens et je sais que ces humains standards n’ont pas mes compétences…alors elle, comment le sent-elle ? Ce truc qui flotte dans l’héliport, dans un coin tout près d’ici. Ici même en fait ;

Il s’intensifie ; je ramène ma main à mon front et me concentre davantage avant de réaliser que plus je force et plus l’intensité de la sensation s’amoindrit. C’est quelque chose de relativement faible. Je ne le sens que parce qu’il est différent et…Il est actif. Il travail, il cherche…je ne sais quoi ni comment mais ses actions se font caresses et je me surprends à apprécier le contact de mon esprit à cette entité alors que je ne cherche plus à la brusquer.
Eh Tony, t’es pas seul mon grand.

« Shht !...je sais je, je le sens. Attendez, que sentez vous exactement ?... »

Je secoue la tête pour moi-même en réalisant que la propriétaire des bestiaux à dents est forcément dotée de capacités surhumaines pour pouvoir sentir ce qu’aucun autre ne sent ici ! Personne à part moi…
Je la regarde alors avec un air accusateur.

« Mutante ? »

Ouais, on n’est pas loin. On n’a en tout cas jamais été aussi près de résoudre ce problème de la mystérieuse et inconnue présence sur l’héliport !
Je tente une dernière fois d’approcher l’aura qui est toujours extrêmement présente. Je soupçonne une seconde une des deux machines mais la jolie rousse est avec assez souvent si j’ai tout compris, ce ne peut être ça…A moins qu’elles ne soient victimes d’une quelconque intrusion mais là non désolé, je ne suis pas assez en forme aujourd’hui pour combattre une forme d’extraterrestre.

La sensation caresse me reprend et m’attise à tel point que je n’ai pas le recul de voir que nous sommes là, tous deux, face à face, profondément concentrés, ne comprenant pas ce que nous effleurons de l’esprit…Alors qu’il n’y a ici que nous.
Riez ; de là ou vous êtes c’est forcément ridicule mais d’ici c’est flippant car si quelqu’un possède une technologie qui m’est inconnue et donc potentiellement dangereuse, c’est terminé !
Mais là : flash. Ca y est ! Je tends la main brusquement pour la poser sur l’épaule de la demoiselle et je sens le changement. Discret, mais bien palpable. Ce que je sens ce…c’est elle ?


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptySam 5 Mai - 23:44


Lexie n’avait plus vraiment envie de disparaitre sous Terre non. Elle avait plutôt envie de changer de planète, voire même de galaxie et de mettre quelques univers parallèles entre Tony et elle. Elle tentait de se dépêtrer entre sa recherche qui avait toute sa concentration et répondre de vive voix à son boss, et si l’une pouvait ne pas empiéter sur l’autre, cela l’arrangerait bien. « Je... Aah. » Sa surprise passant outre sa timidité, elle leva son regard vers lui, intriguée. C’était quoi ce Aah ? Comment pouvait-il le sentir et plus simplement, comment pouvait-il la croire alors qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes et qu’elle avait passé son temps à bafouiller des excuses ? Elle suivit son geste du regard, alors qu’il portait sa main à son front en semblant se concentrer. « Shht ! ... Je sais je, je le sens. Attendez, que sentez-vous exactement ? ... » Ah, elle se doutait bien qu’il y avait anguille sous roche, il ne pouvait pas simplement accepter le fait qu’elle lui dise comme ça sans preuve, sans raison qu’il y avait un truc louche, il allait forcément falloir lui fournir une explication pour cela aussi. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour lui répondre quand elle le vit croiser les bras et la regarder avec un air franchement accusateur. « Mutante ? »

Il lui fallut à peine moins d’une demi-seconde pour rebaisser son regard sur ses chaussures, encaissant difficilement l’accusation. Mutante. Cela sonnait presque comme une insulte pour elle. Oui, elle était mutante. Sa mutation lui avait souvent sauvé la vie d’ailleurs, mais sans doute n’aurait-elle pas été si compliquée si elle était née simple humaine. Pour commencer, ses parents seraient probablement en vie et... Oh, non, cela ne servait à rien de se refaire sans arrêt les films qu’elle s’était imaginés des milliers de fois depuis la découverte de sa mutation. Oui, elle était mutante. C’était un fait, cela ne servait à rien de ressasser le passé. Elle se raccrocha à sa logique et à son monde cybernétique, noir ou blanc. Nul sentiment à l’intérieur, simplement des données. Elle se balança cependant d’une jambe à une autre, mal à l’aise et hésitante face à l’attitude à adopter face à une telle affirmation de la part de son patron. « Je euh... oui monsieur. » Autant faire simple. Il valait mieux en fait.

Pour autant, son esprit n’avait pas cessé de travailler, frôlant et caressant doucement l’entité inconnue, pour tenter de la comprendre, de lui parler. Si c’est agressif, eh bien elle réagirait en conséquence, mais en attendant il ne servait à rien de brusquer l’entité en question, surtout si elle était susceptible de faire quelque chose comme exploser ou faire un blackout complet de tout le réseau informatique de l’héliport. Un léger silence c’était installé, alors que Lexie se tenait simplement plantée devant Tony. Elle avait l’habitude de rester immobile, perdue dans ses machines, mais certainement dans un couloir en face de son patron. Il allait falloir qu’elle apprenne à se maitriser. Et puis, d’un seul coup, la scène se remit en mouvement. Habituée à l’immobilité, le geste de Tony la fit émerger de ses pensées et elle l’observa avec une surprise proche du choc émotionnel lever la main. Ses muscles se crispèrent bien avant que celle-ci finisse sa course sur son épaule, autant par réflexes durement acquis dans les Forces Spéciales que par peur.

Lexie n’avait pas – n’avait plus – l’habitude des contacts physiques. Pendant un instant, elle crut même qu’il allait lui coller une baffe, mais sa grande paume se refermant simplement sur son épaule la détrompa très vite. Elle faillit ployer légèrement sous sa poigne mais elle resta tendue, la chaleur de son corps traversant très vite ses vêtements pour atteindre sa peau et la faire frissonner. Elle n’avait vraiment pas l’habitude des contacts physiques. Depuis combien de temps avait-elle touché autre chose que du métal ou du plastique de toute façon ? Lexie sursauta assez brusquement et eut le réflexe stupide de tenter de se reculer, ce qu’elle aurait fait si Ghost ne squattait pas derrière elle pour lui couper toute retraite. Elle sentit la panthère se mettre en alerte dans son esprit, alors que le froid métallique de son corps mordait les chairs de ses jambes. C’était si différent de la chaleur douce et enveloppante qui s’échappait de la main de l’homme.

Cela n’avait pris qu’une seule seconde.

Et c’est pendant cette même seconde que la lumière se fit dans son esprit. Le contact physique l’avait toujours aidé pour se mettre en liaison avec une machine. Sauf que là, ce n’était pas une machine, mais un être humain. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait plus. Elle se contentait de bugguer méchamment en sentant nettement cette fois la provenance de cette sensation particulière. Elle l’avait sous le nez depuis le début.

C’était lui.

La première surprise passée, elle se détendit légèrement, sa curiosité reprenant le dessus par rapport à son appréhension première des contacts physiques. Elle chassa de son esprit la douce chaleur qui caressait son épaule pour se concentrer sur le plus important : l’esprit. Car c’était bien son esprit qu’elle pouvait ressentir contre le sien. C’était étrange, elle ne pouvait pas réellement y accéder. Elle pouvait le sentir, comme n’importe quel appareil électronique, mais pas y accéder, comme s’il était protégé par les plus grandes sécurités du monde. Elle se demanda un instant si c’était ce que les télépathes ressentaient. Levant légèrement la tête pour planter calmement son regard dans le sien, sans défi aucun, juste comme une aide supplémentaire pour tenter « d’apprivoiser » le phénomène.

Les yeux n’étaient-ils pas être censés être la porte de l’âme ?

Elle se détendit, se concentra davantage. Maintenant qu’elle savait d’où venait cette sensation, c’était plus facile d’en approcher, c’était moins abstrait, moins diffus. Elle procéda cependant avec la plus grande douceur et le plus de précautions possibles, usant de toute la délicatesse dont elle était capable et dont elle ne se servait que pour certaines machines très sensibles. Et là, c’était l’esprit de son boss. Il ne s’agissait pas d’y aller comme un gros viking barbare. Elle tâtonna doucement, cherchant le comment du pourquoi elle arrivait à le sentir et à percevoir sa présence. Son esprit s’approcha, frôla, caressa, tenta de comprendre. Comme un système informatique envoyant des ondes, elle sonda doucement l’étrange entité. Son esprit finit par s’y appuyer un peu plus franchement mais sans que cela ne puisse devenir gênant, cherchant à établir un contact un peu plus net, un peu moins flou, sans jamais tenter d’en prendre le contrôle. C’était plus facile à dire qu’à faire, généralement les appareils électroniques ne demandant pas d’être ménagés, mais c’était sensiblement similaire aux liens qui l’unissaient à ses Transformers.

Le temps s’était comme figé.

Cela n’avait plus d’importance. Ce qui se passe par l’esprit était beaucoup plus rapide que par les gestes ou la parole, tout ce qu’elle pouvait tenter n’avait donc pas la même valeur temporelle. Tout était silencieux, calme, son esprit ne faisant plus attention au monde extérieur. Même Ghost et Aya avaient été repoussés très loin, au fond de sa tête. Apprivoisant lentement l’esprit qui lui faisait face, libre et fier, à force de caresses et de patience pour se chercher, il y eut une espèce de déclic. Comme deux bulles collées l’une à l’autre qui éclatent pour n’en former plus qu’une, le contact se fit soudainement, créant un lien, la faisant sursauter de nouveau et manquant une nouvelle fois de tomber si Ghost n’avait pas été là. Elle ne sut pas exactement dire ce qu’elle ressentit en premier. Une chaleur peut-être, fondamentalement humaine qui enveloppa son esprit, une bulle se créant autour d’eux aussi solidement qu’une gaine de plastique autour de deux fils enroulés. C’était lumineux aussi, d’une façon toute cybernétique, c’est-à-dire très complexe, brillant, aveuglant même, brouillant un instant sa concentration. Mais elle avait déjà dû se servir de ses dons à l’armée en situation extrême, il lui en fallait plus que cela pour la déconcentrer totalement.

Puis enfin, une espèce d’échange de donnée et d’information qui pénétrèrent brusquement dans sa tête comme un barrage qu’on viendrait de briser pour libérer des tonnes d’eau. La surprise fit reculer son esprit, fuyant un instant le lien fragile qui venait de s’établir. Pas assez pour le briser, suffisamment pour stopper tout échange. Elle pouvait toujours sentir Tony – elle pouvait parfaitement le percevoir et le reconnaitre maintenant, comme une signature – quelque part dans sa tête, mais elle s’était refermée sur elle-même. C’était normal, elle s’était trop concentrée pour établir le lien, maintenant il fallait calmer cela et apprendre à le maitriser. Le lien était formé de toute façon, un peu à la manière d’une clé WEP qu’on entrerait une seule fois pour pouvoir accéder au Wifi à chaque connexion. Il n’y aura pas beaucoup à se concentrer de nouveau pour retrouver cela. Elle allait tenter de s’approcher de nouveau, recherchant ce lien quand elle prit soudainement conscience de la situation. Elle venait de tenter de connecter mentalement à son boss ! Non mais pour qui elle se prenait ?

Elle cligna des yeux, secoua légèrement la tête et se retint de reculer. Elle accumulait les bêtises aujourd’hui. En fait, si elle s’était tenue à carreaux pendant deux ans, là elle rattrapait tout son retard et encore, elle prenait même de l’avance. « Pardon ! » s’exclama-t-elle aussitôt, commençant légèrement à paniquer. « Je suis désolée, je n’aurai pas dû faire cela, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, je... » Elle ne savait plus quoi dire à force. Mais elle était incapable d’expliquer ce qu’il venait de se passer. Tony Stark n’était pas un mutant, loin de là. Alors comment pouvait-elle réussir à le ressentir ? Il n’avait pas de puce dans le cerveau ou quoique ce soit pourtant. Et même, cela n’expliquait pas comme elle pouvait accéder à son esprit. Mais elle allait bien devoir museler sa curiosité – elle s’était déjà faite bien assez curieuse pour le reste de sa vie – et de toute façon, elle ne pouvait pas questionner son patron. On était dans quel monde ici, franchement. Maintenant, il allait falloir qu’elle trouve le moyen d’empêcher cette connexion, elle ne pensait pas que Tony Stark apprécie de pouvoir se connecter mentalement avec elle ?


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyDim 6 Mai - 11:18

Une évidence. Une réalité. Une certitude. Une vérité !
La jeune femme est une mutante. Oh oui, il y a dans l’air quelque chose d’anormal et si je n’ai pas la moindre capacité pour deviner dons ou autres pouvoirs, je sais que cette caresse surprenante qui frôle mon esprit depuis que j’ai mis les pieds ici ne peut venir d’un appareil…Ce serait trop, anormal.
Le niveau de maitrise de ma compétence ne laisse plus grand doute. Rares sont les machines qui me font encore rempart – voyez comme je suis modeste – en fait aucune. Je n’ai aucune difficulté à m’immiscer au sein d’un objet technologique.
La logique est donc implacable : pas de machine, donc un être humain.
Certes c’est bizarre et foutrement perturbant mais je ne fais qu’éliminer les hypothèses improbables et je me fie à l’évidence. Ouais, ça m’arrive.

Mes doigts s’accrochent à sa fine épaule que j’essaye bien sur de ne pas malmener et sans attendre de réelle réaction de sa part, je ferme doucement les paupières et me concentre davantage. Qu’importe ce qu’elle peut penser ; du moment qu’elle se tient tranquille : j’ai à faire.
Oui la présence est si proche de moi…j’ai sentis son sursaut il semblerait…l’entité est liée à la jeune femme d’une façon ou d’une autre…à moi également ? Peut être bien…le silence qui plane pourrait être reposant et utile à ma réflexion mais il pose pourtant une espèce de tension que j’ai du mal à supporter…ou alors c’est ce contact ?
Elle est là, elle sait que je l’ai repérée. Je devine ses contours un peu moins flous, je glisse contre sa surface immatérielle et pourtant si palpable. Les gestes, la découverte, tout ressemble à un ballet sensuel et charnel ; ça me met mal à l’aise.
Beaucoup de douceur, de curiosité aussi. Oui, elle a peur ? Je ne force pas je la laisse faire elle n’a pas l’air dangereuse et… !

Je renforce l’étreinte de ma main sur son bras au moment ou les deux auras semblent ne faire qu’une tandis que mon regard à retrouvé celui de la miss... Je penche un peu le visage sur le côté comme si je luttais contre un attrait que je se sais dangereux, que je sens de trop et lorsque ce flux soudain empli la bulle à la texture si particulière je relâche la demoiselle en effectuant un pas de recul ;
Bouche ouverte je m’apprête à dire quelque chose mais quand je réalise que son état de surprise, de choc est aussi grand que le mien je me ravise et préfère l’écouter.
Je crois que je sais exactement ce qui s’est échappé ou plutôt partagé de mon esprit à ce « truc » et, rien de très important. Du moins pas risqué.

« Ce…c’est incroyable. D’où venez-vous ? Êtes-vous télépathe ? Je ; c’est la première fois que ça m’arrive je ne connais l’intégrité que des appareils technologiques…je ne comprends pas. »

Ses excuses je m’en moque royalement, là. Même si j’ai l’étrange impression d’avoir été violé – si je vous jure, c’était, louche – je veux comprendre. La curiosité fait également partie de mes traits de caractère et je veux combler de lumière ce nouveau sombre paragraphe que mon cerveau vient d’assimiler.
Que s’est-il passé ?

« Venez. »

Dis-je finalement en laissant ma main qui l’a relâché quelques instants auparavant prendre un léger appui dans son dos afin de l’entrainer avec moi. On ne va pas rester là au milieu du couloir surtout que les agents à qui j’ai demandé d’effectuer un tour de contrôle arrivent – maintenant seulement – à l’étage que nous occupons.
J’ouvre la porte d’un bureau quelconque en demandant aux personnes présentes de sortir et – non sans surveiller les deux bêtes curieuses – je fais signe à la jeune femme de s’assoir.

« J’suis technopathe, vous le savez peut être. Je suis certes un génie mais ce don me permet d’être encore plus à l’aise avec les appareils et…en fait j’ai parfois l’impression de ne faire qu’un avec eux. Les plus basiques ne me paraissent qu’une extension de mon esprit. »

Elle en sait assez ; et elle alors ?
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyDim 6 Mai - 15:46


Elle n’avait pas vraiment senti qu’il avait resserré son étreinte sur son épaule, trop occupée à se concentrer, tout comme elle ne l’avait pas senti la lâcher et se reculer. Sans contact physique, le lien qui s’était établi était moins perceptible, mais toujours bien là. Elle savait qu’elle n’avait qu’à tendre son esprit pour retrouver cette connexion particulière et réitérer cette expérience. Oui, cela avait l’air si simple, mais il était hors de question de recommencer, du moins pas avant de l’avoir écouté. Ils avançaient en territoire inconnu – s’il savait ce qu’il se passait, il n’aurait pas été aussi surpris et hésitant qu’elle – et il était plus prudent d’y aller doucement et de prendre son temps. Hors de question de faire quelque chose d’irréparable quand l’enjeu n’était rien de moins qu’une âme. Il avait rouvert les yeux et la fixait avec un air proche de l’étonnement, trop surpris certainement pour lui passer un savon. Elle releva la tête quand il reprit la parole. « Ce... c’est incroyable. D’où venez-vous ? Êtes-vous télépathe ? Je ; c’est la première fois que ça m’arrive je ne connais l’intégrité que des appareils technologiques... je ne comprends pas. »

Elle fronça les sourcils, troublée.

L’intégrité des appareils technologiques ? Comment faisait-il ça ? Elle sentit son cœur battre un peu plus fort. Etait-il possible qu’il soit, d’une manière ou d’une autre, lui aussi cyberpathe ? Non, c’était totalement impossible, elle repoussa cette idée dans le fond de son esprit. Elle n’eut pas vraiment le temps de lui répondre que déjà, il avait passé une main dans son dos et, d’une légère pression, il l’incita à le suivre. « Venez. » Ce n’était pas comme si elle avait le choix. Quoique, elle pourrait résister et prendre les jambes à son cou, voler un avion et s’enfuir très loin d’ici avec ses Transformers. Mais cela ne servait à rien, ils finiraient forcément par la retrouver et elle n’avait pas spécialement envie d’une vie en cavale. Non, et puis elle était aussi curieuse que lui, elle voulait savoir ce qu’il venait de se passer. Ce fut donc en hochant légèrement la tête qu’elle lui emboita le pas, s’ils devaient discuter, il valait mieux ne pas rester au milieu du couloir effectivement. Elle se mordilla la lèvre, alors que Ghost lui emboitait tranquillement le pas. Elle savait que lui aussi était inquiet mais au moins avait-il arrêté de prendre Tony pour une menace.

Il ouvrit la porte d’un bureau au hasard – du moins elle le supposait – et demanda aux personnes présentes d’évacuer les lieux. Des regards étonnés fixèrent l’étrange duo qu’ils formaient, et Lexie dut se retenir pour ne pas reculer et se mettre légèrement en retrait. Elle n’était pas faite pour être sur le devant de la scène. S’il y eut un petit instant de blanc, les membres du SHIELD ne tardèrent pas à réagir et à obéir aux ordres, comme les bons soldats qu’ils étaient. De toute façon, qui pouvait refuser de se soumettre au grand Anthony Stark ? Une fois que tout le monde fut sorti, il l’invita d’un geste à s’asseoir et elle obtempéra sans poser de question, préférant faire profil bas. Ghost alla se trouver un coin contre le mur pour s’allonger paresseusement sans gêner personne, à un endroit où il pouvait surveiller la scène du coin de l’œil. Si jamais ça tournait mal, il y allait avoir du carpaccio d’Iron Man à la cantine. Tendant machinalement le bras, vers le bureau le plus proche, Lexie ordonna mentalement à sa plus petite bête d’aller jouer ailleurs, il fallait qu’elle discute avec le monsieur. Docile, Aya quitta ses épaules et longea son bras pour aller voleter un peu plus loin dans la salle sans faire de bêtise.

Voilà. Ils y étaient. Ils allaient pouvoir discuter maintenant. « J’suis technopathe, vous le savez peut-être. » Non, pas du tout. « Je suis certes un génie mais ce don me permet d’être encore plus à l’aise avec les appareils et... en fait j’ai parfois l’impression de ne faire qu’un avec eux. Les plus basiques ne me paraissent qu’une extension de mon esprit. » Lexie écarquilla légèrement les yeux en fixant Tony. Lui, un technopathe ? Comment était-ce possible ? Ça expliquait beaucoup de choses certes, mais il était loin d’être mutant. Comment pouvait-il être technopathe ? Ou alors cachait-il sa mutation ? Non, ce n’était pas possible. Le leader de la loi pour le recensement ne pouvait pas cacher une mutation, c’était stupide et contradictoire. Observant l’homme avec un air surpris, elle reprit rapidement le contrôle d’elle-même pour lui répondre, vu que visiblement il attendait une réponse. « Je suis cyberpathe moi aussi et je... je suis technokinésiste. » Inutile de lui cacher, de toute façon elle était inscrite dans le registre des mutants et en tant que patron, il avait accès à toute sa vie avec plus de détails qu’elle ne l’aurait souhaité. Autant lui dire tout ce qu’il voulait savoir tout de suite, cela faciliterait les choses.

Mais comment différencier ce qu’il voulait savoir de ce qui ne l’intéressait pas ?

Il fallait peut-être commencer par expliquer un peu mieux ce dont elle était capable. « Je... je peux... me connecter aux machines électroniques et les commander à distance. De la même façon, je peux percevoir les ondes, comme la radio ou les réseaux. » Inutile d’expliquer la chose plus loin, ce type était un génie il n’avait pas besoin d’un dessin. Elle pouvait recevoir la radio dans sa tête ou se connecter à internet mentalement. C’était pratique. « Je comprends... ce que vous voulez dire, je ressens ça aussi quand je commande un appareil. C’est comme... avoir un membre en plus, cela devient instinctif. » Elle baissa les yeux et se retint de triturer ses mains, un peu embarrassée. Elle n’aimait pas vraiment mettre des mots sur ce qu’elle ressentait, cela la mettait mal à l’aise. Mais s’il y avait bien une seule personne capable de la comprendre, c’était lui puisque leurs capacités se ressemblaient étrangement.

