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 Travel The World {Tony Stark}

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Natasha Romanoff
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Natasha Romanoff

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MessageSujet: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyMer 22 Sep - 19:28

Travel The World {Tony Stark} Th_21-10 Travel The World {Tony Stark} Winter10 Travel The World {Tony Stark} 39-110
Tony Stark & Natasha Romanoff
Let It Snow, Let It Snow...

    « Tu prendras soin de lui ? »

    « Oui, bien entendu. Je vois pas ce qui te ferais dire le contraire. »

    « C’est important, ce chien est l’une des choses les précieuses que j’ai sur cette Terre. S’il lui arrive quoi que ce soit, je t’en tiendrais pour responsable et crois-moi ta mort ne sera pas assez longue pour oublier ce que je te ferais subir.. »

    « Ca va aller, vous partez que pour le week-end, Nat. C’est pas comme si vous déménagiez à vie dans un autre pays pour une mission dont vous risqueriez de ne pas revenir… D’ailleurs, vous allez où déjà ? »

    Nat soupira et regarda sans conviction son amie assis sur le fauteuil à sa gauche.

    « En Suisse. »

    « C’est cool, la Suisse. Là-bas il y a les Banques, les horlogeries de prestige, le fromage, le chocolat, les Alpes….non, vraiment ça va être sympa. »

    Regard froid.

    « Tu peux me prendre en photo s’te plait ? Là Suisse, c’est…. »

    La Russe fit une grimace.

    « Vous serez tous les deux c’est le principal. »

    « Tu parles. Rien du tout. Lui, il y va pour affaire. Il m’a proposé de l’accompagner et comme une gourde j’ai dis oui. Mais qu’est-ce que je vais faire là-bas hein ? »

    « Du shopping. Y a plein de boutiques de luxe. Et puis c’est pas comme si t’allais être budget limité… »

    « Tu sais contrairement à toi, le fric j’en ai rien à faire. »

    Son interlocutrice lui tira amicalement la langue, ce qui fit légèrement sourire l’espionne mais sans plus.

    «  J’ai l’impression d’être la femme du Président des Etats-Unis. Coincée au fond d’un placard loin derrière avec quatre gorilles pour surveiller la porte. On sait jamais des fois que j’essaierais d’attenter à sa vie… »

    « En même temps qu’est-ce que tu croyais en sortant subitement avec lui ? Oui parce que de mon point de vue, c’est à la limite du n’importe quoi…Trois ans qu’il te tourne autour pendant que tu le repousses et bam d’un coup d’un seul les médias ne parlent plus que de votre pseudo relation amoureuse née au fin fond de la Colombie entre deux verres d’alcool local. C’est Tony Stark ma vieille ! C’est pas Henry Dupond ou Johnny Smith du vieux faubourg de Philadelphie ! T’auras jamais plus que ça. Tu le suivras là où il ira, tu glanderas pendant que lui travailleras et vous vous retrouverez le soir autour d’un plat micro-ondable, à vous demander comment s’est passé votre journée. Tout ça pour finir par vous coucher avec les poules parce que Monsieur est trop fatigué ou doit se lever tôt le lendemain…Quoi que…Tony se coucher tôt, depuis que je le connais je pense pas que ça soit arrivé… »

    « Tu parles d’un premier week-end…on resterait ici ça reviendrait au même. » Soupira Nat en fronçant légèrement les sourcils.

    « Alors pourquoi tu y vas ? C’est pas comme s’il t’y forçait non ? »

    « Non bien sûr que non…Mais en même temps c’est le seul moyen que j’ai pour passer un peu plus de temps avec lui… »

    « J’aurais jamais cru entendre sortir un truc pareil de ta bouche… »

    « T’en fais pas, moi non plus… » Plaisanta la rousse en caressant affectueusement la tête de Gachette qui était allongé sur le divan près d’elle.

    Six heures du matin sonnèrent sur la vieille comtoise du salon.

    « Bon faut que j’y aille, je vais être en retard. »

    La jeune femme se leva, de même que son amie qui baillait à gorge déployée.