« La technokinésie me permet de comprendre les machines en général. Je… « vois » comment elles fonctionnent, si elles sont cassées et d’où exactement provient la panne, même à partir de plan. Si je les touche, j’arrive à les réparer ou à les modifier. » Maintenant, s’il voulait qu’elle lui explique ce que cela lui faisait, cela allait être un peu plus compliqué. Ce n’était pas le genre de chose qui pouvait s’expliquer avec des mots, c’était de ces choses qu’il fallait ressentir. Elle ne savait pas trop où cette conversation allait la mener mais peu importait, elle était trop curieuse et de toute façon, elle ne pensait pas que Stark allait la laisser partir avant d’avoir mis chaque petit détail au clair. Son regard se posa sur Aya, flânant un peu plus loin au hasard dans la pièce. Inutile de rentrer dans les détails et d’expliquer d’où provenait les Transformers, au pire il lui poserait des questions mais elle n’avait pas spécialement envie de mettre ce sujet sur le tapis.

En revanche, il valait mieux parler de ce qu’il venait de se passer. Mettre des mots dessus allait être compliqué mais elle devait s’y risquer. « Je peux vous sentir... dans ma tête. » dit-elle en tapotant doucement l’une de ses tempes. « C’est encore faible et assez flou mais j’arrive à ressentir votre présence. Je... C’est la première fois que cela m’arrive. » Et elle ne savait pas non plus ce qu’elle allait pouvoir faire. C’était nouveau, intriguant, inédit, et elle était curieuse de savoir jusqu’où cela pouvait aller, les limites de cette étrange connexion ainsi que comment pourraient-ils exploiter cela. Mais voilà, ce n’était pas n’importe quel homme, elle ne pouvait pas lui proposer de continuer l’expérience comme cela, c’était son patron et Iron Man en plus ! De toute façon, elle était beaucoup trop timide pour ce genre de chose, elle avait peur de mal s’y prendre et de causer des dommages irréparables. Et puis, plus que cela, elle appréhendait un peu le fait de se mêler ainsi avec une autre personne. Ce n’était pas comme avec un télépathe ou tout se faisait à sens unique, c’était quelque chose de plus fort.

Et elle n’était pas sûre d’être capable de se jeter à l’eau.

« Je vous avoue que je ne sais pas vraiment que faire et comment réagir. La connexion doit venir de nos... pouvoirs similaires. » Cela devait forcément venir de là, les machines et les réseaux ne servant que d’intermédiaire entre leur esprit. Elle se demandait un peu ce qui allait se passer. Elle pouvait sentir et percevoir Tony de mieux en mieux dans son esprit, bien qu’elle ne chercha pas à se concentrer ou à établir la connexion, cela se faisait tout seul, naturellement. A force d’être en sa présence, son pouvoir apprenait à le reconnaitre et à le « localiser » plus vite, afin d’utiliser ce lien plus facilement au cas où. Et c’était assez gênant, après tout elle n’en avait aucun contrôle.


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyLun 7 Mai - 19:58

C’est de la surprise, que son regard m’évoque au moment ou je lui décris très rapidement mes capacités certaines. Il n’y a donc pas trente-six explications potentiellement plausibles suite à ces yeux là.
Soit elle n’a rien compris, soit ce que je dis l’étonne parce qu’au contraire elle a tout compris. Tout, parce qu’elle est concernée par le développement succin que je lui ai fait.
Je me laisse attendrir par la seconde hypothèse. Je vous arrête immédiatement si vous me pensez du genre à choisir quelque chose au hasard – à part les amantes d’un soir, et encore – je ne prends aucune décision sans être sur de moi, en tout cas certain d’avoir évalué toutes les possibilités.
Alors pourquoi la seconde ?
Une intuition de déjà vu dans son regard, puis elle m’a dit être mutante, je n’ai plus qu’à attendre qu’elle me confirme mes impressions…

Bingo. Après un semblant d’hésitation, la jolie rousse prend à son tour la parole et évoque les dons qu’elle possède.
Avec une sorte de retenue, presque avec pudeur, ladite rouquine place de malheureux mots sur ce qu’elle ressent lorsque son esprit entre en contact avec divers appareils et si j’aimerais en savoir davantage et la pousser, je bois ses propos avec un intérêt très particulier, intense.
A tel point que je m’installe sur le bureau derrière moi pour me placer face à elle dans une posture un brin plus confortable. Soulager mon corps afin que seul mon esprit ait besoin de se fatiguer un peu.

« Fascinant…C’est, fascinant. »

Les deux « machines » apprivoisées de ma nouvelle rencontre me sortent totalement de la tête, je les occulte sciemment pour être certain de ne pas être dérangé. Si je me mets à réfléchir et à converger mes pensées sur ces bestioles hors normes croyez moi j’en ai pour des heures tellement elles paraissent passionnantes mais… mais la jeune femme l’est encore plus. A cet instant présent.
Mon silence explicite clairement que j’attends la suite, j’en veux plus, encore, je suis insatiable…et puis elle se met à parler de moi alors vous imaginez à quel point mon attention s’ouvre de plus belle !

« C’est la première fois pour moi aussi… » « Je vous avoue que je ne sais pas vraiment que faire et comment réagir. La connexion doit venir de nos... pouvoirs similaires. »

J’acquiesce avec assurance et me redresse légèrement comme si cette fois je coupais l’intime contact de nos regards l’un dans l’autre.
Oui l’explication est parfaitement admissible. Ce lien créé tout à l’heure et qui est toujours bien présent, qui s’est manifesté dès que nous avons été situés dans un périmètre certain – assez léger d’après moi mais à réévaluer - est le pourquoi du comment. Il est notre connexion.

« Pour tout vous dire, puisque vous sembliez étonnée, je suis technopathe oui. Et cela s’arrête ici. Technologique, pas mécanique. Vu ? Je ne peux réparer « toutes » les machines comme vous semblez pouvoir le faire…Nous avons en commun un don et pour schématiser j’imagine que nos esprits se sont « reconnus » c'est par réflexe que nous avons cherché à les rapprocher. Nous pensions avoir à faire à une machine…c’est très dangereux. »

Je descends de la table et plonge les mains dans les poches de mon pantalon laissant mon superbe postérieur simplement prendre appui contre le bureau et je hausse le ton pour l’importance de la remarque, non pour le côté autoritaire ;
Je ne suis pas autoritaire de toute façon, si ?

« Ainsi donc : je vous interdis d’entrer en relation avec mon esprit comme vous l’avez fait tout à l’heure. Je le sentirais de toute façon… »

Elle voit très certainement ou je veux en venir. Elle ne me parait pas inquiétante, cette petite, mais sait-on jamais. Je pourrais me méfier de tout le monde même des plus belles femmes soyez en sur ! Ce ne serait pas la 1ère fois qu’on utilise cette « faiblesse » contre moi Rolling Eyes
Je jette un regard de travers en direction de la mocheté située dans mon dos – si, le truc qui ressemble à un gros chat – puisqu’elle semble avoir bougé et je repose mes yeux sur la miss.

« En revanche j’aimerai qu’on « travaille » ça ensemble. Vous auriez le temps ? Je peux alléger votre charge de boulot le jour ou nous prévoyons de nous « connecter » si vous voulez. »

Je me fais sourire tout seul en prononçant cette phrase et je fais quelques pas autour de sa chaise avant de pointer du doigt – non sans un certain dégout – le petit truc qui vole depuis tout à l’heure de l’autre côté de la pièce.

« Nous parlerons de ça aussi…C’est, vraiment surprenant. Enfin j’ai un rendez-vous avec je ne sais quel emplâtre pas foutu d’expliquer le fonctionnement d’une invention à l’équipe de test donc ; mademoiselle ? Vous êtes d’accord, on peut se revoir ? Rendez vous purement professionnel bien sur ne faites courir aucune rumeur sur quel réseau social que ce soit : j’ai des yeux partout ; »

Je continue de me faire sourire en ouvrant la porte afin de libérer ma surprise de la journée, loin d’imaginer que « l’emplâtre » qui m'attend n’est autre qu’elle-même…

« Oh et ; comment vous appelle-t-on ? »
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyLun 7 Mai - 21:40


Ce qu’elle lui avait raconté avait l’air de lui plaire, elle pouvait sentir son regard intense posé sur elle la fixer avec insistance. Visiblement, cela avait l’air de l’intéresser grandement, peut-être allait-elle devoir lui expliquer plus en détail tout ce dont elle était capable. Elle pensait en particulier à ses Transformers, véritables machines vivantes. Cela allait être un peu plus difficile à expliquer ça. Il avait pris place sur le bureau en face d’elle, pour l’observer avec plus d’attention. « Fascinant... C’est, fascinant. » Qu’est-ce qui était fascinant ? Ses capacités ? Il semblait avoir les mêmes, du moins certaines parties. Ou peut-être parlait-il de leur connexion ? Là elle était d’accord, c’était très intriguant. Elle avait déjà rencontré un autre cyberpathe, mais elle était alors beaucoup plus jeune et elle ne maitrisait pas encore aussi bien ses pouvoirs. Ils pouvaient s’envoyer des messages par le réseau mais cela s’arrêtait là, rien de comparable à ce qu’elle venait de vivre avec son patron. « C’est la première fois pour moi aussi... » Elle eut une pensée un peu étrange, se disant que hors contexte, leurs phrases pouvaient devenir sacrément ambigüe. Heureusement, ils étaient seuls ici.

Quand elle eut fini de parler, il hocha la tête avec assurance et se redressa légèrement. Le contact visuel se rompit et Lexie redescendit quelque peu sur Terre. Il valait mieux éviter d’oublier à qui elle s’adressait. Malgré l’étrange intimité que leurs pouvoirs avaient créée, il restait son patron et son supérieur, elle avait plutôt intérêt à se tenir à carreaux et à se souvenir de sa place. « Pour tout vous dire, puisque vous sembliez étonnée, je suis technopathe oui. » Elle avait cru le comprendre oui. « Et cela s’arrête ici. Technologique, pas mécanique. Vu ? » Vu. « Je ne peux réparer « toutes » les machines comme vous semblez pouvoir le faire... Nous avons en commun un don et pour schématiser j’imagine que nos esprits se sont « reconnus » c'est par réflexe que nous avons cherché à les rapprocher. » Oui, ça se tenait. Comme deux ordinateurs qui se détectent, sauf qu’il s’agissait d’esprit et, l’être humain n’étant pas fait pour vivre seul, ils avaient cherché à se connecter. Logique. « Nous pensions avoir à faire à une machine... c’est très dangereux. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté mais ne dit rien. Dangereux ? Oui, cela pouvait l’être effectivement. Mais très dangereux ? Elle ne connaissait pas les limites et les risques d’une telle connexion, c’était donc difficile à évaluer.

Il se quitta la surface boisé pour se mettre debout et enfonça les mains dans ses poches. Outch. Elle ne savait pas pourquoi mais elle la sentait mal celle-là. Cette position faussement nonchalante, appuyé négligemment contre le bureau derrière lui, combiné à la rupture de leur contact visuel, quelque chose clignotait au fond de l’esprit de Lexie pour lui indiquer « Danger. » D’ailleurs, Ghost sentit sa soudaine nervosité et dressa ses oreilles mécaniques sur son crâne, redressant légèrement la tête. « Ainsi donc : je vous interdis d’entrer en relation avec mon esprit comme vous l’avez fait tout à l’heure. Je le sentirais de toute façon. » Et vlan, prends-toi le mur, mange ton parpaing et ramasse tes dents, sans oublier celle qui a roulé sous l’armoire. Lexie baissa piteusement la tête et se remit à fixer le sol en ordonnant mentalement à Ghost de rester calme, qu’elle ne craignait rien. La panthère s’était redressée, inquiète et protectrice. Il n’aimait pas vraiment qu’on s’en prenne à Lexie, même verbalement, ou même simplement qu’on hausse le ton devant elle. « Bien monsieur. Excusez-moi. » dit-elle d’une voix un peu plus basse.

Elle ne voulait surtout pas le contrarier.

Le mouvement du gros chat semblait avoir attiré l’attention du génie qui lui lança un regard en coin, auquel répondit bien volontiers Ghost de ses yeux cybernétique. Qu’il s’approche tiens. A cette distance, le temps qu’il enfile son armure, il aurait déjà eu le temps de repeindre la pièce avec ses tripes. Sentant la menace que représentait son Transformers, Lexie la calma mentalement et tenta de la garder sous un contrôle tout relatif. Si Ghost ne lui bondit pas à la gorge, il ne se détendit pas pour autant. Le regard de l’homme vint se reposer sur Lexie, qui redressa timidement la tête. « En revanche j’aimerai qu’on « travaille » ça ensemble. Vous auriez le temps ? Je peux alléger votre charge de boulot le jour où nous prévoyons de nous « connecter » si vous voulez. » Travailler ensemble la connexion ? Le regard de la demoiselle s’anima très légèrement. Bien sûr qu’elle aurait le temps. De toute façon, c’était son patron, ce n’était pas comme si elle pouvait dire non. Pour son travail, elle s’arrangerait, de toute façon elle était plutôt libre de son emploi du temps, son tempérament et ses pouvoirs l’obligeant presque à travailler seule.

Elle hocha légèrement la tête en l’observant sourire et marcher autour d’elle pour pointer du doigt Aya. Vu la tête qu’il se mit à avoir, il ne devait pas apprécier beaucoup le petit dragon. Bah, elle était gentille Aya pourtant. Enfin, chacun ses goûts après tout. « Nous parlerons de ça aussi... C’est, vraiment surprenant. Enfin j’ai un rendez-vous avec je ne sais quel emplâtre pas foutu d’expliquer le fonctionnement d’une invention à l’équipe de test donc ; mademoiselle ? Vous êtes d’accord, on peut se revoir ? » La réaction de la demoiselle ne se fit pas attendre, elle fixa très vite le sol en rougissant furieusement. L’emplâtre en question, c’était elle. Et non, elle n’avait pas été foutu d’expliquer le fonctionnement de sa machine pourtant toute simple, ce n’était quand même pas de sa faute si l’équipe de test n’était qu’une bande d’abruti. Et puis, la machine marchait très bien, pourquoi ne pouvaient-ils pas se contenter de dire oui et c’était tout ? « Rendez-vous purement professionnel bien sûr ne faites courir aucune rumeur sur quel réseau social que ce soit : j’ai des yeux partout. » Si le mot « emplâtre » n’avait pas fait partie de ses dernières phrases, sans doute aurait-elle souri ironiquement. Elle n’était pas sociale. Qu’est-ce qu’elle foutrait sur un réseau social ?

Il continuait de sourire alors qu’elle se levait pour lui emboiter le pas et qu’il ouvrait la porte. Elle se demandait où était passé les agents du SHIELD d’ailleurs. En avaient-ils profité pour se faire une petite pause surprise ? « Oh et ; comment vous appelle-t-on ? » Lexie n’avait pas levé le regard de ses magnifiques chaussures et du sol Ô combien intéressant. Elle dut se racler la gorge cette fois avant de pouvoir reprendre la parole. « Je... Je m’appelle Lexie Redfield monsieur. C’est moi l’emplâtre avec qui vous avez rendez-vous... » D’ailleurs, elle n’était pas sûre s’ils étaient en retard à leur rendez-vous ou en avance car il avait déjà débuté, au fond. Elle ordonna mentalement à Aya de ramener ses fesses en vitesse sur son épaule, ce qu’elle fit avec plaisir alors que Lexie lui grattouillait machinalement la tête. La machine ronronna avec plaisir, car oui, elle était sensible au contact. C’était assez amusant d’ailleurs. Ghost se leva tranquillement et s’avança vers son propriétaire, toujours vigilante quant au comportement de Stark. Il ne l’aimait pas beaucoup.

Cependant, elle décida de ne pas trop s’attarder sur l’emplâtre en question et se concentrer sur le reste de sa réponse. « Et... bien sûr que l’on peut se revoir, monsieur Stark. » Ce n’était pas comme si elle pouvait refuser encore une fois. Il était marrant lui. « Ne vous en faites pas pour mon travail, je saurais m’organiser. Vous n’aurez qu’à me dire quand vous souhaitez me revoir et je m’arrangerais. » Cela ne serait pas très difficile. Encore une fois, elle travaillait seule à tous les niveaux, et comme son travail consistait à concevoir et à améliorer de nouvelles choses, elle n’avait pas vraiment de date limite sauf pour des projets très importants ou des armes très spéciales nécessaires pour des missions – comme l’équipement très particulier qu’elle concevait pour Natasha Romanoff. Donc, elle avait parfaitement le temps. Cela la mettait mal à l’aise de se retrouver longtemps à travailler avec quelqu’un, mais elle était trop intriguée pour se poser ce genre de question. Elle se demanda un instant si elle serait capable de lui envoyer mentalement ce que sa technokinésie lui apprenait. Ses capacités combinées à son génie pourraient faire de très grandes choses, elle en était sûre. Mais ils en étaient encore loin.

D’ailleurs, à cause de sa remarque de tout à l’heure, Lexie tenta de s’écarter de son esprit et de diminuer la connexion qui existait entre eux. Elle n’était pas sûre de ce qu’il se passerait si jamais ils laissaient leur esprit respectif faire ce qu’ils voulaient. Si elle voulait éviter les accidents, autant rester concentrée à ne pas faire n’importe quoi avec un mauvais contrôle de ses pouvoirs. Elle serra un peu les dents et ses sourcils se froncèrent alors qu’elle s’efforçait de diminuer le lien entre eux. C’était difficile, c’était comme un fil élastique qui refusait de se briser. Après quelques efforts, elle finit par se « reculer » mentalement suffisamment loin pour cesser tout contact trop proche. Elle le sentait toujours dans son esprit, un peu de la même manière que lorsqu’il avait débarqué sur l’héliport mais en moins flou, elle pouvait toujours le reconnaître. Ne pas se laisser aller. Repousser son esprit pour ne pas se lier. Cela irait mieux quand ils seraient un peu plus loin l’un de l’autre. Peut-être que son explication sur sa fameuse machine allait l’aider à se concentrer sur autre chose et éviter que son esprit ne s’approche de trop près de celui de Tony.


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyMar 8 Mai - 13:10

Nous quittons la pièce que nous avons investie quelques minutes afin de mettre certaines choses au clair et puis de simplement mettre en commun nos points de vue sur ce que nous venons de…oui partager. Nous avons partagé un ressenti, une sensation nouvelle qui est loin d’être futile.
Je referme la porte derrière la demoiselle en lançant un regard curieux devant moi au cas ou les personnes censées occuper les lieux pour travailler – logiquement – reviendraient se mettre au boulot.
La demoiselle me répond entre temps et je fais mine choquée avant de lui sourire.
Fichtre qu’est ce que j’peux être maladroit ! Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle et l’emplâtre ne fasse qu’un voyez.

« Oh. Je m’excuse. Un emplâtre ne peut être une jolie demoiselle ça ne convient pas. Je trouverais un autre terme. »

Je lève les yeux au ciel et m’approche de la machine à café en face de nous qui s’apprête à déverser sa dose de drogue douce dans un gobelet mais je me permets de demander d’un signe de tête si l’emplâtre la plus délicate que je connaisse souhaite boire quelque chose.
Une fois son avis prit en compte je laisse quelques secondes à l’appareil pour me – ou nous – servir avant de m’emparer du récipient chaud.

« Hum je verrais avec Jarvis à quel moment je suis disponible mais quand bien même la case de l’emploi du temps est vide je suis occupé…Nous verrons cela. »

J’avale une gorgée de la boisson brulante sans quitter la jeune Lexie du regard. Non vraiment, ça risque d’être compliqué de pouvoir prendre le temps de passer ici plusieurs heures afin de travailler sur cette capacité qui nous lie.
Dommage. J’aimerais vraiment comprendre et explorer ce terrain inconnu d’autant plus que ça n’est pas juste nouveau, je pense sincèrement que l’on peut échanger. Ainsi donc évoluer.
Mais pour le moment :

« Si vous me montriez quelle mauvaise pédagogue vous êtes en attendant ? Le projet dont on m’a parlé semble fort intéressant mais…vos collègues vous paraissent-ils trop stupides mademoiselle Redfield ? »

Je tends le bras dans une direction en supposant que nous devons aller par ici. C’est de là qu’elle venait lorsqu’elle courait après ses sales bêtes ; quand à moi si je me rendais dans ce couloir c’est par hasard. J’ignorais ou avait été donné le rendez-vous et l’emplâtre – un autre, mais un vrai cette fois – qui en est responsable ne répond toujours pas au téléphone.

« Je suis curieux de voir si à vos yeux, j’apparais moins stupide que la moyenne ou si vous faites partie d’une élite devant laquelle je dois m’incliner. »

Ironie ? Sarcasme ? Je la titille volontairement car j’ai bien remarqué avec quelle crainte – à ce niveau là ce n’est plus du respect – elle prend la parole ou simplement me regarde. Je me sais charismatique, j’en joue souvent et les employés sont en règle générale les plus intimidés…mais quand même !
Pourquoi l’embêter alors ? Je crois que j’essaye de lui montrer qu’elle n’a pas à me redouter. En tout cas pas à cause de deux ingénieurs fatigués ou de dons qu’elle n’a sans doute pas acquis délibérément.

Le pire – surement – c’est que je joins à mes paroles une approche de mon esprit contre le sien, qu’elle avait poliment éloigné. Lexie tentait fort probablement de se faire discrète – elle pourrait d’ailleurs être l’incarnation même de ce trait de caractère. La connexion entre nous ne s’est jamais interrompue depuis que je suis arrivé sur l'héliport. Plus nette depuis que nous en avons conscience ceci dit.
Comme si j’enveloppais la subtile bulle qui me parait renfermer sa personnalité, son intégrité, je la frôle avec douceur avant de mettre fin à cette nouvelle approche ; me « replaçant » à une distance que nous dirons correcte.

« Je me demande si vous pouvez me transmettre les données de votre invention de cette façon…Sans avoir à parler. »

Et pourquoi pas ? On doit bien pouvoir contrôler le flux quantitativement et qualitativement quand on mêle ainsi nos esprits. Hum. C’est bien flou encore et sans doute mal apprivoisé ;
Mais je suis impatient de savoir bordel !

« Ah non, nous devons d’abord évaluer mon niveau pour voir si en effet je dois m’incliner. » Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyMar 8 Mai - 15:39


Leur rendez-vous commençait bien tiens. Si c’était effectivement ce qu’il pensait d’elle – du moins, avant qu’ils ne discutent et qu’ils ne se reconnaissent mentalement – elle allait avoir pas mal de boulot si elle voulait grimper dans son estime. Elle ne l’avait pas mal pris, il en fallait beaucoup pour vexer Lexie, elle s’était simplement contentée d’encaisser le coup. Mais ce n’était pas évident d’expliquer des choses que l’on ressent intuitivement, par simple contact, il était marrant lui. « Oh. Je m’excuse. Un emplâtre ne peut être une jolie demoiselle ça ne convient pas. Je trouverais un autre terme. » Magnifique. Elle était une emplâtresse maintenant. Enfin, une jolie emplâtresse apparemment, c’était déjà ça. Une légère teinte rosée colora ses joues alors qu’elle s’obstinait à regarder des pieds. Elle le suivit jusqu’à la machine à café et accepta poliment d’un petit geste de la tête timide sa proposition. Elle aimait bien le café, même si cela ne lui faisait plus rien à force de boire des boissons énergisantes surcaféinées.