    « Ouais et moi je vais retourner me coucher, parce que même en étant mon amie c’est foncièrement pas possible d’oser venir déranger les gens à une heure pareille. »

    Elles se saluèrent et partirent chacune de leur côté. Dehors, Natasha monta dans son Audi en quelques secondes et prit alors la direction de l’aérodrome où l’attendait le jet qui l’emmènerait elle et Tony jusqu’en Suisse, destination du voyage d’affaire de ce dernier. Il lui fallut moins de dix minutes pour faire le trajet et ce, sans le moindre excès de vitesse contrairement à d’habitude. Elle n’était pas malade, juste pas nécessairement pressée. Sur place, il y avait des malabars en costume noir qui attendaient, lunettes de soleil vissées sur le nez alors qu’il faisait à peine jour. Elle eut à peine le temps d’ouvrir son coffre qu’un type lui arracha limite ses sacs de voyage des mains. Elle resta muette deux secondes avant de choisir de garder son calme et de faire comme si tout allait bien afin de ne pas gâcher ce week-end qui devait être plus ou moins une distraction pour elle si elle en croyait les propos de son cher playboy. Elle regarda les alentours. Pas de trace de la voiture de ce dernier, elle devait être la première arrivée.

    Ils étaient tombés du lit ce matin. Pas vraiment le temps de profiter d’un câlin supplémentaire, lui avait apparemment des choses importantes à régler avant leur départ tandis qu’elle, de son côté, devait aller déposer Gachette chez une de ses amies qu’elle connaissait depuis son arrivée au sein de Stark Industries. Ils s’étaient à peine embrasser avant de se quitter, mais en même temps ils allaient se retrouver donc…Ses yeux se posèrent sur la clôture en grillage à cinq ou six cent mètres plus loin. Génial. Même un truc aussi stupide qu’un voyage d’affaires ne passerait pas inaperçu aux yeux du monde médiatique. En plus, ils étaient tous agglutinés les uns sur les autres alors qu’il y avait une place monstre aux alentours…dans le genre plus débile tu meurs. Le silence matinal lui rapporta les déclic des appareils photos. Elle soupira fortement. Même plus moyen de mettre un pied dehors sans être épiée, formidable. Elle se serait bien accordée le droit de penser que le positif dans ce voyage c’est qu’au moins là-bas elle serait tranquille mais elle n’était pas bête, Tony était une personnalité internationale donc forcément….

    La jeune femme se décida à monter à bord. Au moins, dans l’avion elle aurait la paix. Dix minutes grand max avant que le téléphone de son cher milliardaire ne se mette à sonner pour un oui ou pour un non, mais c’était toujours ça de prit. Elle prit place dans un des confortables fauteuils en cuir et ferma les yeux un instant pour se concentrer sur quelque chose de positif comme cette fabuleuse nuit qu’ils avaient passé en début de semaine. Leur première en tant que vrai couple. Et dire qu’elle ne s’y était même pas attendu une seule seconde durant en franchissant le seuil de la porte de sa villa après avoir poireauté dix bonnes minutes dans sa voiture à se demander si ce qu’il lui avait dit le matin même n’était pas en fait qu’une somme de bêtises de playboy, histoire de s’amuser à ses dépends.

    La soirée et la nuit avaient été fantastiques. Elle s’en souviendrait sûrement encore longtemps, de ce chemin de pétales de roses blanche et de cette rose, rien que pour elle. C’était incontestablement sa préférée même si elle ne se rappelait pas lui avoir offert ce genre de détail sur sa vie auparavant. Comment l’avait-il su ? C’était quand même pas écrit dans son dossier…Elle ne savait même plus ce qu’il y avait là dedans. Que des choses banales sûrement, sinon elle s’en souviendrait pour toutes les parties les plus intimes et personnelles qui ne regardaient qu’elle et son passé qu’elle essayait d’enterrer doucement mes sûrement pour passer à autre chose et devenir enfin une femme libre.

    « Vous désirez boire quelque chose pour patienter Mademoiselle Romanoff ? » demanda alors une jeune hôtesse en affichant un large sourire niais.

    Natasha la regarda de la tête aux pieds durant un instant. Il y avait combien de chance pour que Tony ne l’ait pas culbutée ? Aucune probablement, surtout quand on voyait son air si…satisfait, condescendant ou quelque chose d'approchant...