Elle se demandait quel terme il allait bien lui trouver. Surtout que bon, au fond, elle n’avait rien fait de mal, à part ne pas savoir expliquer quelque chose. Mais ils avaient tous les plans, tous les calculs, et même la machine construite, s’ils ne comprenaient toujours pas ce n’était plus de son ressort. Du coup, il lui avait envoyé Stark. Qui était censé la comprendre, lui. Elle avait quelques affreux doutes quant à sa capacité lui expliquer quelque chose sans mourir étouffée par sa simple présence et son charisme. « Hum je verrais avec Jarvis à quel moment je suis disponible mais quand bien même la case de l’emploi du temps est vide je suis occupé... Nous verrons cela. » Au pire, il pouvait débarquer à l’improviste quand il voulait et elle cessait toute activité. Elle ne faisait que rarement des travaux qui ne permettaient pas une pause en plein milieu, sauf quand elle travaillait en laboratoire, pour des armes chimiques par exemple. Là, c’était un peu plus compliqué, il ne s’agissait pas de déclencher une apocalypse de zombie.

« Si vous me montriez quelle mauvaise pédagogue vous êtes en attendant ? Le projet dont on m’a parlé semble fort intéressant mais... vos collègues vous paraissent-ils trop stupides mademoiselle Redfield ? » Mauvaise pédagogue... ça oui, elle l’était. La main enroulée autour de la tasse de son café – elle ne se souvenait plus à quel moment exactement elle l’avait prise, sans doute un automatisme après avoir soufflé un remerciement – elle réchauffa ses longs doigts fins et blancs avec la chaleur du récipient. D’expérience, elle savait qu’il valait mieux éviter de boire tout de suite, sous peine de se brûler. « Ils ne sont pas stupides, ils sont juste un peu... » Juste un peu diminué. Non, il ne fallait pas dire ça, ce n’était pas gentil et ce n’était pas vrai. « C’est simplement difficile pour moi d’expliquer quelque chose que je ressens instinctivement. J’ai eu beau leur faire les plans de chaque pièce jusqu’au moindre détail et leur apporter tous les calculs, ils s’obstinent à ne pas comprendre. » Pourtant, ce n’était pas si compliqué. Elle commençait sincèrement à se demander si elle n’avait pas fait quelque chose de mal et que tout ceci n’était qu’une vaste punition.

Elle eut l’air légèrement perplexe en voyant la direction dans laquelle il voulait aller. Par-là, c’était son atelier. La salle de conférence où elle était censée tout lui expliquer depuis le début était de l’autre côté. Oh, elle pouvait très bien lui expliquer tout cela dans son antre bien entendu, au contraire cela serait peut-être même plus facile étant donné que l’arme en question était là-bas, le modèle exposé dans l’autre salle n’étant qu’une maquette – les nouvelles armes n’étaient que rarement autorisées dans les bureaux tant qu’elles n’avaient pas été approuvées – il pourrait mieux voir les effets de sa nouvelle machine. Enfin, c’était lui le chef, c’était lui qui décidait, aussi se contenta-t-elle de suivre la direction indiquée. Mais savait-il seulement où elle travaillait ? « Je suis curieux de voir si à vos yeux, j’apparais moins stupide que la moyenne ou si vous faites partie d’une élite devant laquelle je dois m’incliner. » S’incliner ? Lui ? Lexie faillit s’étrangler en entendant cela. Elle allait lui répondre, quand elle sentit quelque chose de chaud et de doux s’enrouler autour de son esprit pour la frôler avec précaution. Un long frisson grimpa le long de son échine alors qu’elle relevait la tête, un peu surprise.

C’était lui qui avait fait ça ?

Elle se força à rester immobile, du moins mentalement parlant, et le laissa faire sans chercher à éloigner ou à tendre son esprit vers le sien. Était-ce ce qu’elle avait fait un peu plus tôt pour lui, alors qu’elle cherchait à comprendre la présence encore étrangère à ce moment ? Était-ce ce qu’il avait ressenti ? Ou peut-être qu’ils ne sentaient pas les choses de la même façon. Après tout, même s’ils pouvaient se connecter, cela ne voulait pas dire que leur perception des choses était la même. Mais c’était doux... calme. Agréable, on pouvait le dire. Elle sentit sa curiosité la tirailler, tentée d’à son tour tendre son esprit vers le sien, mais non. Hors de question. Leur rendez-vous n’était pas fait pour cela, et même, il avait raison, cela pouvait être dangereux. D’ailleurs, il venait juste de lui interdire formellement d’essayer, ainsi elle le laissa simplement s’éloigner. Avec tout ça, elle en avait oublié ce qu’il venait de lui dire. « Je me demande si vous pouvez me transmettre les données de votre invention de cette façon... Sans avoir à parler. » Elle s’était posée la même question pas plus tard qu’il y avait cinq minutes. Sans doute étaient-ils aussi curieux l’un que l’autre de cette nouvelle découverte.

C’était certainement possible, la cyberpathie étant un échange de données informatiques, bien loin de la télépathie. Donc, il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne puisse pas transmettre ce genre d’informations-là. Mais pour cela, il faudrait recommencer ce fameux contact et apprendre à le maitriser et à le canaliser avant de pouvoir s’envoyer des plans mentalement. D’ailleurs, peut-être pourrait-il, à travers son intermédiaire et celui de leurs pouvoirs, profiter de la technokinésie de Lexie ? Tellement de question sans réponse. « Ah non, nous devons d’abord évaluer mon niveau pour voir si en effet je dois m’incliner. » Ah oui, elle venait de se rappeler pourquoi elle s’était sentie si gênée tout à l’heure, avant qu’il ne la déconcentre avec ses effleurements mentaux.

La vile créature.

Baissant une nouvelle fois la tête, elle prit doucement la parole, un peu plus spontanément. « Je ne pense pas que vous ayez à vous incliner devant qui que ce soit, monsieur Stark. » ... Ouais, un peu trop spontanée là, il allait falloir apprendre à doser Lexie. Se rendant brusquement compte de ce qu’elle venait de dire, elle enchaina très vite. « Je... je veux dire... je suis loin d’être un génie, ma mutation fait tout le travail. Sans elle, je crois que je ne servirais pas à grand-chose. » Elle tenta de faire un pâle sourire, le premier depuis qu’ils s’étaient adressés la parole. Elle commençait tout juste à se détendre. La connexion cybernétique entre eux devait beaucoup aider, même si elle restait crispée. Et chaque pas qu’elle faisait en direction de son labo la stressait un peu plus. Se calmer. Respirer. Elle avait tout préparé, il n’y avait aucune chance pour que cela se passe mal. Et puis, elle était beaucoup plus à l’aise dès qu’il s’agissait de parler technologie.

A peu près à ce moment-là, Lexie sentit un tiraillement caractéristique de son esprit, signe que quelque chose se passait sur le réseau. Un message. Elle avait l’habitude de recevoir ainsi ses informations, c’était plus pratique et surtout plus rapide. Une partie de son esprit était toujours connectée à sa messagerie de toute façon. Reconnaissant la provenance – l’agent Taggert, l’emplâtre responsable du rendez-vous – lui demandait cordialement ce qu’elle foutait, où elle était et pourquoi elle était en retard, lui faisant amicalement remarquer que ce n’était pas parce que Stark était infoutu d’être à l’heure qu’il fallait suivre son exemple. Charmant. « Euh... L’agent Taggert – celui qui a arrangé notre rendez-vous – se demande où nous sommes passés. » Oui ben quoi, il savait qu’elle était cyberpathe, inutile de faire comme si de rien n’était, ce n’était pas si surprenant que cela, au fond. Tout comme il était inutile de préciser la finesse de ce cher agent Taggert. « Normalement nous devions nous voir dans la salle de conférence... mais là, nous allons vers mon atelier. Dois-je le prévenir du changement de lieu, ou devons-nous aller le rejoindre ? » C’était lui le chef, c’était lui qui décidait. Sauf qu’il ne savait peut-être pas quelle différence cela faisait entre les deux endroits.

Fronçant les sourcils, elle réfléchit un peu plus vite. « Le prototype est dans mon labo – et il fonctionne –, l’autre n’est qu’une maquette. Mais vous serez peut-être mieux installé dans la salle de conférence... Sinon, il n’y a pas vraiment de différence. » Quant à elle, cela ne faisait pas la moindre différence entre les deux, cela ne changeait rien à son exposé de toute façon. Elle ne savait pas si l’agent Taggert voulait être présent ou non. Cela ne la dérangeait pas plus que cela, sauf s’il recommençait à l’interrompre toutes les cinq minutes pour lui poser des questions. Ghost avait failli l’égorger la dernière fois. Heureusement, elle l’avait enfermé dans son atelier avec Aya et il n’y avait eu aucun accident.


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyMer 9 Mai - 12:43

Pensait-elle vraiment que j’allais m’incliner ?
Sa soudaine prise de parole me surprend et j’imagine que mon air étonné est visible mais qu’importe. Je finis par sourire lorsqu’elle tente aussi bien que faire se peut de se rattraper. Je l’aurai bien laissé se débattre un moment avec une formulation quelconque mais elle résume assez bien son excuse et j’acquiesce ; faisant mine d’avoir compris.
Sa mutation fait peut être tout le travail et sera peut être la raison de mon admiration, il n’en reste pas moins que je suis d'ores et déjà fasciné par ce que nous avons partagé, et ce qu’elle m'a décrit de ses compétences.
J’ai hâte de voir ça et prend l’initiative de nous conduire dans une pièce aux allures d’atelier.

Alors que j’inspecte déjà d’un regard tout aussi curieux que gourmand – et indiscret également – le laboratoire qui s’offre à moi, la demoiselle Redfield me fait part d’un « message » qu’elle a vraisemblablement reçu…
C’est ce que j’imagine tout du moins. C’est impressionnant de réaliser ce que des personnes non habituées peuvent ressentir lorsque j’use de mon don de technopathe. Ca l’est d’autant plus que la miss a des allures si fragiles, discrètes presque effacée, que j’ai beaucoup de mal à lui attribuer un niveau de maitrise aisé de ses dons.
Et pourtant. Pour ce que j’en ai vu et entendu, elle sait de quoi elle parle, elle est à l’aise avec sa mutation et ne subit aucun désagrément que j’ai longtemps eu. En lisant simplement un e-mail par exemple.

« Taggert ? »

Ca me dit quelque chose…mais je n’suis pas foutu de poser un visage sur ce nom grotesque.
Je souris devant la flemme qui s’empare de moi. Aucune envie de jeter un œil – ou un fragment de pensée – sur des informations le concernant. J’ai mieux à faire de toute façon et je suis totalement concentré sur ce que peut me dire la petite Lexie.
Pas si petite que ça je dois dire ; vous m’aurez compris.

« Je serais mieux installé dans la salle de conférence oui, aucun doute. C’est le foutoir ici. Mais restons-y, et montrez-moi. »

A quoi bon voir une maquette si le prototype d’un appareil que l’équipe du labo n’est pas capable de comprendre se trouve à portée de main ?
Je veux voir. Je veux comprendre.
Nous sommes de toute façon mieux ici tous les deux. Si les incapables qui n’ont pas pigé le travail de la jeune femme se permettent de nous tenir compagnie avec leurs foutues expressions larguées je ne le supporterais pas. Je veux bien comprendre que même eux, figurants parmi les plus grands ingénieurs du pays, aient des difficultés…Mais moi j’ai peu, très peu de patience.
Et chacun le sait.

Je suis sans mot dire – pour une fois – la créatrice du casse-tête chinois de l’équipe. Une excitation toute particulière m’envahi et je me frotte les mains avant que nous n’arrivions au bon endroit. Apparemment ; puisqu’elle s’arrête ici.
Je déplace sans la moindre gêne ce qui traine sur la table dans mon dos et je m’installe dessus. Mon regard se plisse et dévore toute potentielle nouveauté qu’on me mettrait sous les yeux.
Un pressentiment me laisse penser que cela va être fascinant…est-ce de l’excitation, de la passion que je ressens ? La mienne ? Celle de la rouquine ?...
Passion pour la technologie, je vous prie.

« Monsieur Stark ! »

Bordel ! Quelle frayeur on n'a pas idée !
J’ai l’impression que Lexie, tout aussi surprise que moi, est obligée de tenir ses monstres avant de faire quoique ce soit. J’en profite pour adresser un noir regard à notre perturbateur qui n’est autre que le fameux Taggert.
Ça me revient maintenant que je vois sa face Rolling Eyes

« Je…monsieur excusez-nous pour la maladresse de Redfield mais elle était censée vous conduire à la salle de conférence et… »

« Voudriez-vous me redire qui fait preuve de maladresse alors que vous entrez ici et interrompez le début de notre rendez-vous sans même formuler une excuse ?! »

« …mais ; monsieur. Il, je voulais vous montrer ceci. »

Le dossier qu’il me tend est épais, solide. Ca n’inspire qu’un travail sérieux, ou alors le type qui a bossé là-dessus est un maniaque perfectionniste genre pire que moi.
Je survole la pochette sur laquelle le nom de la demoiselle figure et je fronce les sourcils en relevant les yeux vers l’emplâtre pour l’interroger.

« Vous seriez étonné… »

« Plus tard. Je suis occupé. Vous êtes gonflé Taggert de sommer à la demoiselle de rapliquer alors que vous ne répondez pas quand je vous appelle ! »

« J’étais occupé monsieur quand vous aurez lu vous me remercierez d’avoir pris le temps de… »

« Quoi ?... »

« Ce, mes excuses monsieur. Je vais m’occuper de la salle et, au revoir. »

Je ne le retiens pas. Il aura droit à son savon une autre fois. Merde, il a foutu en l’air tout ce que nous étions en train de partager. Ce que l’on s’apprêtait à étudier en tout cas.
Je pose le dossier qui porte le nom de la technopathe à mes côtés et je la regarde avec un air blasé que je ne cache pas.

« Je suis certain que ce que vous avez à m’expliquer est plus intéressant que ce dossier…N’y voyez là aucune impolitesse ; je lirais attentivement. Bien, je vous écoute Lexie. »
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyMer 9 Mai - 19:57


Le reste du chemin se passa tranquillement jusqu’à son atelier, sans autre incident notable. Elle fut surprise cependant de s’y retrouver aussi vite, étant donné les multiples détours que Ghost l’avait forcé à faire pendant leur petite course poursuite. Maintenant, la panthère se tenait sagement à ses côtés marchant derrière eux d’un pas lourd et lent. Une fois passé le seuil de son laboratoire, la demoiselle sembla se détendre un peu. Son atelier, ses machines, ses idées. C’était l’un des rares endroits où elle se sentait bien, à son aise, presque en sécurité. Sans nul doute parce que quasiment personne n’y venait, les rares courageux étaient soit des personnes qu’elle connaissait bien et dont elle arrivait à tolérer – et à apprécier même – la présence, soit ils ne restaient pas très longtemps et se contentaient de passer pour demander des nouvelles d’un projet ou venir chercher quelque chose. Elle savait presque se montrer amicale quand on avait brisé la glace. Une fois que tout le petit monde fut rentré, Ghost les dépassa rapidement d’un pas un peu plus souple et alla s’installer dans le coin qui lui était réservé, l’un des rares encore libres d’ailleurs. Allongé tranquillement, il se fondait parfaitement dans le décor mécanique, si on exceptait son regard rouge vif et brillant, signe qu’il n’était pas en veille et qu’il surveillait la salle. Il n’aimait définitivement pas ce Stark. Il était trop bruyant et Lexie semblait le craindre.

Aya quant à elle resta à squatter les épaules de la demoiselle, son long museau reposant sur ses pattes croisées. Lexie songea un moment à lui faire un long pull pour s’en servir d’écharpe à l’occasion. « Taggert ? » Un simple hochement de tête lui répondit alors qu’elle notait avec un air amusé l’intérêt que son patron avait pour tout ce qui l’entourait. Elle était totalement incapable de parler plus en détail de Taggert de toute façon. Elle savait qu’il était un agent du SHIELD, qu’il avait organisé leur rendez-vous, et qu’il servait parfois d’intermédiaire entre elle et les autres ingénieurs. Et c’était tout. En règle générale, elle évitait de se mélanger aux autres. De toute façon ses capacités exigeaient qu’elle travaille seule car expliquer tout ce qu’elle faisait au fur et à mesure prendrait trop de temps, ils ne feraient que la ralentir. Et cela l’arrangeait bien. En fait, elle préférait fuir les problèmes des humains et se concentrer sur ceux de ses machines. Plus simple, plus logiques. Tout était noir ou blanc, ça marchait ou non, pas de solution intermédiaire. Les machines ne mentaient pas, ne faisaient pas preuve de mauvaise volonté, si ça ne marchait pas c’était de sa fait, c’était tout. Pas de problème de moralité ou de conscience, elle laissait ce genre de question au conseil qui validait ou non ses créations. Elle faisait ce qu’on lui demandait. Et cela s’arrêtait là.

Parfaitement à l’aise, dans son élément froid et mécanique, les mouvements de Lexie se faisaient plus fluides, moins maladroits. Elle se déplaçait avec aisance entre les machines. Son esprit s’était automatiquement disperser quelque peu pour effleurer tout doucement l’âme électronique de ses engins, les sentant tout autour d’elle, excluant poliment Stark de cette étrange relation fusionnelle, tenant simplement sa promesse de ne pas le recontacter. Elle les connaissait par cœur pour les avoir conçu pour une majorité d’entre elles, sinon elle apprenait à les connaître avec patience. « Je serais mieux installé dans la salle de conférence oui, aucun doute. C’est le foutoir ici. » Hey ! La salle était parfaitement rangée ! Certes, il y avait beaucoup de chose mais il fallait bien les mettre quelque part, toutes ces machines. Elle voudrait bien l’y voir lui, ainsi que la tête qu’avait son propre atelier. « Mais restons-y et montrez-moi. » Non, c’était mort, elle boudait, lui aussi n’avait qu’à se débrouiller avec les plans et les calculs qu’elle avait fait. Non mais. « D’accord, Monsieur. »

Elle allait lui en foutre du bordel.

Bien entendu, elle plaisantait. Elle allait tout bien lui expliquer, en priant très fort pour qu’il comprenne tout du premier coup. Elle n’avait pas envie de se répéter, d’autant plus que cet homme était certainement la dernière chance que sa machine avait pour être acceptée – ou refusée. Le dernier recours. Si elle le perdait lui dans ses explications, elle se demandait bien qui d’autre au monde serait capable de comprendre un traitre mot de ce qu’elle racontait. Et là, elle supposait très fortement qu’elle serait un cas désespéré, totalement handicapé socialement parlant, même incapable d’expliquer quelque chose d’un tant soit peu compliqué à quelqu’un. Bah. Au pire, ce n’était pas si grave. Elle avait toujours ses machines, ça lui suffisait amplement, de toute façon elle n’aimait pas vraiment les autres êtres humains. De toute façon, de quoi d’autre avait-elle besoin ?

Elle renvoya donc un message à l’agent pour le prévenir qu’ils feraient la réunion ici plutôt et que tout était normal. Si Stark était un homme curieux, il allait être servi dans son atelier. Même à cette « distance » mentale, elle pouvait sentir son excitation et l’agitation qui se mit à grandir dans son esprit. Une bonne trentaine de machine encore inconnues aux autres se prélassaient sur les tables qu’ils venaient de dépasser, ayant pour chacune un dossier à leur nom sur lequel Lexie travaillait avec application. Des projets, tous aussi innovateurs les uns que les autres. S’il voulait voir de nouvelles choses et toutes les comprendre, ils allaient en avoir pour toute la journée, et même la nuit et la matinée suivantes. Surtout que toutes les machines n’étaient pas finalisées, et elle sentait très bien qu’il ne pourrait pas s’empêcher de réfléchir et de travailler dessus au fur et à mesure qu’elle lui expliquerait tout cela, et encore une fois, s’ils devaient le faire pour toutes les machines, ils en avaient pour des semaines complètes. Non, il valait mieux se concentrer sur la raison de sa présence ici. Lexie finir par s’arrêter à la partie de la salle réservée à son « bureau ». Sans gêne, l’homme se fit une place sur une table en jartant tout ce qui était susceptible de le déranger et s’installa naturellement dessus. Il devait aimer s’asseoir sur les tables.

Ben vas-y pépère, fais-toi plaiz’, j’t’en prie.

En réalité, elle n’y faisait pas réellement attention. Son bureau était essentiellement là pour les plans des machines et les dossiers qu’elle devait rendre aux autres ingénieurs, elle ne travaillait pas réellement ici. Tout était destiné uniquement aux autres puisque tout était naturellement dans sa tête. L’ordinateur avait été allumé mentalement par la demoiselle dès qu’il avait été à portée de cyberpathie, comme un bon nombre de machines électroniques. L’avantage de connaître toute cette salle par cœur, à force elle n’avait plus à se concentrer, tout se faisait naturellement. Elle était en train de mettre en marche mentalement quand une voix retentit à l’autre bout de la salle. « Monsieur Stark ! » PUTAIN ! Non mais il était malade celui-là de lui faire peur comme ça ? Elle sursauta vivement et fit volte-face alors que Ghost, tout aussi surpris qu’elle bondissait sur ses pattes en grondant d’un air menaçant.

Et croyez-moi sur parole, se faire grogner dessus par une panthère mécanique qui vous arrivait aux deux tiers du torse, ce n’était jamais rassurant.

Par automatisme, l’esprit de Lexie se rapprocha du sien et calma sa bête tout en reconnaissant Taggert. Elle l’avait pourtant averti qu’ils faisaient la réunion ici ! Quel besoin avait-il de ramener ses fesses ici ? Il n’était même pas ingénieur, il n’allait pas comprendre un traitre mot de ce qu’elle allait raconter. Elle n’allait pas le bouffer son Stark tout de même ! Occupée à calmer sa bête, elle ne vit pas le regard noir qu’adressa son patron au gêneur, mais elle sentit à travers le filtre de son esprit son mécontentement. Lui aussi avait été surpris. « Je... monsieur excusez-nous pour la maladresse de Redfield mais elle était censée vous conduire à la salle de conférence et... » Non mais ta mère, on s’connait pas ! Elle était censée rien du tout, normalement elle était supposée les rejoindre dans la salle de réunion, elle avait simplement croisé Stark avant. C’était lui qui avait voulu venir ici. « Voudriez-vous me redire qui fait preuve de maladresse alors que vous entrez ici et interrompez le début de notre rendez-vous sans même formuler une excuse ?! » Ouais exactement. Allez tiens, mange toi ça. Saloperie. Par sa présence, il avait fait éclater la fragile bulle que leur connexion avait créé. C’était malin.

Décidant que ce dont ils allaient parler de la concerner pas – c’était clairement Stark que l’agent était venu voir – elle ne fit pas trop attention à la suite, faisant plutôt quelque chose de constructif comme aller chercher le prototype ou chercher les différents dossiers dont elle aurait besoin dans son ordinateur. « ... mais ; monsieur. Il, je voulais vous montrer ceci. » De dos, elle ne vit pas ce qu’il lui tendait mais au bruit, elle se douta que c’était un dossier. Sans doute celui qu’elle avait transmis aux autres ingénieurs concernant la machine. Ou autre chose, ce n’était pas important, elle s’en fichait. « Vous seriez étonné... » Elle fronça les sourcils, se demandant bien de quoi pourrait-il être étonné puisqu’elle allait tout lui expliquer du début. « Plus tard. Je suis occupé. Vous êtes gonflé Taggert de sommer à la demoiselle de rappliquer alors que vous ne répondez pas quand je vous appelle ! » Oh, sans doute avait-elle fait fausse route dans ce cas, s’il lui répondait plus tard et qu’il était occupée, cela ne devait pas porter sur le sujet qu’ils allaient aborder dès que le gêneur se serait barré d’ici.

Aya, qui jusque-là était sagement sur les épaules de la demoiselle décida d’aller faire un peu sa chieuse et prit son envol pour aller squatter Taggert et aller l’embêter. C’était pas de sa faute, elle n’avait pas de contrôle sur ses machines, elles étaient indépendantes. Et de toute façon, en l’occurrence elle n’avait pas trop envie d’essayer non plus, elle n’aimait pas vraiment être coupée dans son élan. Elle se rendit compte qu’elle avait naturellement accepté la présence de Stark, que son esprit identifiait tout seul comme un autre système auquel elle pouvait se connecter. Un mélange d’homme et de machine. « J’étais occupé monsieur quand vous aurez lu vous me remercierez d’avoir pris le temps de... » Elle se demandait bien ce qu’il y avait de si important dans le dossier pour qu’il l’interrompe ainsi alors qu’il aurait très bien pu lui donner plus tard, après la réunion. « Quoi ? ... » Visiblement, lui non plus ne comprend pas. Peut-être qu’il commence à voir pourquoi elle avait tant de mal à expliquer quelque chose à ces messieurs. « Ce, mes excuses monsieur. Je vais m’occuper de la salle et, au revoir. » C’est ça, oust.

La petite intervention avait eu au moins le mérite de laisser suffisamment de temps à Lexie de tout préparer son exposé. Elle allait faire de son mieux. Ghost suivit des yeux l’agent jusqu’à la porte avant d’aller se recoucher tranquillement dans son coin, Aya arrêtant d’embêter l’agent pour revenir flâner entre les machines. Le visage de Lexie était naturellement expressif, au point que souvent, elle n’avait pas réellement besoin de parler et se contenter d’hausser un sourcil ou de faire une mimique quelconque pour se faire comprendre. Mais ce n’était pas réellement spontané, plutôt le fruit d’un certain entraînement chez les Opérations Spéciales. Aussi, elle pouvait très bien décider de garder un visage ne trahissant aucune émotion en particulier. Alors qu’il posait simplement le dossier à côté de lui, son regard tomba sur le nom inscrit sur la couverture cartonnée et le visage de Lexie perdit toute couleur. Redfield. C’était son nom. C’était son dossier. Genre... son dossier personnel. « Je suis certain que ce que vous avez à m’expliquer est plus intéressant que ce dossier... N’y voyez là aucune impolitesse ; je lirais attentivement. Bien, je vous écoute Lexie. » Elle avait presque sursauté en l’entendant reprendre la parole. L’écouter ? De quoi ? Il voulait qu’elle lui raconte son dossier ?

Elle mit plusieurs secondes à se souvenir de ce pourquoi ils étaient là tous les deux. Elle chassa très loin dans son esprit tous les sons militaires qui lui revenaient en mémoire et recentra son attention sur son interlocuteur. Ne pas penser à ça. Ce n’était pas le sujet. De toute façon, tout cela était du passé et il aurait forcément fini par le savoir à un moment ou à un autre. Peut-être valait-il même mieux qu’il le sache maintenant, histoire de ne pas avoir de surprise par la suite. Elle était très loin d’être fière de ce qu’elle avait fait. On pouvait toujours lui trouver toutes les excuses du monde, elle était jeune, elle n’avait pas le choix, elle pensait bien faire, elle pensait servir son pays mais cela n’avait pas d’importance. Cela ne changeait rien à ce qu’elle avait fait, au sang qu’elle avait sur les mains, au fait qu’elle ne se pardonnerait probablement jamais tout ce qu’elle avait pu faire. Mais il n’était pas l’heure de penser à des choses si sombres. Il fallait qu’elle explique son projet. Saloperie de Taggert ! Pourquoi avait-il fallu qu’il débarque à cet instant précis ? Pourquoi avait-il fallu qu’il vienne ruiner ce moment si particulier qu’ils partageaient ? Peu importait. Le projet, Lexie, le projet.

Se replongeant dans son monde cybernétique pour fuir quelque peu ses souvenirs et ses émotions, elle reprit le contrôle d’elle-même et hocha simplement la tête. « Bien, Monsieur. » Elle se racla légèrement la gorge et commença avec application son exposé. Elle commença par lui montrer la machine et mettre à disposition les différents documents qu’elle avait dû réaliser pour les autres ingénieurs. Prenant le temps de rétablir le climat de calme et propice à la réflexion qu’ils avaient partagé quelques minutes plus tôt, elle débuta par les informations générales, comme le nom, l’utilité et quelques caractéristiques – taille, poids, etc. – pour que l’homme situe un peu mieux dans quel catégorie se plaçait son invention. Et ce fut à peu près à ce moment-là que les choses commencèrent à se corser. En réalité, ce n’était guère étonnant que les ingénieurs n’y comprennent pas un traitre mot, la machine était incroyablement complexe à comprendre, contrastant avec sa facilité d’utilisation. Lexie avait fait de son mieux et avait travaillé des jours entiers, parfois sans dormir pour gommer le plus d’inconvénients possible, y compris la fiabilité du système, sa résistance, sa facilité de production et toutes ces petites choses. C’était aussi pour cela que c’était si difficile à expliquer. C’était un peu comme brûler des étapes, et passer du premier ordinateur au monde à un PC portable sans intermédiaire pour schématiser, et qu’elle devait à présent expliquer.

Et cela avait donné quelque chose comme ça, que personne n’arrivait à comprendre. C’était bien la peine de se donner du mal tiens. Pourtant, elle usa de toute la patience du monde pour expliquer point par point son projet. Il y eut une petite période d’adaptation, de calibrage au début pour trouver l’équilibre entre trop de détail et pas assez, mais grâce à leur nouveau lien, même flou et imparfait, elle arrivait à ressentir instinctivement et très légèrement si elle allait trop loin ou non. Elle ne cherchait pas à le sentir ou à le comprendre, c’était aussi instinctif que quand elle usait de sa technokinésie. Elle laissait des moments de silence le temps qu’il assimile progressivement ce qu’elle venait de lui dire. De même, elle accélérait son discours ou le ralentissait en fonction de ce qu’elle ressentait provenant de lui. Pour illustrer ses propos, elle n’hésitait pas à démonter son prototype pour lui montrer, ou à construire mentalement le mécanisme qu’elle envoyait en direct sur l’ordinateur qui en faisait une projection 3D. C’était pratique la cyberpathie. Elle était capable de répondre à chaque question qu’il pouvait éventuellement lui poser, usant de toute sa patience pour reprendre point par point tous les détails.

Elle ignorait le temps exact que toute sa présentation prit. Elle n’avait aucune notion du temps quand elle commençait à expliquer quelque chose, d’autant plus une chose complexe comme celle-ci. Elle espérait juste ne pas avoir endormi Stark avec toutes ses explications. Elle termina son exposé par des choses plus terre à terre et d’ordre pratique, comme la production ou l’entretien de l’arme en question et s’arrêta enfin de parler. Elle avait la gorge presque sèche, elle n’avait pas pour habitude de parler si longtemps. Elle n’aimait pas vraiment ça. Enfin là, c’était au sujet de la technologie donc cela allait encore. Passant une main à l’arrière de sa tête, elle baissa le regard par réflexe, reprenant sa gêne habituelle d’avoir été le centre d’attention si longtemps. « Je... Il y a une zone réservée aux tests au fond de l’atelier, voulez-vous voir les effets de cette arme ? » Une bonne manière pour qu’il se rende un peu plus compte de ce que cela faisait, passer des choses théoriques à la pratique. En tout cas, c’était certain que l’engin marchait au moins.

Elle avait fait de son mieux, maintenant tout reposait dans les grandes mains du cyberpathe qui lui faisait face. « J'ai... conçu l'arme pour qu'on puisse facilement et rapidement changer certaines parties. En travaillant encore un peu sur le projet, je pourrais l'adapter pour la rendre polyvalente et y adapter plusieurs types de munition dessus, comme des explosifs ou des seringues.. ou n'importe quoi, la base est très souple à ce niveau-là, je pense pouvoir l'adapter à n'importe quel type d'armement. » C'est ça, enfonce-toi encore un peu, t’étais pas encore assez profond. Joignant le geste à la parole, elle démonta calmement avec une facilité déconcertante le canon et le réservoir à munition, indiquant du doigt les endroits de jonction et d’interaction avec le reste de la machine. Facilement démontable en plus. Brillante idée qu’elle avait eu là.


Dernière édition par Lexie A. Redfield le Sam 12 Mai - 2:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyJeu 10 Mai - 15:57

Eh bien qu’attend-elle pour commencer ?
« Bien, Monsieur. » Je replonge dans un état de concentration et de motivation certaine alors que la jeune Lexie Redfield – si j’ai correctement lu et retenu – entame enfin ses explications.
Méthodique, relativement organisée et très concernée, la rouquine m’apparait néanmoins plus passionnée par les détails de fabrication de son nouveau jouet plutôt que par son utilité principale ou le résultat final. Amusant.
Ce qui est également amusant, c’est qu’en règle générale lorsqu’on m’explique quelque chose je comprends avant que les phrases des ingénieurs soient terminées. J’anticipe à tel point que j’envisage déjà les modifications ou réparations à effectuer tandis qu’ils me parlent encore d’immatriculation…La petite Lexie est différente. Et je comprends ô combien il a pu être difficile pour les autres ingénieurs de comprendre quelque chose ;
J’ai dit qu’elle était méthodique, oui, mais pas très simplificatrice.

Ceci dit je ne lui jette pas la pierre. J’ai toujours reproché à l’équipe de ne pas assez pousser leurs connaissances, de manquer de curiosité et de réflexe d’anticipation. De plus, elle se fait attentive malgré tout.
Je sais ce que ça fait de devoir raconter intégralement comment a été fait, comment fonctionne et comment peut être arrangé notre propre « bébé ». C’est déplaisant dans un premier temps. Une invention ça ne regarde personne d'autre que l’inventeur même !
Sauf que la belle bosse pour moi.

J’incline la tête chaque fois que je peux lui faire signe que j’ai compris mais je me demande si cela sert à quelque chose : elle passe toujours au point suivant dans le bon temps.
Je la sens tellement habitée par ce qu’elle raconte – bien que parfois des petites sources de nervosité sans doute due à la présence d’un auditoire se font ressentir – que je ne matérialise plus réellement son intégrité de technopathe mais uniquement une brûlante et puissante source de connaissances, d’excitation.
Encore.

« Je vois…Non je crois que je viendrais voir une démonstration lorsque vous aurez mis au point cette adaptation dont vous parlez. Rendre l’arme polyvalente serait réellement intéressant…vous avez plusieurs projets en cours ? J’aimerais que vous soyez concentrée sur celui-ci afin que vous terminiez rapidement. »

Je me frotte le menton sans quitter le curieux et captivant prototype des yeux.
J’imagine un matériau plus léger pour facilité son transport, sa taille n’étant pas réellement discrète ou pratique. Sauf que dès qu’une hypothèse arrive, une variable s’incruste dans l’équation pour me faire rebrousser chemin.
Aurait-elle vraiment pensé à tout ?
Je crois que je suis plus admiratif du talent de la miss et de ses dons que de l’arme en elle-même. Ce qu’elle peut faire est…dément ! Et encore elle me parait bien jeune, presque naïve. Si seulement nous pouvions partager davantage…

« Je…je vais émettre quelques idées. Il me faudrait les rédiger et vous les envoyer rapidement pour que vous puissiez les envisager. Pour cette arme. Seulement si je parvenais à vos « transférer » ce à quoi je pense directement… »

Monsieur, excusez-moi à nouveau, j’espère que le rendez-vous avec la criminelle se déroule bien. Je voulais vous dire que votre jet vient d’arriver.


Comment ça ?
Alors que je me retire de la table je lis et relis quinze fois le message de Taggert sans comprendre d’une : de quel droit il se permet d’incruster un tel adjectif dans une phrase sans rapport avec Lexie, et de deux : pourquoi la qualifie-t-il de la sorte !

Ma méfiance est grandissante est sans le moindre doute lisible dans les pupilles noires que je pose sur elle, puis instinctivement sur sa bestiole. La plus dangereuse à première vue. Je ne comprends pas une telle accusation de la part de l’agent et puis « criminelle » ne veut – à mon sens – pas dire grand-chose.
Nous avons tous commis des erreurs, moi le premier, je ne pense pas pour autant être auteur de crime…
J’attrape alors le dossier qui maintenant que j’y pense, est peut être l’explication de ce moment d’absence de Redfield tout à l’heure.

C’est peut être une mauvaise idée, mais je crois que ce serait moins compliqué que d’entamer la conversation qui deviendrait vite houleuse. Encore faut-il que j’y arrive, certes.
Je ferme les yeux une fraction de seconde et tente – pour la première fois je le rappelle – un pur et simple copier-coller de message de mon esprit au sien…
Ce serait fantastique qu’elle puisse lire ce qu’il m’a envoyé. Pas pour le fond de ses propos bien entendu, mais pour la forme de l’échange. Imaginez un peu, ce qu’un génie tel que moi pourrait tirer des dons de la jeune mutante !
…bah, ça lui apporterait un salaire plus élevé, c’est déjà ça non ?

Avant la moindre réaction de sa part – ou de la part de ses bêtes – je reste dans un état d’alerte, une sorte de « qui-vive » et je clos les portes électroniques les plus proches afin d’enfermer ce beau monde avec moi.
Pas suicidaire : préventif. C’est le principe du héros je crois. Eh ; je suis un héros !

« L’avez-vous reçu ? Comment vous sentez-vous ? »

Je continue de surveiller la petite – mais inconnue donc inquiétante – assemblée. Le transfert effectué j’ai immédiatement rompu le contact entre nous, du moins le lien direct. Il reste cette aura que je perçois du fait de sa présence ; mais je ne suis plus « en elle » si vous voyez ce que je veux dire…
Je tiens d'une poigne ferme le dossier à son nom et j'attends de voir si la qualification donnée est justifiée ou si je vais devoir me débarrasser de Taggert Rolling Eyes
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Lexie A. Redfield
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 11 Mai - 8:41


Lexie cligne un peu stupidement des yeux quand elle vit qu’il avait tout compris du premier coup. Non pas qu’elle douta de sa grande intelligence, mais plutôt de sa capacité d’explication. Elle n’était pas très douée avec les autres, à tous les niveaux. « Je vois... Non, je crois que je viendrais voir une démonstration lorsque vous aurez mis au point cette adaptation dont vous parlez. » Comment ça, pas de question ? De discussion ? De protestation ? De négociation d’aucune sorte pour comprendre le pourquoi du comment ? Hop c’est bon on valide le projet, améliore-le encore un peu pour la forme et en selle Giselle, t’inquiètes Gertrude je gère ? C’était quoi ce bug ? Elle cligna une nouvelle fois les yeux avant de hocher légèrement le menton pour signifier qu’elle avait compris. « Rendre l’arme polyvalente serait réellement intéressant... » Ben oui mais si déjà personne ne comprenait le principe de base, elle n’allait pas commencer à compliquer encore plus le truc en rajoutant des options non plus. « Vous avez plusieurs projets en cours ? J’aimerais que vous soyez concentrée sur celui-ci afin que vous terminiez rapidement. » Cela serait déjà terminé si ces empaffés d’ingénieurs avaient compris plus tôt ce qu’elle voulait faire au lieu de faire appel à Stark. C’était aussi pour cela qu’elle avait concentré son exposé sur le fonctionnement plutôt que sur son utilisation. L’utilisation qu’ils pouvaient en faire au moins, ils l’avaient nettement compris.

La demoiselle hocha la tête une nouvelle fois. Se concentrée sur ce projet-là, d’accord. Étant donné ses insomnies chroniques et son don ô combien pratique, elle aurait fini dans quelques jours. Le plus long viendrait après, le temps de faire tous les plans, tous les calculs et expliquer ça aux ingénieurs. Quoique, ils devraient certainement refaire appel à Tony là-dessus. Elle fronça légèrement les sourcils en se disant que du coup, elle allait le revoir une paire de fois, pour le projet ou pour leurs « rendez-vous technopathiques ». Elle était un peu triste de devoir mettre ses autres projets de côté mais encore une fois, c’était lui le chef. Il n’y avait qu’un ou deux objets qui devaient être terminés très rapidement car destinés à des missions d’un futur proche, mais d’accord, elle allait se concentrer dessus. Elle reposa doucement les pièces sur la table pour laisser à l’Iron Man tout le loisir d’admirer sa machine en se frottant le menton, l’air songeur. « Je... Je vais émettre quelques idées. Il me faudrait les rédiger et vous les envoyer rapidement pour que vous puissiez les envisager. Pour cette arme. Seulement si je parvenais à vous « transférer » ce à quoi je pense directement... » Ben oui tiens, c’était pas comme s’ils partageaient un lien télépathique de la mort non plus.

Cependant, le discours du monsieur fut brutalement interrompu par quelque chose que Lexie n’identifia pas vraiment. L’homme se releva, une soudaine méfiance luisant dans le fond de ses yeux noirs. Quoi, qu’est-ce qu’elle avait fait encore ? Elle l’observa avec une certaine crainte et surtout de la surprise, se demandant ce qu’il lui prenait. Se redressant légèrement au cas où il aurait un problème quelconque, elle ne savait pas réellement à quoi s’en tenir. Devait-elle se rapprocher ? S’éloigner ? Avoir peur ? Avait-il besoin d’aide ? Le regard des plus sombres de Tony glissa de Lexie à sa panthère. Perdue, la jeune fille suivit son regard et renforça rapidement le lien qui l’unissait à Ghost pour déceler tout comportement suspect qu’avait pu avoir la bête. Mais non. Elle n’avait pas bougé d’un pouce – au sens propre du terme, elle était parfaitement immobile depuis tout à l’heure – et ce ne fut qu’en sentant le lourd regard du boss qu’elle leva paresseusement la tête pour lui rendre la pareille. Ben quoi, qu’est-ce qu’il avait soudainement celui-là ?

Lexie pencha la tête sur le côté alors qu’elle suivait du regard ses mouvements. Il attrapa le dossier – le sien, le dossier personnel de Lexie – et le souleva sans l’ouvrir. Son nom trônait fièrement sur la couverture cartonnée. Sauf que Lexie ne voyait toujours pas où il voulait en venir. Oui c’était son dossier et alors ? Il l’avait depuis tout à l’heure et il n’en avait pas fait toute une histoire. A moins qu’il se soit amusé à le lire directement dans la base de donné du SHIELD mais, tout aussi intelligent qu’il puisse être, elle ne savait pas comment il aurait fait pour lire tout son dossier – qui était assez chargé – et écouter en même temps son petit exposé. A moins qu’il n’ait prétexté écouter, mais dans ce cas-là pourquoi ne réagir que maintenant ? Elle eut à peine le temps de le voir fermer les yeux que déjà, elle sentit quelque chose heurter brutalement son esprit. Elle eut l’impression de recevoir une gifle, mais directement sur le front, aussi dut-elle faire un pas en arrière pour éviter de tomber. Bon sang, un peu de délicatesse que Diable ! C’était quoi cette agression cybernétique en bonne et due forme ?

Une série de donnée venait de heurter son esprit, rétablissant l’espace d’un instant le contact qu’ils avaient réussi à établir tout à l’heure le temps d’un brutal copier / coller d’un quelconque mail. Sauf que là, il n’y avait eu nulle préparation, c’était un transfert barbare et sauvage. Bah, c’était un premier contact « voulu », ou plutôt le premier contact qu’ils avaient en sachant à quoi s’en tenir. Elle porta une main à son front pour le masser par réflexe mais inutilement. Elle n’avait pas mal au crâne, elle avait mal à l’esprit. Ghost avait bondi sur ses pieds pour gronder d’un air menaçant, et cette fois ce fut d’un geste physique que Lexie le calma. Tout doux. Elle supposait que c’était normal si c’était maladroit et douloureux la première fois. Ce n’était rien, elle était sûre qu’il ne l’avait pas fait exprès et que ça irait mieux les prochaines fois. Mais là tout de suite, elle ne se sentait pas de commander sa panthère par la pensée. Un geste c’était bien, pour les quelques secondes dont elle avait besoin pour se remettre du choc et décrypter le message qu’il avait si délicatement tenté de lui envoyer. « L’avez-vous reçu ? Comment vous sentez-vous ? » Minute connard, j’essaie de me remettre de ta putain d’agression mentale, espèce de dégénéré.

Et c’était lui qui parlait de viol après ça ?

Y’avait carrément du foutage de gueule dans l’air. Mais elle n’allait rien dire. C’était nouveau pour lui aussi après tout. Elle avait senti que son esprit s’était retiré aussi brutalement qu’il était venu pour retrouver une distance respectable, alors que celui de Lexie avait brusquement reculé pour fuir ce contact trop brutal pour lui. Refermé sur lui-même, elle n’était pas sûre de pouvoir encore l’approcher sans avoir de réaction de rejet, comme un enfant qui viendrait de se brûler avec une flamme et qui refuserait d’approcher toutes bougies. On avait déjà réussi à lui injecter des virus informatiques dans le crâne, mais elle n’avait jamais eu à affronter d’attaque mentale encore. Elle mit un moment à calmer sa cyberpathie, totalement braquée contre celle de Stark. Tout doux. On se calmait. Tout allait bien. Inutile de s’en faire ainsi. Occupée à se masser les tempes et à lire son grand n’importe quoi de copier / coller, elle répondit à demi. « Oui je... Je crois. Il me faut juste une seconde pour... » Le mal d’esprit chassé, elle se concentra sur le message qu’elle parvint à lire. Monsieur, excusez-moi à nouveau, j’espère que le rendez-vous avec la criminelle se déroule bien. Je voulais vous dire que votre jet vient d’arriver.

Un peu à la manière de quelqu’un qui lit à voix haute sans imprimer mentalement ce qu’il dit et qui doit relire le même texte « dans sa tête » pour le comprendre, elle mit quelques temps à réagir. « Je... je crois que je l’ai reçu, c’est un message de Taggert vous informant de l’arrivée de votre jet. » Quant à comment elle se sentait... sa réaction avait dû parler d’elle-même. Elle s’était sentie piétinée par un troupeau d’éléphant après qu’ils aient enfoncé violemment les fines barrières de son esprit qu’elle n’avait pas eu le temps d’ériger pour se défendre. Il était arrivé comme un cheval avec ses gros sabots, avait écrabouillé tout ce qu’il avait trouvé pour délivrer son message et était reparti au triple galop sans faire attention à rien. Mais bon, elle ne pouvait décemment pas lui présenter les choses sous cet angle, cela faisait mauvais genre. « Je me sens... Je vais bien. C’était... surprenant. » Foutrement douloureux surtout ouais. « Mais je vais bien. Il me faudra peut-être un moment pour m’y faire. » C’était le moins que l’on puisse dire. S’il avait l’intention de recommencer comme ça à chaque fois il allait lui falloir une bonne dose d’entraînement avant de pouvoir tout supporter. Et ce n’était qu’un simple copier / coller... Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris aussi de faire ça comme ça. Elle n’était pas une machine nom d’un chien, elle-même était plus douce avec les appareils électroniques autour d’elle.

Il allait finir par la tuer. Son esprit se calmant peu à peu – mais toujours très réticent à la proximité mentale de Stark – elle reprit peu à peu conscience de l’environnement électronique autour d’elle, scannant par mécanisme la pièce. Tout allait bien, il n’y avait rien à craindre, rien n’avait bougé... ou presque. Elle était tellement habituée à cette salle qu’elle pouvait détecter la moindre petite anomalie. Comme, par exemple, une porte verrouillée électroniquement. Wtf dude ? Elle ne savait pas si c’était le choc ou non mais elle ne comprenait plus grand-chose et c’est un regard plein de perplexité qu’elle adressa à Stark. Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passait ? Pourquoi avait-il verrouillé les portes, avait-elle peur qu’elle s’échappe ? Pour aller où ? Ce n’était pas comme si on était sur un porte-avion volant invisible. C’était sûr qu’elle était tout à fait capable de sauter en parachute à cette hauteur, pile après un entretien pour expliquer le fonctionnement d’une arme nouvelle génération à son patron. Et ce n’était pas non plus comme si elle était aussi cyberpathe et donc capable d’ouvrir les serrures électroniques par la pensée. Il pensait arrêter qui avec ça ? A moins qu’il ne veuille empêcher quelqu’un de rentrer ? Comme Taggert ?

Fronçant les sourcils en s’efforçant de comprendre, Lexie relit avec davantage d’attention le message. Des excuses. Rendez-vous. Criminelle. Jet- attendez, avait-il dit criminelle ? Elle comprit brusquement le comportement de son boss et son inquiétude vis-à-vis de Ghost. Criminelle. Ce mot résonnait dans son crâne comme une sentence de mort. Lexie baissa la tête d’un air légèrement abattu et ses épaules s’affaissèrent quelque peu. C’était donc pour ça. Deux ans à bosser pour le SHIELD sans le moindre incident ni faux pas, à fournir des armes toujours plus travaillées les unes que les autres mais non. Elle était et resterait à jamais une « criminelle ». Une profonde tristesse l’envahit accompagnée d’une belle lassitude. Elle avait été accusée à tort du meurtre de ses parents et parce qu’elle était mutante, personne n’avait cherché plus loin. Elle avait été en prison puis enrôlée dans les Opérations Spéciales. Elle avait été entraînée, testée, servi parfois de cobaye, accepté d’être muselée dans sa mutation avec les nanites qui parasitaient son corps servant à mieux la contrôler, avait toujours accompli fidèlement ses missions. Certes, elle avait désert, après cette mission qui avait coûté la vie à son meilleur ami car son très cher pays l’avait abandonné pour ne pas se mouiller et risquer que quelqu’un se rende compte des actions des États-Unis dans certains complots.

Quand elle était enfin rentrée, elle avait voulu se fondre dans la masse et disparaître pour vivre une vie tranquille loin d’ici. C’était le SHIELD qui était venu la chercher. Ce même SHIELD qui la considérait toujours comme une « criminelle ». Finalement, cela valait peut-être le coup d’essayer de disparaître une nouvelle fois et d’aller se terrer quelque part dans un coin. Avec la rébellion et autres extrémistes, ils avaient largement de quoi faire pour ne pas prendre la peine de rechercher la criminelle qu’elle était. Mais tout cela, elle ne pouvait pas le dire n’est-ce pas ? Sans nul doute que Stark n’irait pas chercher plus loin que la vérité officielle, alors à quoi bon se fatiguer. C’était dommage, elle commençait presque à l’apprécier. Autant se contenter de lui dire ce qu’il voulait entendre. Elle poussa un très léger soupir silencieux et se redressa pour aller attraper Ghost par l’une des pièces métalliques qui formaient son corps. Allez. Oust. Grosse bête. Tu fais peur au monsieur. La panthère résista légèrement avant de céder aux doux ordres de la cyberpathe qui alla l’enfermer dans la salle réservée aux tests des armes. Autant dire que les murs étaient très solides. « C’est là où j’essaie les nouvelles armes. Il... Il ne pourra pas sortir de là-dedans. » dit-elle, avant de verrouiller la porte.

Voilà. Il était content ? Plus de vilaine panthère menaçante. Il était seul avec elle, et même s’ils devaient se battre, elle doutait franchement d’avoir l’avantage. Elle n’avait pas d’esprit combattif de toute façon, et même s’il lui sautait à la gorge, il était probable qu’elle se laisse faire. Par contre, autant lui expliquer de vive voix, cela lui épargnerait de la lecture superflue... quoique, si ça se trouvait, Taggert lui avait copier / coller tout le dossier et elle n’avait reçu qu’une partie de son message. Mais au cas où, autant se jeter à l’eau. « Et je, hm. Oui... La criminelle, je suppose qu’il me désigne. J’ai un casier judiciaire chargé. » dit-elle avec un léger sourire ironique et sans joie. Bah, elle s’en moquait. Il pouvait penser ce qu’il voulait d’elle, au fond cela n’avait pas vraiment d’importance. Cela n’en était pas moins douloureux, d’autant plus qu’elle n’aimait vraiment pas parler ou mentionner son passé. Il fallait dire qu’elle n’avait pas très bien commencé dans la vie, même depuis le départ.

Alors non, elle ne voulait pas s’en souvenir. Vraiment pas. Pourtant, malgré toute la meilleure volonté du monde, la simple évocation d’un fait datant d’avant son retour de l’Irak suffisait à lui faire revenir en mémoire tout ce qu’elle tentait de refouler. Le Soleil brûlant. Le goût salé de sa transpiration sur ses lèvres sèches, mêlé à celui plus âcre et ferreux du sang. Le tissu rêche irritant son front. Ses vêtements collant sur sa peau. Le bruit régulier de ses pas et de sa respiration. Le même couleur ocre, plus ou moins nuancée, omniprésentes. Et la poussière. Partout, la poussière. Cette horrible et affreuse poussière, qui se glissait absolument partout. Elle était couverte de poussière. Sur sa peau, sur ses vêtements, dans sa bouche, dans ses chaussures, dans ses cheveux, dans sa gorge. Même ses yeux avaient fini par être irrités malgré les lunettes de protection. Elle entendait le bruit des mitrailleuses, celui des explosions, les plaintes lancinantes des blessés. La sensation des roches dures et chaudes contre lesquelles elle se jetait pour se protéger. Les montagnes qui s‘étendaient à perte de vue comme de véritables labyrinthes. Un cauchemar pendant longtemps, elles avaient pourtant été son salue.

Elle tenta de chasser tout cela de son esprit. Mais l’image de son meilleur – et probablement seul – ami se faisant tuer sous ses yeux hantait encore sa tête, comme une photo permanente qu’on lui aurait greffée sur la rétine. Dans sa salle, elle pouvait sentir l’esprit de Ghost s’agiter et se mettre à faire les cent pas, comme à chaque fois que l’on parlait de l’Irak. Après tout, c’était précisément cette partie de son âme qui était partie dans cette vieille carcasse métallique. Son agressivité, sa peine, sa combattivité, tout s’était séparé pour former directement la panthère. Mais cela, elle doutait pouvoir l’expliquer à Stark. Déjà qu’il ne les aimait pas beaucoup – ce n’était pas très difficile à remarquer, rien qu’à sa façon de les regarder en coin – elle n’arriverait à rien s’il ne faisait pas d’effort pour comprendre. Elle avait déjà bien du mal à expliquer quelque chose à des gens intéressés, alors à des personnes réfractaires... En général, elle n’essayait même pas, se contentant de tout foutre à la poubelle et de commencer autre chose. Quelques-unes de ses machines avaient fini dans l’oubli comme cela.

Cependant, il convenait à présent d’attendre avec appréhension la réaction de Stark. C’était tout de même assez injuste. Les deux premiers crimes chronologiques qu’on lui reprochait n’étaient absolument pas de son fait. Le reste était quelque chose qu’on lui avait expressément ordonné dans les Opérations Spéciales, et quand elle s’était faite passée pour morte après cette mission de trop, elle était quasiment sûre que l’armée n’avait pas tant cherché à la retrouver. Elle avait d’autres chats à fouetter, et si elle avait bien disparu dans les montagnes de l’Irak, il valait mieux éviter perdre son temps à courir après. C’était le SHIELD qui avait honteusement profité de la situation en lui collant tout sur le dos. Saloperie. Elle avait longtemps détesté cette organisation qui s’amusait à foutre sa vie en l’air. Mais elle n’avait rien dit et les choses s’étaient tassées, on lui foutait la paix dans son labo et en échange, elle usait de ses capacités pour fabriquer ce qu’ils voulaient. Qu’ils la traitent donc en criminelle, elle s’en moquait bien.

Même si là, cela allait certainement gâcher une opportunité incroyable.

Bah. Elle trouverait bien autre chose. Cependant, elle se demandait quand même s’il voulait qu’elle lui résume elle-même son cas ou s’il voulait lire tout seul son dossier comme un grand pour se faire une idée sans être influencé par ce qu’elle pourrait dire. Un peu tendue dans sa grande salle maintenant verrouillée à triple tour, elle changea nerveusement de jambe d’appui et reprit la parole. « Dois-je vous résumer mon dossier, ou préférez-vous le lire vous-même ? » Autant demander après tout, elle ne risquait plus grand-chose maintenant.


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 11 Mai - 12:04

Mon regard est, je crois, relativement expressif ainsi elle doit sans mal comprendre que justement : j’ai compris. J’ai cerné l’appareil ; réussis à visualiser les détails qu’elle m’a très professionnellement décris puis montrés par projections ou autres plans ; j’ai trouvé les mêmes conclusions qu’elle quand à l’association de matériau, l’intensité, la composition de chacun ; j’ai approuvé chaque mesure et méthodes et pour terminer j’ai adoré les différents systèmes qu’elle a adopté – pour certains carrément créé je pense – afin de rendre l’arme on ne peut plus efficace.
Ciel c’que nous sommes loin des armes à répétition capables de s’enrailler ! Remarque, on n’est jamais à l’abri mais à cet instant il m’est difficile d’imaginer une faille dans ce remarquable travail.

Bon et alors ? Est-ce une raison pour ainsi poser ses jolis yeux sur moi comme si elle était aussi choquée que déçue ? A quoi s’attendait-elle ? Un gros chèque ? Une explosion de joie et de bonne humeur de ma part ?
C’est mal me connaitre. J’émets alors une toute autre hypothèse qui à vrai dire ne me plait guère…Lexie est elle surprise de voir que j’ai compris ? C’est une insulte ! Pimbêche !

Pas le temps de m’emballer ceci dit, ni de faire une amusante et sarcastique remarque par rapport à ce manque de confiance qu’elle semble porter à mes capacités intellectuelles : je reçois un mail de l’emplâtre number one…un mail qui me donne toutes les raisons – ou presque – d’entrer dans une espèce de carapace psychologique.
Un peu plus et je pourrais affirmer que mon esprit se plaque contre les parois de sa bulle pour ne pas risquer de frôler davantage le sien.
Ceci dit je ne suis pas non plus parano. Pas toujours. Elle bosse ici, Taggert semble la décrire de criminelle comme si c’était bien connu, comme si du moins il l’avait toujours su. Ainsi, elle est plus ou moins inoffensive, la sécurité aurait sinon agit depuis bien longtemps.

Je me serais bien plus longuement penché sur ce sujet, cette accusation d’un agent médiocre du SHIELD mais le comportement de la miss Redfield me surprend. Je hausse les sourcils sans me cacher de trouver sa réaction ridicule et je croise les bras – non sans être angoissé par la présence de la bête métallique.
Je sais dissimuler mes émotions, parfois.
Alors est ce qu’elle a reçu le message ? Est-ce que je suis en mesure de lui transférer si rapidement des données ? Uniquement celles choisies ?

« Oui je... Je crois. Il me faut juste une seconde pour... » « Mais j’vous en prie. »

Dis-je sans grand respect à vrai dire ; ironique.
Qu’elle ne me fasse pas croire que…Eh ! Elle titube là ? Elle perd l’équilibre ou quoi ?! C’est que j’ai autre chose à foutre si elle pouvait me répondre clairement au lieu de me dire qu’elle va mal. Parce que sincèrement : je le vois.
Un peu plus et je croirais qu’elle va dégobiller.
Bref ; je tente de me faire patient parce que je dois bien admettre qu’elle parait soudainement moins bien à l'aise que durant l’exposé. J’imagine dans un premier temps que le contenu du message la bouleverse – que ce soit ou non vrai – mais son malaise semble physique…
J’ai un pas de recul suite aux grognements du faux animal mais je reporte vite mon attention sur la jeune agent.

« Redfield, est ce que ça va aller ? »

Merde mais c’est quoi ce petit gabarit aussi ! C’est un coup elle a moins de constitution que la secrétaire mielleuse qui m’a accueilli quand je suis arrivé ! Arf, un peu d’indulgence Tony, son malaise vient peut être – très probablement – de ce rapide va et vient en elle…aller retour dans son esprit Laughing
Je n’ose tendre le bras vers elle de peur que le « tigre » me l’arrache, c’est finalement la rouquine qui enferme sa bête me soulageant grandement.
J’acquiesce en guise de reconnaissance.

« Et je, hm. Oui... La criminelle, je suppose qu’il me désigne. J’ai un casier judiciaire chargé. »

Enfin elle capte. Pas trop tôt. Je hoche la tête à nouveau cette fois pour montrer qu’elle opte pour le bon sujet de conversation. Je veux qu’on m’éclaire un peu. Et je ne veux pas que Taggert s’en charge. Je lui ai d’ailleurs envoyé une réponse des plus cordiales ; comptez sur moi.

J’ai beau dévisager la jeune technopathe, faire courir mes yeux sur le fin tracé de son visage, dans son regard plus fragile encore que précédemment, deviner les contours subtils de ses lèvres, je ne vois pas là une personne à craindre.
Si Lexie a en cet instant tout de la demoiselle qui s’inquiète et regrette, il n’y a absolument aucun signe d’agressivité, d’intense réflexion ou recherches pour tentative de fuite, de ruse, de persuasion. Je ne vois qu’une demoiselle lassée d’une réalité écrasante et douloureuse.

« Dois-je vous résumer mon dossier, ou préférez-vous le lire vous-même ? »

« …Commencez par vous assoir. S’il vous plait. Je doute que vous soyez du genre à attaquer en justice votre boss dans une action en réparation pour harcèlement psychologique – ou technopathe – mais faites moi ce plaisir. Vous m’inquiétez. »

Je lui désigne une chaise d’un négligeant mouvement de menton et j’en attire une autre à moi pour me placer face à elle ; laissant le dossier à son nom dans mon dos, posé sur je ne sais quel tas de ferrailles.
Les grosses lignes ne sont pas difficiles à deviner : Lexie a un sombre passé ? De sombres idées ? Peut être bien. C’est fort probable. Ça explique l’irrespect et le dégout que lui portent Taggert et l’autre agent à qui j’ai parlé de l’inventeur qui ne se fait pas comprendre en arrivant ici. Mais elle est là. Elle bosse là. Par intérêt pour nous sans le moindre doute, ça n’exclu donc pas la possibilité qu’elle soit réellement « mauvaise » dans le fond. Mais pour faire simple : elle est ici proportionnellement autant surveillée que protégée.
Alors c’est tout ce qu’il me faut. D’un point de vue formel.
Maintenant il y a une autre variable à prendre en compte : je suis curieux. Et pas totalement inhumain. Quelque chose est douloureux dans son comportement depuis notre rencontre. Dans ses paroles, ses étranges compagnons, sa passion pour la mécanique ?...C’est atypique.

« Maintenant je n’sais pas ce qui est le mieux… »
Un petit suspens est judicieusement installé ; comment ça je suis sadique ? J’hésite en fait. Deux possibilités pour terminer ma phrase :

I - Vous laisser me raconter votre histoire en prenant le risque de me faire avoir par le don de manipulation propre aux femmes, ou lire le dossier rempli du point de vue militaire et inhumain des agents qui l’ont conçu.
II - Commencer directement par un entrainement d’échange d’informations ou continuer à essayer de nous reconnaitre, nous apprivoiser…


C’est la seconde formule qui s’échappe d’entre mes lèvres. La première n’est pas pour autant supprimée de mes esprits. Je peux même m’en servir comme pièce jointe de transfert durant notre « entrainement ».
Je veux savoir son histoire, et je saurai.

« … Commencer directement par un entrainement d’échange d’informations ou continuer à essayer de nous reconnaitre, nous apprivoiser… »

Si je n’ai pas insisté immédiatement sur son histoire ça n’a qu’un seul but : montrer qu’elle n’a que peu de choses à craindre des découvertes que je ferais. Je m’intéresse plus à son rôle ici, ses dons, nos échanges…

« Qu’en dites vous ? »
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 11 Mai - 14:54


Bon, il était vrai qu’elle allait beaucoup moins bien qu’elle ne voulait bien le laisser paraître. Une douleur cuisante brûlait son crâne de l’intérieur sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, comme une marque au fer rouge qu’on lui aurait imposé et qui attend de cicatriser. C’était douloureux. Ça allait passer. Cela lui rappelait ses premières migraines quand elle passait trop de temps d’affilé à écouter la radio ou à se connecter à un réseau quelconque. Mais elle avait connu bien pire, et son esprit était doué pour se remettre rapidement. Elle allait y arriver. Il suffisait qu’on lui donne un peu de temps. Elle nota avec une pointe d’amusement ironique qu’il était passé de « Lexie » à « Redfield ». Comme quoi il n’en avait pas tant rien que cela à faire de son précieux dossier. « Commencez par vous asseoir. S’il vous plaît. Je doute que vous soyez du genre à attaquer en justice votre boss dans une action en réparation pour harcèlement psychologique – ou technopathe – mais faites-moi ce plaisir. Vous m’inquiétez. » Oh, c’était mignon, il s’inquiétait pour elle. Il fallait peut-être y penser avant de l’agresser avec ses copier / coller.

Néanmoins elle ne protesta pas et s’assit bien gentiment – il lui avait même dit s’il vous plaît, elle ne pouvait pas décemment dire non – à la chaise qu’il lui désigna avant de prendre place en face d’elle. Elle se demanda l’espace d’un instant comment il croyait qu’elle pouvait l’attaquer en justice. C’était elle qui avait le casier judiciaire chargé et c’était lui le milliardaire. Si elle allait porter plainte, c’était elle qu’on mettrait en prison pour toujours. Alors non, elle n’irait pas en justice. Pour n’importe quoi. Elle pouvait sentir son regard sur elle, la dévisager. Peut-être s’inquiétait-il vraiment au fond. Ou peut-être la jaugeait-il. Il était vrai qu’elle ne payait pas vraiment de mine comme ça. Ses vêtements étaient assez amples pour masquer sa fine musculature qui, sans être réellement entretenue par un entraînement régulier, était souvent mise à mal dans les situations dangereuses dans lesquelles elle adorait se fourrer. Comme par exemple, plonger du haut d’une falaise. Ou faire du vélo sur les bords d’une crevasse un jour de grand vent, ou faire du surf en pleine tempête. Mine de rien, ça vous forgeait les muscles – et les nerfs – sans oublier ses adorables nanites qui lui assuraient un certain niveau quelque soient les circonstances.

Mais tout cela, ses vêtements seuls arrivaient à tout masquer. Elle pouvait même paraître même frêle dans cette grande salle peuplée de machine, avec son air tout timide et sa peau suffisamment pâle pour supposer qu’elle ne sortait pas souvent. Elle nota à cet instant qu’il avait abandonné le dossier la concernant quelque part derrière lui, et elle eut l’idée saugrenue de ce qu’il se passerait si jamais Aya venait à manger les vilaines feuilles. Cela ne serait certainement pas une solution, vu que son dossier était aussi dans la base de données du SHIELD. Sauf si elle venait à faire disparaître toute trace du dossier grâce à sa cyberpathie. Et là, il ne lui resterait qu’à se faire la malle et se planquer dans une quelconque montagne ou n’importe où d’autre. Mais non. Elle serait sage. Au fond, elle n’était pas si mal ici. Un peu plus à l’aise avec son patron, elle osa lever un peu les yeux vers lui et planta son regard bleu dans ses yeux plus sombres. Il semble curieux. Et intrigué aussi. Par quoi, elle n’était pas sûre. « Maintenant je n’sais pas ce qui est le mieux... » Et là, il fit une pause, semblant réfléchir à la fin de sa phrase et laissa un petit suspense joliment placé.

Bon. Il n’y avait qu’à attendre alors.

Aucun problème, Lexie était patiente. Enfin, sachant qu’être patiente voulait dire rester sans bouger à attendre, l’esprit pouvant tout à fait faire autre chose sans que quelqu’un d’autre s’en aperçoive. Enfin là, il valait mieux éviter, elle accordait donc toute son attention au milliardaire qui laissa échapper la fin de l’idée qu’il avait certainement en tête. « ... commencer directement par un entraînement d’échange d’informations ou continuer à essayer de nous reconnaître, nous apprivoiser... » Elle mit le temps d’un clignement d’yeux à comprendre qu’il avait encore changé de sujet. Ils n’étaient pas en train de parler de son ô combien passionnant dossier il y avait moins d’une minute de cela ? Il s’en fichait ? Pourquoi avoir verrouillé les portes dans ce cas ? Elle avait un peu de mal à le suivre. Mais au fond, ce n’était pas plus mal et sans pouvoir s’en empêcher, elle lui adressa un regard reconnaissant. Elle se doutait bien qu’il finirait par poser des questions ou apprendre la vérité mais peu importait, pas tout de suite, pas pour le moment. Plus tard. Ils avaient quelque chose de plus intéressant à faire pour le moment.

Le présent d’abord, le passé ensuite. Ghost s’apaisa dans sa prison. S’il n’en a pas tout à fait rien à faire, il a l’air plutôt de se focaliser sur ce qu’elle pouvait faire maintenant. Elle l’aimait bien finalement son boss. Elle se calma même légèrement. La brûlure était toujours présente, mais moins forte. Plus douce. Son esprit se rebellait légèrement encore à l’idée de recommencer un tel contact mais il s’était finalement rapproché de celui de Stark pour retrouver cette distance « polie ». « Qu’en dites-vous ? » Elle en disait que pourquoi pas. Elle ne savait pas exactement ce qui serait préférable entre un entrainement – qui serait plus que bienvenue au vue du viol mental qu’elle venait de subir – ou simplement recommencer à s’effleurer et à se toucher l’esprit. Enfin, au fond cela serait la même chose. Passer leur temps à se frôler et à se reconnaître sans tenter de s’échanger quelque chose reviendrait à faire du surplace, mais recommencer un viol mental sans approcher l’autre tout doucement ou sans le préparer ne servirait à rien non plus sauf à ruiner leur lien encore fragile et à les faire se braquer l’un contre l’autre.

Elle fit mine de réfléchir un instant, plus hésitante de comment elle allait présenter les choses que de ses idées. « Un échange d’information serait... prématuré. Je vous assure que je ne souhaite cela à personne. » dit-elle en faisant référence à leur précédent échange. Et pour cause, elle venait de le vivre. Léger aveu de sa part que oui, son truc lui avait fait un mal de chien et qu’il avait bien failli la traumatiser à vie s’il avait tenté de lui transmettre un fichier plus important. Ils avançaient en territoire inconnu, autant pour eux que pour quelqu’un d’autre. Ils avançaient à l’aveuglette, au risque de faire une erreur... et comme cela ne concernait rien de moins que leur esprit, il valait mieux y aller doucement et faire le moins d’erreur possible. Si possible. Heureusement qu’il était assez solide. « Mais simplement se... s’apprivoiser ne servirait pas à grand-chose non plus, nous ne ferions que nous tourner autour sans réellement avancer. » Bravo Lexie, c’était du grand art, tu viens de monopoliser la parole pendant une minute et tu n’as pas fait avancer le schmilblick d’un iota.

Mais elle connaissait, au moins de réputation, le tempérament impatient de son interlocuteur, alors elle se doutait qu’ils n’allaient pas prendre exactement le temps qu’il faudrait. Bah, elle y survivrait. Elle espérait simplement pouvoir y aller plus doucement avec lui que lui avec elle. Elle n’avait pas vraiment envie de le traumatiser à vie non plus. « Donc... je pense que l’on peut tenter un échange de donnée mais en y allant... doucement. Je ne sais pas si je serai capable de supporter un autre échange comme le dernier sans vous « repousser ». » Elle baissa un peu la tête à la fin de sa phrase, un peu gênée. Mais elle préférait le prévenir pour éviter les mauvaises surprises. Elle ne savait pas vraiment ce que cela ferait une « attaque cyberpathique », mais elle était sûre de ce qu’elle avait ressenti juste avant, son esprit avait été prêt à se rebeller contre celui de Stark. Et elle ne voulait vraiment pas lui faire de mal. Elle commençait tout juste à bien l’aimer.

Maintenant, il allait falloir quelqu’un pour initier le contact. Elle lui avait promis de ne plus se mêler de son esprit sans son autorisation, alors elle ne ferait rien sans qu’il l’ait exprimé expressément. Elle se demanda un instant quelle maitrise il avait de ses pouvoirs, et donc depuis quand il avait de telles capacités. Elle, c’était une mutation, donc elle en avait conscience depuis le début de son adolescence. Sa puissance augmentait avec le temps, progressivement, elle apprenait donc à les contrôler au fur et à mesure, elle connaissait ses capacités sur le bout des doigts et savait « jouer » avec elles. Mais Stark... lui c’était différent. Elle ne savait pas ce qu’il était, mais il avait l’air de maitriser parfaitement ses dons. Peut-être valait-il mieux qu’il commence. Et puis, honnêtement, elle avait trop peur de faire une connerie, alors cela ne la dérangeait pas de servir de « cobaye » pour leurs petites expériences. Ils étaient là, face à face. Lexie avait les sens en éveil, pleinement concentrée à ce qu’ils allaient certainement bientôt débuter.

D’ailleurs, peut-être valait-il mieux avoir un contact physique ? Cela les avait aidés la première fois. Timidement, Lex lui tendit la main. « Vous permettez ? Je crois que pour commencer il vaut mieux... maintenir le contact. » Elle avait plusieurs raisons de penser cela. D’abord, cela leur permettrait de garder un lien physique, une sensation à laquelle se raccrocher s’ils allaient trop loin dans leurs échanges cyberpathiques. Ensuite, tout comme une connexion Ethernet est plus rapide qu’une connexion par wifi, ils auront moins à se concentrer pour maintenir la liaison. Enfin, si jamais ils devaient la couper, lâcher la main de quelqu’un avait un geste autrement plus fort, même psychologiquement ou symboliquement parlant, en plus de diminuer la connexion qu’ils auraient. Elle n’aimait pas vraiment les contacts physiques et elle faisait des efforts pour le lui proposer mais elle préférait cela à faire des bêtises.


Dernière édition par Lexie A. Redfield le Sam 12 Mai - 2:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 11 Mai - 19:11

Distraitement, je regarde autour de moi à la manière d’un type qui ne se sent pas concerné par l’environnement ambiant ; le contexte dans lequel il est pourtant plongé. J’attends sa réponse, que voulez-vous que je fasse en attendant ? Je pensais ma question simple ; peut être inattendue mais l’effet de surprise n’aurait pas du s’attarder de la sorte !
Ah ; elle ouvre la bouche. Brave petite. Alors qu’en pense-t-elle ? De ma proposition ? Entamer nos entrainements m’excite pas mal et me rend plus impatient encore que je ne le suis déjà !
« Un échange d’information serait... prématuré. Je vous assure que je ne souhaite cela à personne. »
Je plisse légèrement les yeux suite à cette confirmation qu’elle m’apporte : son malaise apparent tout à l’heure, encore un peu présent, est bien du à la transmission du mail que j’ai effectué sans son accord.
Fichtre, je ne me doutais pas que ça pouvait être aussi brutal.
Je me mords la lèvre, un peu gêné, mais je n’exprime rien d’autre qu’un accord. Un hochement de tête.

Je l’écoute sans cesser de la dévisager avec cet air très concentré et quand enfin elle semble émettre une solution, j’affiche une moue réfléchie puis je décolle mon dos de la chaise pour me redresser. Prêt. Dans les starting blocks !

« Parfait nous irons plus doucement. Je n’voulais pas vous brusquer tout à l’heure. J’avoue que le contenu du message m’a rendu impulsif ce n’était pas réfléchi. Je suis pardonné ? »

Je lui offre un sourire diverti par ma question inutile et sans grand intérêt. Sa réponse du moins, elle m’importe peu. Je ne veux pas savoir si elle accepte de me pardonner par crainte de froisser son patron ou si elle refuse tant elle souffre. Dans un cas comme dans l’autre elle aurait toutes les raisons de m’en vouloir un bout de temps !

C’est alors que la demoiselle Redfield me tend les mains. Voilà autre chose, j’ai un peu l’impression d’être dans une loge de voyante ou un truc genre divination ; voyez ? Bon la pièce ne possède pas la correcte décoration, c’est même le contraire des couleurs chaudes et des épais tissus ou autres ornements dorés que peuvent contenir le style roulotte…
Plongés dans une atmosphère mécanique, métallique et technologique, Lexie et moi avons l’air bien fragiles et colorés. Rien de bien utile en soit mais si je me sens étranger, intrus à l’espace, la rouquine se fondrait presque à la masse. Etonnante gamine.

« …Ce n’est pas une mauvaise idée. »

Je relève les manches de mon vêtement et me rapproche d’elle en deux mouvements de jambes me permettant de faire rouler ma chaise en direction de la sienne.
Ceci fait, je dépose lentement mes poignets dans ses mains, paumes plus ou moins levées vers le plafond.
Le contact entre nos peaux peut sans doute soulager nos esprits de quelques efforts de reconnaissance, de connexion tout simplement. C’est presque naturellement que ce touché impose à nos esprits de se tourner autour et je sens déjà plus précisément son aura…

« Bien…vous allez commencer. Envoyez-moi une pensée, une idée. A l’état brut. Ne passez pas par le mail. »

Je ne sais d’ailleurs même pas si elle a mon adresse. Sans doute que si, puisque chaque agent a la possibilité de me joindre. Jarvis récupère tout ce qui m’est envoyé. Mais ce n’est pas ce que je veux.
Nous avons l’habitude, en tant que technopathes, de lire nos mails par la simple pensée. Que Lexie m’envoie un message sur ma boite de réception ne serait pas fantastique donc. Il faut y aller franco ; tant qu’à faire et sachant qu’elle est encore ébranlée par ma maladresse de toute à l’heure j’accepte d’être le premier cobaye.
J’accepte, et j’ordonne quand je remarque un brin d’hésitation chez la jeune femme.

« Ca ira. Vous êtes sans aucun doute plus douce que moi et je vous dois bien ça. Approchons nous d’abord doucement…et quand vous vous sentez prête n’hésitez pas… »

Déjà la petite bulle doucement brillante, à la paroi fine, aux reflets clairs, se matérialise dans mon esprit et je reconnais immédiatement cette aura que j’ai ressentie en arrivant. Impressionnant, je l’identifie déjà sans trop de mal.
Bon nous sommes tout proches, nous nous touchons même, mais cela reste étonnant.
Les frôlements dignes de caresses sont plaisants et je ferme les yeux en laissant le poids de mes avants bras s’affaisser dans ses mains, les déposant contre ses genoux.

Je ne vois maintenant pas pourquoi le transfert de donnés serait douloureux. Qui sait, mais il faut qu’elle se sente prête, capable, qu’elle fasse le tri dans ce qu’elle peut/veut m’envoyer ou non. J’imagine que ce n’est pas iné. D’ailleurs j’en viens à me demander comme je suis parvenu à lui envoyer le mail de Taggert sans déborder dans les données.
Je crois que j’ai eu un coup de chance ; la chance du débutant. Et puis ce n’était pas réfléchi, ça m’a peut être évité de faire une gaffe bref ; quand elle veut…
Ou pas !

Un fracas monstre se fait entendre et nous prend tous deux par surprise, mon esprit s’éloignant par réflexe du sien de manière assez brutale. A tel point à vrai dire que lorsque je veux tourner la tête en direction de l’une des portes qui est martelée de coups de poings – de Taggert entre autres – je m’agrippe au bras de Redfield pris d’un vertige qui disparait aussi vite qu’il n’est apparu.
Bordel de ; restons assis. Pas la peine de se rendre malade à cause de ces incapables…Je garde la main fermée sur le poignet de la demoiselle pour l’inciter à ne pas se déplacer imprudemment.
Je ne sais pas si nous ressentons la même chose, mais restons méfiant…Et puis que veulent-ils?

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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyVen 11 Mai - 20:53


Elle l’observa se mordre la langue, visiblement gêné, bien qu’il n’en laisse rien paraitre. Elle tenta d’esquiver un léger sourire pour le rassurer. Ce n’était rien, elle en avait vu d’autres, elle ne lui en voulait pas. L’un dans l’autre, Lexie n’était pas très rancunière, elle pardonnait de bon cœur. Elle n’était pas vraiment méchante au fond, bien au contraire. Elle n’a qu’à peine conscience de leur regard plongé l’un dans l’autre d’un air concentré qu’ils doivent certainement partager. Une chance qu’ils soient aussi curieux. Il aurait pu simplement refuser tout contact avec elle mais non, lui aussi voulait en savoir plus. Sitôt sa proposition émise, il sembla examiner rapidement la solution avant de se redresser avec énergie. Tiens, c’était la première fois qu’elle le voyait sur une chaise et non sur une table. « Parfait nous irons plus doucement. Je n’voulais pas vous brusquer tout à l’heure J’avoue que le contenu du message m’a rendu impulsif ce n’était pas réfléchi. Je suis pardonné ? » Lexie ne répondit rien, du moins oralement. Reprenant son habitude de s’exprimer par son visage, elle afficha un très léger sourire et adoucit les traits de son visage. Non, elle ne lui en voulait pas. Jamais. Elle ne lui en avait jamais voulu d’ailleurs, c’était nouveau pour lui aussi. Il n’y avait donc rien à pardonner.

Il sourit à son tour pour ponctuer sa phrase, mais elle n’y fit pas vraiment attention. C’était un homme qui savait afficher les émotions qu’il souhaitait, sinon il ne serait pas là où il était actuellement. Mais elle n’en avait pas grand-chose à faire, elle ne lui en voulait pas, c’était tout. De toute façon, elle réalisa que là non plus elle n’avait pas le choix. Elle serait bien obligée de lui pardonner, soit par crainte soit par obligation, et sinon elle doutait sincèrement qu’il en ait quelque chose à faire. Il avait de nombreux ennemis dans ce monde, un de plus ou un de moins ne devrait pas l’empêcher de dormir. Alors, autant ne pas lui en vouloir du tout. Et puis, elle l’avait déjà dit, elle l’aimait bien au fond. Sa technopathie l’avait fait s’intégrer à son petit monde plus facilement. Qu’il était fort ce Stark ! « ... Ce n’est pas une mauvaise idée. » Ah, elle était ravie qu’il se range à son avis, c’était plus prudent. Et pour une fois qu’il n’en faisait pas qu’à sa tête, elle n’allait surtout pas se plaindre. Elle se redressa alors qu’elle l’observait remonter ses manches, geste qu’elle ne comprit pas vraiment. A la base, elle pensait juste lui tenir la main mais bon, s’il insistait, elle fit de même avec les manches de sa propre chemise.

Pour une fois qu’elle ne se baladait pas en tee-shirt...

Car oui, les tee-shirts étaient quand même plus pratiques quand on travaillait avec des machines et qu’on se tâchait souvent. Mais non, elle s’était changée quand elle avait su qu’elle devrait voir du monde aujourd’hui. Bien lui en avait pris étant donné les derniers événements. En l’espace de quelques secondes, il était près d’elle. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit si proche. En fait, leurs genoux se touchaient presque alors qu’il déposa doucement ses poignets dans ses mains, les paumes vers le haut. Elle sentit un nouveau frisson remonter le long de ses bras. Sa peau était chaude contre sa main, bien plus hâlée que la sienne. D’un geste très doux, presque aérien, elle referma ses longs doigts blancs sur ses poignets offerts. Elle ne les serra pas, et pourtant elle pouvait sentir son cœur battre à un rythme régulier sous sa peau. Ses bras étaient larges, ses pouces ne pouvaient pas toucher ses autres doigts. Peut-être qu’en serrant un peu plus le pourrait-elle, mais elle n’avait pas envie d’essayer. Encore une fois, elle se sentit fragile à son contact.

A son contact, la connexion qui les liait s’intensifia quelque peu, se fit plus nette. Dans cet environnement familier, Lexie était avantagée. Son esprit était bien plus habituée aux différentes machines qui les entourent, il n’avait donc aucun mal à les occulter et à se concentrer uniquement sur celui de Stark qui était déjà à ses frontières. Il était le seul élément qui l’intéressait pour le moment. « Bien... vous allez commencer. » Elle leva les yeux vers lui, surprise. Pardon ? « Envoyez-moi une pensée, une idée. A l’état brut. Ne passez pas par le mail ? » Mais pourquoi donc voudrait-il qu’elle passe par le net ? Ce n’était pourtant pas le problème principal. Il voulait qu’elle commence ? Vraiment ? Elle se mordit la lèvre avec hésitation, et s’apprêtait à protester quand il la devança, notant certainement son attitude. Était-elle si transparente ? « Ça ira. Vous êtes sans aucun doute plus douce que moi et je vous dois bien ça. Approchons-nous d’abord doucement... et quand vous vous sentez prête n’hésitez pas... » Elle fut touchée par cette simple attention. Sans doute sa manière à lui de se faire pardonner de son précédent « viol mental ». Elle hocha doucement la tête pour accepter, se faisant la promesse de ne jamais, jamais le blesser, et qu’elle arrêterait tout dès que les choses risquaient de dégénérer.

Elle se concentra sur lui, les yeux plongés dans les siens. Ce ne fut que maintenant qu’elle remarqua l’harmonie de ses traits, éclairée par la lumière crue des néons. Le silence s’abattit sur son esprit et elle occulta totalement le monde extérieur pour se plonger dans sa cyberpathie. Après un regard dans le lac sombre de ses yeux, elle ferma les siens et concentra uniquement sur son esprit. Il était là, elle pouvait parfaitement le sentir s’agiter un peu plus loin, en proie à de quelconques pensées. L’aura qui l’entoure est chaude, lumineuse, elle peut presque la sentir contre sa peau. Elle le reconnaissait parfaitement, avec une facilité qui l’étonna à demi. Après tout, tout était très binaire dans son monde, elle le connaissait ou elle ne le connaissait pas, il n’y avait pas de « je le connais à peu près ». Lentement pour ne pas le surprendre ou le brusquer, elle se rapprocha et bientôt, leurs esprits purent se frôler et entrer en contact. C’était plus contrôlé que la première fois, moins aveugle, mais toujours hésitant. Tout n’était que caresse, frôlement, tâtonnement peut-être parfois légèrement maladroit, mais toujours très doux, presque tendre.

Oui, elle était gentille Lexie, c’était seulement maintenant que vous vous en rendez compte ?

Pendant qu’elle s’efforçait d’apprivoiser et d’habituer l’esprit de Stark à sa présence, elle se demandait ce qu’elle pourrait bien lui envoyer comme pensée. Bonjour, comment ça va ? Non, beaucoup trop classique, il valait mieux trouver autre chose et ne pas commencer comme une conversation MSN. Me recevez-vous ? De mieux en mieux, maintenant ils étaient sur Skype. Non Lexie, réfléchis, il devait bien y avoir autre chose. Une caractéristique de son projet ? Non, trop complexe à envoyer étant donné la complexité de l’objet en question. Peut-être quelque chose concernant son passé ? Certainement pas, elle ne lui en parlerait que s’il le souhaitait et quand il le lui demandera, elle n’allait pas mettre d’elle-même le sujet sur le tapis. J’en ai une grosse ? ... Lexie ma fille, je crois que tu es restée beaucoup trop longtemps à l’armée. Ah, ça y est, elle avait trouvé. Puis, elle sentit légèrement le corps de Stark s’affaisser contre le sien, s’alourdir sur ses genoux. Tiens, quand ses avant-bras avaient-ils glissé à ce point ? Ce n’était plus ses poignets qu’elle tenait, mais bien une région proche du coude, elle sentait sous ses doigts sa pilosité toute masculine.

Elle chassa ces pensées parasites, c’était simplement le signe qu’elle attendait. Il était détendu et son esprit était ouvert, peut-être allaient-ils pouvoir enfin commencer. Elle se concentra sur la pensée qu’elle voulait transférer, pour éviter son grand n’importe quoi de copier / coller qu’elle avait dû décrypter et chasser les autres morceaux non-voulus de ce à quoi il pensait à cet instant. Elle commençait juste à raffermir le contact contre son esprit quand soudainement, un boucan monstre à l’extérieur du labo les fit tous les deux sursauter et couper leur fragile contact. Ah non ! C’était quoi encore ça ? Elle écarquilla les yeux de surprise avant de sentir la poigne de Stark se refermait sur son bras. Depuis quand la tenait-il ? Est-ce que c’était un effet secondaire de leur contact, ils se rapprochaient physiquement sans qu’ils s’en rendent compte ? Il ne chercha pas à se lever, sans doute pris par le même vertige qui la saisit à ce moment-là pour l’empêcher de bouger. Apparemment, c’était une mauvaise idée. D’accord, elle saurait s’en souvenir.

Mais ça n’expliquait pas le boucan des agents. Lexie se souvent brusquement que la porte était verrouillée depuis l’intervention de Stark et elle la déverrouilla machinalement d’une simple pensée avant qu’ils ne la défoncent ou pire, qu’ils ne la fassent exploser. Qu’est-ce qu’ils voulaient à la fin ? La suite des événements se passa très vite. Sitôt la porte ouverte, des agents armés jusqu’aux dents visiblement alertés se ruèrent dans la pièce sous le commandement de Taggert et appréhendèrent très vite la situation. La porte était verrouillée alors qu’elle ne l’était pas d’habitude, Taggert les avait averti de la dangerosité de la demoiselle, la demoiselle en question tenait actuellement le poignet de leur patron, c’était la première fois qu’ils se croisaient donc ce fut avec une logique très froide et naturelle qu’ils se jetèrent sauvagement sur elle pour la mettre hors d’état de nuire. Normal. Le monde allait bien. Leur contact physique se rompit aussi brutalement que leur contact mental, et à cause de leur récent échange, elle sentit presque que son esprit lui était arraché du sien. Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir longtemps quand son crâne heurta la table métallique la plus proche, une clé de bras l’immobilisant douloureusement alors que sa lèvre se fendait contre le bord de la table. Mais vas-y Georges, fais donc comme chez toi.

Taggert apparut prestement près d’eux, un homme occupé à tenir en joue Lexie qui n’avait absolument rien fait et qui avait pour le moment décidé de ne pas bouger d’un iota. Mieux valait laisser ça passer, se débattre ne servirait à rien. Dans la salle de test, Ghosst grogna furieusement et se jeta brutalement contre la porte. Mais, comme annoncé par la jeune fille, la panthère ne pouvait rien faire dans sa cage d’acier. « Calme ta bête ! » ordonna l’un des agents. « Je ne peux pas, elle est... » Un violent coup de crosse dans les côtes la coupa dans sa phrase, déclenchant un rugissement furieux de la bête en question. « J’ai dit CALME TA MACHINE ! » Mais elle l’emmerdait à la fin, elle ne contrôlait pas Ghost, quand allaient-ils le comprendre ? Heureusement, elle fut sauvée – d’une façon toute relative – par Taggert s’adressa à Stark. « Monsieur Stark ! Vous n’avez rien ? Elle ne vous a rien fait ? » L’agent adressa un regard mauvais à la jeune fille qui était occupée à récupérer son souffle et à chercher à respirer malgré la pression qu’exerçait l’agent sur son corps. « Vous n’avez pas répondu à mon message, et vous sachant avec la criminelle j’ai cru qu’il était arrivé quelque chose. » Il eut un reniflement dédaigneux.

« Comme je le craignais, les portes étaient verrouillées et j’ai donc rapidement agi avec une équipe pour vous sortir de là. Ne vous en faites pas monsieur, nous avons la situation en main, elle ne vous fera plus rien. Heureusement que nous avons réagi rapidement ! » Ça, c’était la meilleure. C’était elle le danger publique maintenant. Autant la fermer et laisser Tony gérait ça, pendant ce temps elle s’efforçait de calmer Ghost et de dire à Aya de rester cachée. Mieux valait éviter d’envenimer les choses. « Je n’aurai jamais dû vous laisser seul avec elle ! Elle est bien trop dangereuse. » Il espérait secrètement que maintenant, ils allaient la renvoyer tout droit où elle méritait d’aller : en prison. Un danger comme elle n’avait rien à faire dans le SHIELD, encore moins à travailler avec des armes.
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptySam 12 Mai - 12:53

Nous étions bien…Je me sentais apaisé, temporairement séparé de tous les ennuis qui planent au dessus de la ville, de l’épée de Damoclès au dessus de mes amis, j’étais éloigné de mes responsabilités étouffantes et il n’y avait que ce contact chaleureux mais réservé, doux mais si précis, je pouvais la sentir. La toucher.
Mettez de côté nos peaux l’une contre l’autre, je la palpais psychologiquement et encore une fois je ne sais pas si ce que nous ressentons est unique ou s’apparente aux émotions des télépathes mais c’est particulier. Sensible. Réellement plaisant.
Nous étions bien ; et nous avons été interrompus !
Bordel, mais qui ?!

Tout se passe si rapidement que j’ai l’impression d’avoir été shooté ou, d’avoir bu. Pourtant je jure faire des efforts faramineux pour ne plus m’approcher de l’alcool et j’y arrive sans grandes difficultés. Alors pourquoi suis-je si mal pendant une poignée de seconde ?
La connexion fut si brutalement interrompue que je ne vois que cette explication. Ce fut simple de nous rapprocher mais le contact restait une complexité à lui seul et le rompre violemment nous a ébranlés.
Oui j’imagine que Lexie est malmenée intérieurement suite à ce sursaut et je la tiens fermement pour l’empêcher de se faire vive.
Mais pour les minutes qui suivent, je ne suis plus le maitre de la situation.

« J’ai dit CALME TA MACHINE ! »

Deux mains m’enserrent et j’ai l’impression qu’on s’en prend à moi mais ce sont en réalité des gestes de soutien – la blague – pour m’aider à me redresser. Je ne tiens plus debout ? Merde, j’ai un mal de crâne ; qu’on me foute la paix !
Je repousse l’un des agents en lançant violemment mon bras devant moi tandis que l’autre me lâche avant d’en prendre une. Pourtant je suis obligé de reposer la main sur le dossier de la chaise pour garder l’équilibre.

« Monsieur Stark ! Vous n’avez rien ? Elle ne vous a rien fait ? »

Taggert ; bon sang il en tient une bonne ce con là de dose de stupidité ! Je pose – enfin – mon regard sur la demoiselle Redfield soumise à la pression de l’idiot masculin qui la domine de tout son poids, de toute sa ridicule et incensée violence.
Je le pointe du doigt sans écouter un traitre mot du crétin qui tente de se justifier.

« Lâchez là ! Taggert vous entendez ? Cette fois vous avez mon message ! > LACHEZ LA ! »

« Comme je le craignais, les portes étaient verrouillées et j’ai donc rapidement agi avec une équipe pour vous sortir de là. Ne vous en faites pas monsieur, nous avons la situation en main, elle ne vous fera plus rien. Heureusement que nous avons réagi rapidement ! »

Quoi ? Qu’est ce qu’il me chante ?! Je soupire profondément, longuement alors que mes paupières se ferment par désespoir. On n’a pas idée…on n’a pas idée d’avoir accepté un tel cas dans notre équipe. Qu’est ce que je vais faire ? J’hésite : lui éclater la gueule maintenant ou l’envoyer sur le terrain de l’autre côté des frontières ? Qu’est ce qui lui serait le plus utile !

« Je n’aurai jamais dû vous laisser seul avec elle ! Elle est bien trop dangereuse. »

« Lâchez-la et ne vous avisez plus de poser vos mains sur elle, c’est clair ? »

Je l’ai attrapé par le col de la chemise dans un geste qui a surpris chaque personne de l’assemblée – moi compris – et je l’éloigne de moi sans ménager le mouvement de mon bras.
Son hochement de tête en direction de l’abruti qui malmène la rouquine est clair et le type la relâche en effectuant deux pas de recul. Bien, ils se souviennent qu’ils doivent m’obéir. Bon début.

« Taggert ; c’est clair ?! »

« Je…monsieur nous ne connaissons pas l’étendue exacte de ses pouvoirs et si elle vous a… »

« Quoi ? Si elle m’a quoi ? Vous pensez qu’elle a installé un cerveau métallique dans mon crâne afin de pouvoir m’utiliser pour avoir la paix et tous vous foutre dehors ?! Mais mon vieux vous n’avez jamais eu autant d’imagination ! Sortez d’ici et attendez moi dans le jet, nous avons à parler. »

« Vous avez lu son dossier ?! Vous devriez passer par l’infirmerie si jamais elle vous manipule ou… ! »

« C’est moi qui ai fermé les portes, c’est moi qui veux sa sécurité, c’est moi qui décide tout ce qu’il se passe dans ce p*tin d’héliport on est d’accord ?!!! »

Rassemblant le peu de courage qu’il leur reste, ces décevants pions prennent enfin la poudre d’escampette et je ne quitte pas le Taggert des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse de ma vue. J’envoie fissa un ordre à l’équipe de sécurité restée à l’étage afin qu’elle l’escorte jusque dans l’avion et qu’il m’attende sagement…
Je ne peux pas me fier à ce genre de parano qui réagit sur ses impressions et sensations plutôt que sur de concrètes preuves. Et f*ck le dossier Redfield, elle travaille ici.

Lexie !
Je repousse la chaise sur laquelle je m’appuyais encore et je titube jusqu’à elle, n’hésitant pas longtemps pour la prendre par le bras et la redresser.
Le coup qu’elle a reçu dans les côtes, je l’ai senti. Non je n’ai pas eu « mal ». Pas aux côtes en tout cas. J’ai eu, un éclair. Une lumière. Un signal. Léger, qui m’a simplement fait cligner les yeux quand elle a été frappée…
Et si nous étions restés connectés ? Aurai-je eu mal ? Autant qu’elle ?
Je regarde l’endroit blessé avec inquiétude et je la place sans grande douceur sur la chaise derrière elle.

« J’avais anticipé une potentielle crise de l’un de ces fous et j’avais envoyé un mail…il ne l’a pas lu. J’avais prévu le coup, j’avais tout prévu pour que…Pourquoi avez-vous ouvert les portes ?!...Comment vous sentez vous ? »

Dis-je en essayant de calmer le ton de ma voix. J’ai eu peur pour elle ? Ca risque de surprendre tout ceux qui restent persuadés que je n’ai pas plus d’humanité que l’armure dans laquelle je m’enferme pour devenir Iron man, mais j’ai eu peur en effet.
Le lien tissé entre nous modifie peut être une partie de mes émotions…sur le coup : j’ai vraiment eu peur. Ouais, ce doit être ça, nos capacités renforcent l’attachement naturel possible entre nous et j’aurais vraiment préféré éviter cet incident.

Je la lâche alors et garde mon esprit loin du sien. C’est déjà la deuxième fois que le frôlement ou le mélange de nos entités provoque des douleurs. Je veux lui épargner davantage de maux mais il faut qu’elle m’explique ce qu’elle ressent.
Si besoin j’appellerais l’équipe médicale…


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptySam 12 Mai - 14:14


Lexie ne se sentait pas bien. Vraiment pas bien. Elle avait la tête qui lui tournait, une douleur diffuse mais bien présente au niveau des côtes, la lèvre en sang et elle avait du mal à respirer. Tout s’était passé si vite qu’elle n’avait pas eu le temps de réfléchir et se concentrait donc à mettre de l’ordre dans ses pensées et à ne pas mourir étouffée par le poids de l’homme sur son dos. La douleur physique qu’elle ressentait était compréhensible, elle la chassa rapidement dans un coin de sa tête, ce qu’elle ne comprenait pas c’était pourquoi elle se sentait si mal psychologiquement. Malgré son entraînement et les nanites qui parasitaient son corps, elle constata avec un certain étonnement que même si elle avait voulu repousser l’homme et se défendre, elle en aurait été incapable, comme vidée de ses forces. Elle ne comprenait pas cette nouvelle faiblesse. C’était certainement dû à ce qu’elle venait de partager avec Stark. La rupture brutale de leur lien avait dû l’affecter beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé. Reprenant contact avec la réalité, elle ouvrit les yeux et chercha à tourner la tête vers son patron, inquiète pour lui. Ressentait-il les mêmes choses qu’elle ? Comment allait-il ?

Dès qu’elle osa esquisser le moindre geste, le monsieur resserra son étreinte et la plaqua un peu plus violemment contre la surface métallique. D’accord, elle avait compris, pas bougé. « LÂCHEZ-LA et ne vous aviez plus de poser vos mains sur ELLE, c’est clair ? » Oh, il la défendait. C’était adorable de sa part. Elle n’avait pas entendu le début du savon qu’il avait dû lui passer, et un pincement de regret saisit son cœur. Elle aurait aimé entendre ça. Et puis, soudainement, le poids sur son corps disparut et l’homme relâcha sagement son bras. N’osant tout d’abord pas trop bouger de peur qu’il ne lui ressaute dessus, elle resta quelques secondes immobiles avant de se redresser avec des gestes lents, qu’elle s’efforça de faire le plus inoffensif possible. Se retournant pour faire face à la scène, elle vit avec surprise que Tony avait saisi Taggert par le col de sa chemise, visiblement menaçant. « Taggert ; C’EST CLAIR ?! » L’autre n’en mène pas large, et il a l’air aussi perdu que Lexie. « Je... Monsieur nous ne connaissons pas l’étendue exacte de ses pouvoirs et si elle vous a... » Oh la mauvaise excuse, ses pouvoirs ils les connaissaient très bien, elle n’avait jamais tenté de leur cacher quoique ce soit. « QUOI ? Si elle m’a quoi ? Vous pensez qu’elle a installé un cerveau métallique dans mon crâne afin de pouvoir m’utiliser pour avoir la paix et tous vous foutre dehors ?! Mais mon vieux vous n’avez JAMAIS eu autant d’imagination ! Sortez d’ici et attendez-moi dans le jet, nous avons à parler. »

Oh, il allait déjà partir alors ? Lexie sentit avec étonnement son cœur se serrer. Elle n’avait pas envie qu’il parte. Elle l’aimait bien, elle n’avait pas franchement envie que leur entretien se finisse comme cela. Elle se demanda depuis quand l’associable qu’elle était s’attacher si vite à quelqu’un. Et puis même, c’était une solitaire, être seule ne la gênait pas et elle n’avait jamais vraiment regretté le départ de quelqu’un. Mais avec Tony c’était... différent. Son esprit s’était habitué au sien. Elle n’avait pas envie de le « sentir » partir. Car, elle savait qu’à une certaine distance, la connexion se perdra et leur lien sera rompu. C’était étrange de voir avec quelle vitesse elle s’était habituée à lui. « Vous avez lu son dossier ?! Vous devriez passer par l’infirmerie si jamais elle vous manipule ou... ! » C’est ça. Lexie, manipuler Tony Stark. On aura définitivement tout entendu. « C’est moi qui ai fermé les portes, c’est moi qui veux sa sécurité, c’est MOI qui décide tout ce qu’il se passe dans ce PUTAIN D’HÉLIPORT on est d’accord ?! » Ouh. Il était visiblement très en colère. Suffisamment pour que Lexie en soit impressionnée et n’ose plus respirer.

Elle ne comprenait pas d’où venait cette réaction si vive de sa part. Il était vrai que Taggert était une vraie tête à claque mais cela s’arrêtait là non ? Ils se connaissaient depuis à peine quelques heures. Les agents se mirent à déguerpir aussi vite qu’ils étaient venus, la queue entre les jambes, et Stark continua de les fixer jusqu’à ce qu’ils aient totalement disparu. Le silence retomba, et devint vite pesant à cause de la tension qui habitait les deux êtres restants dans la pièce. Il y eut un instant de flottement, puis la scène se remit en mouvement. Encore un peu choquée, elle l’observa repousser la chaise sur laquelle il s’appuyait pour s’avancer jusqu’à elle, visiblement peu assuré sur ses jambes. Comment avait-elle fait pour ne pas noter son malaise plus tôt ? Pourtant, c’est d’une poigne de fer qu’il lui saisit le bras pour la redresser. Tiens, c’était vrai ça, elle était restée appuyée sur la table derrière elle. Et après réflexion, elle devait se sentir aussi patraque que lui. Ce fut par réflexe qu’elle posa une main douce sur la sienne, la serrant très légèrement pour le rassurer. Même sans être liés, elle arrivait à sentir sa détresse et sa nervosité, qu’elle tenta d’apaiser avec douceur. Elle allait bien. Elle en avait vu d’autres.

Profitant qu’il cherche à constater l’étendue des dégâts causés par le coup de crosse, elle passa sa langue sur sa lèvre pour en ôter le sang et voir ce que ça donnait. Rien de grave. Vraiment. Elle était juste mal tombée, ses nanites auraient tôt fait d’effacer tout ça. D’un geste discret de la main, elle enleva le sang qui pouvait éventuellement resté, alors qu’il la forçait de sa poigne à s’asseoir sur la chaise derrière elle. Cependant, il était aussi mal en point qu’elle, du moins physiquement, ce fut donc en tirant légèrement et avec douceur sur son bras qu’elle l’incita à prendre place en face d’elle lui aussi. Elle pouvait sentir l’agitation de son esprit contre le sien, renforcer par leur contact physique. « J’avais anticipé une potentielle crise de l’un de ces fous et j’avais envoyé un mail... il ne l’a pas lu. J’avais prévu le coup, j’avais tout prévu pour que... POURQUOI AVEZ-VOUS OUVERT LES PORTES ?! ... Comment vous sentez-vous ? » Il a l’air perdu. Au moins aussi perdu qu’elle. Elle s’efforça de le rassurer d’un sourire alors qu’il calmait le ton de sa voix.

Pourquoi tant d’agitation ? Ce n’était qu’une erreur. Rien de grave. Personne n’avait été blessé, du moins pas gravement. Instinctivement, sans y réfléchir une seule seconde, son esprit chercha à calmer le sien en lui envoyant une vague de réconfort, l’entourer de sa chaleur. Oui, elle aussi avait eu peur. Elle aussi était un peu choquée. Mais elle allait bien. Tout allait bien. Ce ne fut qu’après qu’elle s’était rendue compte de ce qu’elle était en train de faire. Elle n’avait pas cherché à se « rapprocher » de lui, au contraire elle avait cherché à lui envoyer quelque chose de loin, sans réellement reformer leur connexion. Cela avait été purement instinctif, comme on essaie de calmer quelqu’un en lui parlant avant de s’approcher de lui. Il la lâcha soudainement et elle sentit son esprit s’éloigner du sien. Une sensation de froid et de vide le remplaça. Rhooo ça suffit oui Lexie, c’était quoi ces sensations. Il était juste en face d’elle. Il n’était pas parti. Elle ne comprenait pas vraiment ce nouveau lien qui avait l’air d’être plus fort que ce qu’elle ne l’avait initialement prévu. Il allait falloir faire attention.

Elle ne voulait pas risquer de se perdre.

Aussi imita-t-elle le génie et recula à son tour son esprit en se redressant, déclenchant aussitôt une grimace de douleur. Aïe. Elle l’avait oublié celle-là. « Ça... va je crois, étant donné les circonstances. Grâce à vous. » Bon, elle n’était pas prête pour le marathon de New York mais elle allait s’en sortir, elle n’avait rien de cassé. Ou si ? Elle passa une main sur ses côtes pour palper la zone douloureuse avec précaution. Non, rien de cassé, de fracturé ou de fêlé. Elle allait avoir un bleu et puis basta. « Non, je vais bien. Ce n’est pas vraiment grand-chose... C’est plus douloureux que grave. » Elle tenta de lui sourire une nouvelle fois, pour marquer ses propos. Oui ça faisait mal. Mais elle n’allait pas en mourir non plus. « Je suis désolée d’avoir... ouvert les portes. Je ne pensais pas qu’ils en arriveraient là... Ils l’auraient défoncé ou fait exploser de toute manière, je ne pensais pas... mal faire. » Elle baissa un peu la tête d’un air penaud. Il était vrai qu’elle n’aurait pas dû faire cela. Elle n’avait juste pas réfléchi et avait agi instinctivement. Stupide fille qu’elle était.

Mais là tout de suite, ce n’était pas le plus important à ses yeux. « ... Et vous ? Comment vous sentez-vous ? » Car c’était plutôt le sujet que l’intéressait. « Vous n’avez pas l’air bien non plus. Vous voulez que j’aille chercher quelqu’un ou quelque chose ? » Elle fronça les sourcils d’un air inquiet, prête à bondir sur ses jambes pour satisfaire le moindre de ses désirs. C’était plutôt à elle de s’inquiéter pour son boss que l’inverse. Cherchant à apaiser quelque peu la tension de l’atmosphère, elle tenta un pauvre sourire. « La rupture a été rude n’est-ce pas ? ... Je ressens cela moi aussi. » Comme un scotch qu’on aurait retiré violemment de la peau. Quelque chose d’arraché. La sensation peut-être d’un manque, d’un certain vide. Un lien suffisamment fort pour leur donner le vertige quand il était rompu trop brusquement. Il allait vraiment falloir y aller doucement. Puis, brusquement, elle se souvient de quelque chose d'essentiel. Elle aurait même dû commencer par là. Pauvre idiote. « Merci... d'avoir pris ma défense. »
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyDim 13 Mai - 13:26

« Je suis désolée d’avoir... ouvert les portes. Je ne pensais pas qu’ils en arriveraient là... Ils l’auraient défoncé ou fait exploser de toute manière, je ne pensais pas... mal faire. »

Ne pense pas, dans ces conditions !
Arf, je suis peut être intolérant après tout elle a été aussi surprise que moi si ce n’est davantage suite à cette intrusion d’une bande d’incapables mais...quand même ! Auraient-ils vraiment fait exploser la porte tout en sachant que je suis dans la pièce ? Surtout qu’avant qu’ils mettent en place quel explosif que ce soit je leur aurais fait passer un ordre simple ; on ne peut plus compréhensible : disparaissez, tout va bien je travaille.
Ca aurait d’après moi évité qu’ils aient un doute quand aux intentions de Lexie.
Quoique…Quand on est atteint au niveau de Taggert – et ce n’est pas peu dire vous êtes forcés d’admettre qu’il est marteau – on refuse d’avoir tord et on fait les choses à fond !
Ce type est dangereux et si la miss Redfield a fait une erreur en ouvrant la porte, elle n’a rien à se reprocher. Après tout c’est elle qui a mal Rolling Eyes

« Je ne pensais pas non plus qu’ils agiraient ainsi… »

Ce n’est pas à négliger, ce comportement qu’ils ont eu. Qu’est ce qui leur a pris ? Certes les agents de base obéissent à leurs supérieurs, mais je reste l’autorité suprême – si je peux me permettre cette appellation – ils auraient donc du attendre que je confirme les ordres de Taggert, ou au moins relâcher la demoiselle dès lors que je l’ai ordonné !
Je reste pensif, en colère, mais la rouquine m’interroge et me sors de mes pensées.

« ... Et vous ? Comment vous sentez-vous ? » Je souris distraitement en me contentant de secouer lentement la tête, dans un premier temps. « Vous n’avez pas l’air bien non plus. Vous voulez que j’aille chercher quelqu’un ou quelque chose ? »

Qu’elle est attendrissante, la petite. Comme si j’allais mal, j'ai une sale gueule? Je suis simplement mécontent. Le vertige est passé et je n’ai pas été malmené, moi.
Cependant, je dois admettre que la pointe d’inquiétude que traduisent ses questions me font plaisir…Je n’irais pas jusqu’à dire que ça me touche. C’est juste que, j’ai eu peur pour elle – je continue à penser que cet attachement que je ressens est du à notre connexion et donc, n’est pas naturel – et de savoir qu’à son tour elle marque une infime affection pour moi est rassurant.
Chaleureux.
Bordel ; secoue toi mon vieux !

« Je n’ai rien Lexie ; je n’ai rien. Ça a juste été… » Je frotte mon front doucement avant de glisser mes doigts dans mes cheveux pour les soulever un peu. « La rupture a été rude n’est-ce pas ? ... Je ressens cela moi aussi. » « …oui, parfaitement. Il n’y a que ça. Ce fut brutal, mais je n’ai rien, moi. »

J’acquiesce pour confirmer que la « rupture » comme elle dit, de notre connexion fut bien trop sèche, imprévue et prématurée. Mais soudain prise d’un sursaut la jeune femme prend un ton bien plus respectueux et discret que d’habitude. Imaginez que ce soit possible tout du moins.

« Merci... d'avoir pris ma défense. »

Surpris dans un premier temps, je reste à la fixer avec sérieux. J’ai pris sa défense ? J’ai simplement fait en sorte que l’erreur soit stoppée. Que le quiproquo soit dissipé et que donc, l’innocente soit relâchée.
Puis je souris doucement en levant nonchalamment la main, effaçant ses remerciements. Elle n’a pas à me remercier, elle ne méritait pas qu’on s’en prenne à elle. Voilà tout.

« C'est moi. Je m’excuse de leur intervention. Ils ont agis pour ma sécurité, vous n’auriez pas du subir ça. »

Tu n’veux pas non plus lui offrir des fleurs pour te faire pardonner ? Ils ont fait leur boulot ! Dans l’excès et sous les ordres d’un crétin, mais leur boulot. Ils n’ont rien à se reprocher de particulier. Ils seront briefés, Taggert je m’en charge, et tout sera clair pour chacun.
Alors pourquoi je culpabilise ainsi moi ? Elle n’a rien la demoiselle !
Je secoue la tête, pensant probablement que ce geste inutile est efficace pour retrouver mes esprits, et en parlant d’esprits je tente une retombée dans un sujet moins dérangeant.

« Vous avez sans doute besoin de vous reposer ; mettons-nous fin à nos exercices ? »

Avant toute réponse de sa part je préfère argumenter un minimum. Que tout soit limmpide entre nous : je n’impose rien. Il faut ici que nous soyons tous deux en mesure d’aller plus loin et qu’elle ne se sente pas soumise à mon autorité.
J’ai l’impression que c’est compliqué pour elle ; ça ne m’aide pas !

« J’imagine très logiquement que plus nous sommes en forme, plus nous sommes efficaces dans nos échanges et autres transferts…Je peux encore vous accorder du temps aujourd’hui Redfield,, mais soyez honnête : vous sentez vous capable de poursuivre ? »

Sinon, je reviendrais.
J’aimerais dire rapidement mais rien n’est moins sûr. J’ai beau être très organisé, avoir de nombreuses secrétaires qui gèrent mon emploi du temps et une multitude de logiciels censés m’aider dans tout ça, je ne sais jamais quand et comment je peux confier mon corps (a)


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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyDim 13 Mai - 17:17


Que de dévouement pour protéger son patron tout de même. Le moindre petit doute sur sa sécurité et voilà qu’ils se ruaient tous ici pour se jeter sur elle et mettre leur cher supérieur à l’abri. Elle se demandait si c’était comme cela tout le temps et comment Stark faisait pour le supporter. Elle ne le connaissait pas très bien, uniquement de réputation – et encore, elle ne sortait pas souvent – mais il n’avait pas l’air d’un homme qui aime qu’on le materne. Elle ne doutait pas des actions pleines de bonne volonté des agents mais bon, il y avait quand même un peu exagération sur les bords. Bon, elle disait cela, mais ça ne l’empêchait pas d’être vraiment inquiète pour lui non plus, alors qu’il avait eu quelques secondes de vertige. Pourtant, il esquissa un léger sourire en secouant la tête. Visiblement, il allait mieux. Elle ne savait pas trop s’il avait senti ou non ce qu’elle avait tenté de lui envoyer mentalement, mais il avait l’air un peu plus calme. Toujours mécontent peut-être, mais pas énervé. Peu importait le pourquoi, tout ce qui comptait était qu’il allait mieux.

Un peu plus rassurée, son esprit resté en alerte se calma, gardant une distance respectable avec celui de son patron. Distance qu’elle eut un peu de mal à garder, comme si son esprit recherchait son contact pour aller le « consoler ». Ils avaient brutalement séparés l’un de l’autre, maintenant le sien voulait le rejoindre, apaiser la légère brûlure, se rassurer que non, tout allait bien, rien n’avait changé pour si peu. « Je n’ai rien Lexie, je n’ai rien. » Oh, il était repassé à son prénom. Rho, non mais c’était quoi aussi cette manie de remarquer ce genre de détail. C’en était presque inquiétant cet attachement soudain qu’elle ressentait pour lui. Elle ne pouvait pas trouver d’autre explication que leur technopathie. Ce n’était clairement pas dans ses habitudes. Normalement elle mettait des semaines à se faire à la présence d’un étranger avec elle, là il ne lui avait fallu que quelques heures. « Ce fut brutal, mais je n’ai rien, moi. » Elle ne put empêcher d’avoir une lueur amusée dans le regard lorsqu’il passa sa main dans ses cheveux pour les soulever, lui donnant des faux airs de porc-épic.

Fallait-il qu’elle lui signale qu’il avait mis ses cheveux n’importe comment... ? Hm, non. Pour le moment ce n’était pas gênant, elle le lui dirait peut-être avant qu’il ne sorte. Il perdrait un peu trop de crédibilité face à Taggert sinon, avec ses cheveux ébouriffés comme un adolescent. Elle fut rassurée de savoir qu’ils ressentaient les mêmes choses concernant leur « séparation ». Cependant, tout cela était du domaine de l’esprit, donc tout était très ambigu. Rien n’indiquait qu’ils continueraient de partager les mêmes sensations, car ils étaient libres d’interpréter leurs actions différemment. Dans le monde « matériel », une caresse sur le bras donnait la même sensation pour tout le monde, mais les gens n’aimaient pas forcément ça. Dans le domaine immatériel, peut-être que la même action ne donnait pas les mêmes sensations pour « s’adapter » à la personne et rendre cela agréable. Ou non. Peut-être y avait-il des « zones » particulières, comme sur le corps qu’il allait falloir apprendre à reconnaitre. Elle ne savait pas. Cela allait être long et compliqué de tout découvrir.

Il eut l’air un peu surpris face à ses remerciements et la contempla d’un air sérieux. Prenant beaucoup sur elle-même, elle se força à soutenir son regard en attendant son verdict. Oui, il l’avait défendu. Certes elle n’avait rien fait, mais ce n’était pas une raison pour dire à Taggert de ne plus poser ses sales pattes sur elle ou que c’était lui qui voulait sa sécurité. Il n’avait qu’à dire de la lâcher et qu’elle n’avait rien fait... mais non. Il lui sourit légèrement en faisant un petit geste de sa main, balayant négligemment ses excuses. « C’est moi. Je m’excuse de leur intervention. Ils ont agi pour ma sécurité, vous n’auriez pas dû subir ça. » Tiens, pourquoi le ton de sa voix baissait-il ainsi sur la fin de sa phrase ? Il n’avait pas à s’excuser. Ses agents avaient fait leur travail, avec du zèle peut-être mais s’il avait été vraiment en danger, leur réaction aurait pu lui être salutaire. Cependant, il avait presque l’air de s’en vouloir pour ce qu’il s’était passé. Ce fut à son tour de lui sourire et de hausser évasivement des épaules. Elle n’avait presque rien, demain tout serait oublié. Il pouvait respirer, tout allait bien.

Lui aussi semblait trouver leurs nouvelles émotions étranges, car il secoua la tête pour chasser quelques réflexions de sa tête et changea habilement de sujet. « Vous avez sans doute besoin de vous reposer ; mettons-nous fin à nos exercices ? » Hein quoi, non, pourquoi ? Elle l’observa avec surprise, se demandant pourquoi il voulait tout arrêter. Se sentait-il mal, la rupture avait-elle était plus forte que prévue ? Elle n’eut pas vraiment le temps de réfléchir plus longtemps que déjà, il reprenait la parole pour s’expliquer. « J’imagine très logiquement que plus nous sommes en forme, plus nous sommes efficaces dans nos échanges et autres transferts... Je peux encore vous accorder du temps aujourd’hui Redfield... mais soyez honnête : vous sentez-vous capable de poursuivre ? » Oh, il s’inquiétait pour elle. C’était mignon. Ce n’était pas la première fois en plus. Mais elle allait bien. Elle était bien un peu secouée mais elle avait connu bien pire. Certes, il ne pouvait pas savoir par quoi elle était passée avant d’échouer ici, il n’avait pas lu son dossier et même avec cela, elle doutait que ce dernier posséda le résumé de toutes les missions qu’elle avait pu faire.

Alors non, elle allait bien. Cependant, il avait l’air très sérieux et il ne la croirait certainement pas si elle répondait trop vite, autant donc prendre le temps de réfléchir. Comment se sentait-elle ? Bien. Elle avait un peu mal aux côtes quand elle respirait trop profondément ou quand elle bougeait mais elle allait bien, elle pouvait presque sentir ses nanites au travail sous sa peau. Sa lèvre était juste fendue, peut-être légèrement enflée mais pas assez pour que cela soit visible. Elle sentait encore le goût métallique et légèrement amer du sang sur sa langue. Machinalement, elle avala sa salive pour tenter de le faire disparaître. Elle ne ressentait pas de courbature de s’être faite ainsi malmenée, signe que non, elle allait bien. Elle avait été surprise. Son cœur battait peut-être un peu plus rapidement que la moyenne mais il se calmait progressivement. Non, vraiment, elle se sentait bien. Le calme était retombé dans la pièce, Ghost s’était calmé – bien qu’elle puisse le sentir mécontent d’être enfermé là-dedans – et Aya traînait elle ne savait où dans la salle. Ils ne se feraient plus déranger maintenant. Alors, tout allait bien, non ?

Du côté mental, elle était juste peut-être encore un petit peu choquée. Elle n’avait plus l’habitude de se faire malmener ainsi contre les tables. Elle espérait ne plus l’être. Cela n’était pas forcément agréable, surtout lorsque l’on n’avait rien fait et qu’on était pris par surprise. Mais tout au contraire, son esprit tentait de retrouver le contact du sien. Elle n’avait pas envie qu’il parte. Elle se demandait ce que cela ferait, quand il se serait éloigné et qu’elle ne le ressentirait plus dans le fond de sa tête. Elle s’était habituée à sa présence. Elle n’avait pas envie de le voir, de le sentir partir. Surtout qu’elle ne savait pas quand il pourrait revenir la voir, elle se doutait que le monsieur devait être très occupé. Enfin, déjà il devait lui envoyer les idées qu’il avait eues pour sa machine... elle se mordilla la lèvre en se disant qu’elle allait travailler d’arrache-pied pour améliorer sa nouvelle arme et adapter au mieux toutes les idées qu’il pourrait avoir. Enfin, elle allait essayer du moins, pas sûre qu’elle y arrive. Mais pour une fois, elle avait une motivation supplémentaire.

Mais bon, ne pas vouloir qu’il s’en aille n’était pas une excuse valable pour le faire rester. Oui, elle s’était attachée à lui. Mais ses sentiments personnels ne devaient pas interférer dans son travail. Mais le fait était que oui, elle se sentait tout à fait apte à poursuivre leurs petites expériences. Elle allait bien, elle n’était pas fatiguée et elle était très calme. Elle plongea son regard dans ceux aussi sombres que la surface d’un lac pendant une nuit sans Lune e son interlocuteur et hocha sérieusement – et sincèrement – la tête. « Je vais bien monsieur, je vous assure. Je peux poursuivre... si vous le désirez. » Il ne s’agissait pas non plus qu’il fasse quelque chose qu’il n’avait pas envie de faire, mais elle se doutait bien que s’il le lui avait proposé, c’est qu’il souhaitait voir où tout cela pouvait les mener lui aussi. Se redressant légèrement, ce fut elle qui rapprocha sa chaise cette fois-ci et elle se pencha vers lui pour lui tendre timidement la main. « Souhaitez-vous initier le contact cette fois-ci ? Ou dois-je recommencer ? » Leurs marques étaient prises à présent, sauf s’il se montrait très brutal, elle supposait qu’elle serait capable de plus rapidement s’habituer à lui et de reprendre là où ils en étaient.

Peut-être allait-il vouloir commencer cette fois. Après tout, il avait l’air de la prendre pour une chose fragile et on venait de la plaquer méchamment contre une table. Et puis même, chacun son tour non ? Lui aussi pouvait être curieux et chercher à savoir ce que cela faisait. Elle espérait qu’ils ne soient plus dérangés cette fois-ci. Elle en doutait après ce qui venait de se passer, mais par mesure de sécurité, elle prit le soin de verrouiller la porte électronique. Cette fois, elle ne l’ouvrirait plus, s’ils voulaient entrer ils défonceraient la porte si ça les amusait. Se replongeant dans sa concentration toute cybernétique, elle s’efforça de chasser de son esprit toutes les sensations et les pensées parasites pour se consacrer uniquement à une seule chose : Tony. Elle masqua une légère grimace quand elle voulut prendre une profonde inspiration, ses côtes la rappelant à l’ordre. Bon sang, ce garde n’y avait pas été de main morte, c’est qu’ils avaient l’air d’y tenir à leur Stark ! Elle chassa ceci également de son esprit. Occulter la douleur. Se concentrer. Peut-être allaient-ils réussir à faire quelque chose de constructif cette fois.
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyLun 14 Mai - 11:47

« Je vais bien monsieur, je vous assure. Je peux poursuivre... si vous le désirez. »

Parfait. Il ne m’en faut pas davantage. Elle peut et veut poursuivre nos exercices. Tout roule donc ; à ceci près que nous ignorons tout de ce que nous découvrons. Nous ignorons même jusqu’ou nous pouvons aller, dans quelles conditions exactes ce type d’exercice reste inoffensif, quelles sont les conséquences auxquelles nous devrons nous confronter…
Mais de toute façon, comment appréhender tout cet inconnu sans l’avoir jamais exploré ?
Nous n’avons pas bien le choix. Il faut y aller, hein, ce ne sont pas dans mes habitudes scientifiques, c’est plutôt le genre du héros que je suis, de foncer tête baissée – bien qu’il y ait toujours réflexions en amont de mes interventions.

« Je le désire en effet… »

Je reprends ses mots en souriant et je la laisse s’approcher de moi. Cette fois plus aucun doute, Lexie veut recommencer, continuer.
Alors qu’elle me tend une main je m’en empare, attrape sa seconde et les entoure des deux miennes comme chaleureusement calfeutrées dans un étui sur et sécurisant. Je n’ai pas nécessairement calculé mon geste ; je me suis simplement imaginé la meilleure façon de soulager notre connexion cybernétique et j’ai exécuté mes ressentis.

« Souhaitez-vous initier le contact cette fois-ci ? Ou dois-je recommencer ? »

« Non allez y, ils vous ont empêché de terminer mais vous étiez presque arrivée… »

Lexie m’avait mis en confiance totale. Du moins la part de mon esprit qui travaille avec le sien. J’avais mis de côté le moindre problème et j’étais ouvert à elle de sorte à ce que la jeune mutante puisse me faire passer l’information sans qu’il n’y ait de portes ni d’obstacles entre nous.
En théorie. Puisque nous n’avons pu atteindre le stade pratique.

J’espère que cette fois sera la bonne et je la laisse entamer l’approche, accueillant les caresses de son esprit. Je joue contre cette aura aux allures toujours aussi douces, fragiles, et je me laisse emporter dans son lent ballet de séduction. Oui c’est ça, elle me séduit, elle y arrive. L’entité que je représente parait plus imposante que la sienne et pourtant pas plus solide ou fermée. Je m’ouvre et retire toutes barrières potentielles, impatient de recevoir son message.
Pas anxieux, mais quelque peu curieux de ressentir le transfert, je resserre l’étreinte de mes doigts sur ses fines mains et plonge totalement mon regard dans le sien. A tel point que je crois m’y être noyé…

Je ressens beaucoup de choses. Je serais même incapable de dénombrer le tout.
Il y a cette paisible chaleur, ce feu calme et presque endormi qui est né de notre toute première connexion et qui s’est parfois embrasé – lors des ruptures trop soudaines ou lors du mail que je lui ai copié collé sans préparation.
Il y a aussi cette forme abstraite, assez grande, floue mais tangible et animée. Changeante, instable. A la manière d’une étendue d’eau, sans fond pourtant…
Ça entoure progressivement la lumière que je devine enfin. Vive, mais pas éblouissante pour un sous. Jolie, captivante en fait…Je m’en approche – et mes mains sont désormais totalement et solidement refermées sur les siennes – je tâte et mon regard se froisse au contact d’une douleur.

Oh non je n’ai pas mal ; pas moi. Elle ?
Je ne sais pas s’il est bon de parler alors je me contente d’observer ce qui est offert à mon esprit et ce sont ses côtes qui me viennent en tête. Ah oui, elle est blessée. Et elle souffre, un peu.
Inspirant profondément j’essaye de rester concentrer et d'oublier ce détail qui pourtant devra me revenir lorsque nous aurons terminé cette première épreuve. Je ne veux pas qu’elle ait mal ; ne me demandez pas pourquoi vous auriez plus mal qu’elle encore Rolling Eyes
Concentration ; je vais recevoir un message, un mot, un ressenti ou je ne sais quoi de sa part je ne veux pas le manquer ni le réceptionner de façon trop farouche. Tant qu’à faire.
Mais que va-t-elle envoyer ?

L’attente n’est rien. Ce n’est en fait pas une attente. Ce n’est qu’un crépitement enthousiaste et réconfortant détaché de toute notion de temps.
Les frôlements se poursuivent, ne sont jamais lassant, toujours différents, exactement comme les caresses que mes doigts pourraient réaliser sur sa peau ; comme le touché que ses mains pourraient engendrer sur mon corps…
Je me sens très bien. Presque trop bien. L’excès est l’ennemi du bien ?
Je suis tellement apaisé qu’il me faut me re-focaliser régulièrement après dispersion.

Heureusement lorsque la lumière s’étire et atteint le brasier, je suis relativement concentré.
Le contact soudain entre eux m’incite à serrer davantage les mains de la demoiselle Redfield et j’étouffe un gémissement du à la surprise plus qu’autre chose.
Ce n’était pas douloureux…Pas sur le coup. Il me faut désormais ouvrir le contenu et le mal de tête se fait ressentir mais c’est si discret que je m’empresse de lire le message.
Tout s’est bien passé il semblerait ; alors ; que dit-elle ?
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MessageSujet: Re: Cold Light   Cold Light EmptyLun 14 Mai - 13:55


Oh, finalement il lui laissait de nouveau l’initiative. Avait-il tant confiance en elle que cela ? Enfin, elle n’allait pas s’en plaindre, elle connaissait la maitrise de son pouvoir, elle pouvait donc rapprocher l’esprit de Stark certaine qu’elle ne lui ferait aucun mal – du moins, jamais par une mauvaise gestion de sa mutation – et sans doute arrêter n’importe quand si les choses venaient à déraper ou à devenir trop dangereuses. Stark avait saisi sa main tendue et à son contact, elle avait remarqué le léger tremblement des siennes, sans nul doute dû à la scène qui venait de se produire. Cependant, alors qu’elle sentait ses mains disparaître dans l’étau de celles de son vis-à-vis, les tremblements cessèrent aussitôt. Tout allait bien. Elle était rassurée. Sa chaleur corporelle l’envahit de nouveau et chassa les derniers doutes de son esprit. Le charisme de l’homme en face d’elle avait le don d’éclipser tout ce qui n’était pas lui autour de son être, et les choses empiraient dès qu’il posait la main sur vous. Non, aucun risque quelque chose vienne la distraire, son patron concentrait toute son attention sur sa personne.

Cette fois-ci, tous deux gardèrent les yeux ouverts, le regard plongé l’un dans l’autre. Elle ne savait pas si cela allait rendre plus facile les choses ou non, pour le moment elle travaillait à l’instinct et se laissait guider par toutes les sensations qu’elle pourrait ressentir. Elle se rapprocha mentalement de lui, son esprit toujours à la recherche de son contact pour retrouver ce que leur brutale interruption avait brisé. Il se fit caressant, doux et enveloppant, glissant sur lui comme un baume réparateur pour apaiser la marque déjà cicatrisée de leur rupture. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Elle se maitrisait certes, mais elle avançait à tâtons, dans le noir complet de ce monde inconnu qu’elle ne faisait que frôler du doigt. La méthode qu’elle avait utilisé précédemment avait eu l’air de marcher, aussi tenta-t-elle de rester dans ce qu’elle connaissait, séduisant presque l’esprit de Stark pour qu’il s’ouvre à elle. La douceur était la principale chose à laquelle elle faisait attention, à aucun moment elle ne sortit de cette barrière. Elle pouvait se montrer légère ou plus insistante mais elle restait incroyablement douce dans toutes ses actions, attentive à ses réactions pour ne pas le brusquer ou le mettre mal à l’aise.

Elle sentit l’étreinte de ses doigts autour des siens et elle le lui rendit... toujours avec cette même douceur, son esprit en accord avec son corps. Son pouce caressa le dos de sa main comme pour le rassurer. Tout allait bien. Elle maitrisait parfaitement la situation. Leurs regards étaient soudés l’un dans l’autre alors que le domaine de l’esprit s’ouvrait face à eux. Les barrières tombèrent une à une, s’offrant pour la première fois à cette étrange chaleur qu’elle semblait ressentir. L’esprit de Tony était lumineux, chaud, réconfortant. Il pulsait d’une force tranquille, pesait de toute sa présence sans en devenir étouffant. L’esprit de Lexie s’en approcha sans crainte et vint s’y coller, s’y blottir et s’y fondre avec une confiance absolue. Les sensations se mirent à se mêler, et elle sut qu’il ressentait ce qu’elle pouvait ressentir. La douleur de ses côtes notamment, qu’elle tenta de lentement repousser dans le fond de son esprit. Il n’y avait rien à faire de toute façon, c’était douloureux oui, grave non, il fallait juste attendre que cela passe. Elle ne voulait pas y faire attention. C’était étrange, elle pouvait sentir à la fois ses propres mains serrant celles de Stark, mais elle pouvait aussi les sentir si fines dans la poigne de l’homme. Quand ils étaient connectés, ils pouvaient ressentir les sensations de l’un et de l’autre. Première découverte.

Leurs esprits étaient si proches qu’ils tentaient de se disperser, cherchant à s’enrouler mutuellement autour et donc s’étendant le plus possible. C’était vertigineux, et avec une mauvaise maitrise de ses dons, sans doute auraient-ils pu perdre pied. Mais la concentration des deux technopathes étaient de mise et, même s’ils devaient se recentrer régulièrement sur le but de l’exercice, ils ne se perdaient pas encore dans cette succession de nouvelles sensations inconnues. Ils allaient y arriver. Quand elle sentit qu’ils étaient tous les deux sur la même longueur d’onde et d’un niveau de concentration équivalent, elle se mit à peser un peu plus contre son esprit, prenant d’incroyables précautions pour éviter qu’il ne ressente la même chose qu’elle tout à l’heure. En douceur, elle fit passer son message dans son esprit, partageant ses pensées. Elle sentit le léger sursaut de l’homme et ses mains se refermèrent encore davantage contre les siennes, qui tentèrent de l’apaiser à l’aide de douces caresses. Son esprit tenta de s’enrouler autour du sien, inquiet d’avoir pu le blesser ou de lui avoir fait mal. C’était à tout prix la chose qu’elle voulait éviter. Mais peut-être était-ce toujours douloureux la première fois, elle n’en savait rien après tout.

Le message qu’elle avait voulu lui transmettre était vraiment, simple, pas original et affreusement banal ? * Est-ce que ça va ? * Un petit message simplement teinté d’inquiétude à l’idée qu’elle ait plus lui nuire, le blesser comme il avait pu le faire tout à l’heure ou quoique ce soit. Encore très proche de l’esprit de Stark, elle sentit au travers de leur lien le début de migraine qui commençait à se faire sentir. Culpabilisant d’en être la cause, elle chercha à l’envelopper pour apaiser la douleur et... la lui prendre ? Elle n’était pas vraiment sûre. Ressentait-elle son mal de crâne avec lui ou transférait-elle plutôt les données sur son cerveau pour les supprimer du sien ? Voilà qui était nouveau... et inquiétant une fois encore. Avec trop de bonne volonté elle allait finir par faire des bêtises. Préférant se retirer pour le moment et le laisser un peu tranquille, elle diminua progressivement leur connexion et s’en retourna sagement dans son crâne, leurs mains liées assurant la liaison entre leurs deux esprits. S’il voulait rentrer en contact mentalement avec elle, les choses seraient beaucoup plus faciles étant donné qu’ils étaient toujours mentalement proches.

C’était pourtant d’un regard plein d’inquiétude qu’elle couvait son patron, soucieuse pour lui. Elle savait ce que cela faisait, si elle s’y était mal prise, elle ne savait pas si elle serait capable de se le pardonner. Caressant toujours instinctivement sa main de son pouce pour l’apaiser et le rassurer, elle se mordit la lèvre et attendit patiemment le moindre signe de faiblesse, ou n’importe quel signe d’ailleurs. Elle lui laissa le temps de respirer un peu avant de prendre la parole. « Monsieur Stark ? Est-ce que tout va bien ? » Au pire, elle avait des cachets contre la migraine, elle s’en servait régulièrement quand elle utilisait ses pouvoirs trop souvent. « Voulez-vous que l’on arrête ? Dois-je appeler quelqu’un ? » Oui, Lexie était inquiète. C’était étrange de devoir repasser au monde physique après cet échange mental... qui n’avait pas pris plus d’une minute, deux au maximum. Les pensées allaient beaucoup plus vite que n’importe quoi de matériel. S’ils se mettaient à travailler ensemble uniquement « par la pensée » elle n’osait pas imaginer le travail qu’ils allaient pouvoir accomplir en plusieurs heures, s’ils étaient amenés à travailler ensemble. Mais s’ils voulaient analyser leur lien sous toutes les coutures, cela pouvait être un bon test.
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