    « Non ça ira, merci. » Répondit-elle finalement affichant un sourire tout aussi débile que celui qu’elle lui faisait.

    Qui sait, elle venait peut-être d’échapper à l’empoisonnement…Après tout, des filles jalouses de sa position si proche de Tony Stark, ils devaient y en avoir des dizaines maintenant que ça se savait surtout les journaux, programmes télé, magazines en tout genre…S’enfonçant légèrement dans son fauteuil, elle fixa l’extérieur via le hublot qui se trouvait près d’elle. Il fallait qu’elle pense positif. Elle partait en week end avec l’homme dont elle était amoureuse. Ok, elle ne voyait pas ça comme lui l’avait prévu mais c’était toujours ça de prit…

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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyJeu 23 Sep - 23:19


Travel The World {Tony Stark} Tonydiscoursheader283

.I wanna know what love is
I know you can show me
Even if I doubt, even if I'm scared
I wanna feel what is real.


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...



    « ...nos agents sont entraînés, mais vous l'avez tous compris, cette confrontation qui nous oppose aux rebelles se fait principalement en milieu civil, en pleine ville, il ne s'agit pas d'une guerre à l'étranger sur un champ de bataille clairement indiqué où des soldats ne combattent que des soldats. Si nos agents ne sont pas armés mortellement, c'est qu'il y a une raison. J'AI mes raisons. Et si l'ennemi est plus puissant, alors interviennent les unités spéciales, ou plus encore les Vengeurs. Mais ne venez pas me reprocher de vouloir préserver des vies là où vous me reprocheriez d'en prendre si les agents du SHIELD étaient armés autrement. Quoi qu'il en soit, croyez-moi, tout est parfaitement organisé. »
    « Autant que votre week-end de vacances ? » plaisanta une journaliste sur sa gauche vers laquelle Tony se tourna non sans un sourire accrocheur aux lèvres, principalement motivé par le magnifique décolleté et les longues jambes bronzées qu'elle exposait. Sourire difficilement contenu par soucis de rester dans les clous vis-à-vis de la mission officieuse de Natasha qui nécessitait qu'il se montre parfaitement amoureux d'elle et non draguant à tout va à côté, et tout simplement aussi parce qu'il était vraiment en couple avec elle.
    « Il s'agit d'un week-end d'affaires, et non de vacances, » corrigea-t-il.
    « Mais vous partez pourtant avec Mlle Romanoff. »
    « Elle m'accompagne en effet. Mais cette conférence n'est pas axée sur ma vie privée il me semble, vous avez les journaux peoples pour ça. D'autres questions ? »
    « Etes-vous vraiment amoureux Monsieur Stark, ou votre relation avec elle n'est-elle qu'un prétexte pour vous humaniser après avoir clamé pendant tant d'années que l'amour n'était qu'une façon poétique de dire qu'on avait envie de coucher avec quelqu'un ? »
    « J'ai dit pas de questions sur ma vie privée. Et puis je pense être déjà assez humain, sans quoi je ne vous aurais pas répondu la même chose plus haut au sujet de ma volonté d'éviter au mieux les victimes collatérales lors des interventions du SHIELD sur le terrain. »
    « Donc c'est bien le grand amour si ce n'est pas pour un coup de pub ! »
    « Puisque vous n'avez pas d'autres questions un tant soit peu sérieuses à poser, cette conférence est donc terminée, merci d'être venus, maintenant excusez-moi mais j'ai un avion à prendre. »
    La salle s'emplit soudainement de brouhaha, cherchant à interpeller encore et toujours le milliardaire qui quittait le pupitre qu'il venait d'occuper pendant plus d'une heure pour comme chaque semaine tenir informer la population des avancées de l'Initiative, comme il l'avait promis et toujours fait depuis qu'il était devenu Directeur de l'Initiative. Mais franchement, quelle barbe ces journalistes. Des fois il s'éclatait pendant ses interviews, mais d'autres fois, c'était plus qu'une corvée pour lui. Et là d'autant plus avec tous les évènements récents et délicats qui s'étaient enchaîné. Sujets secret défense, sujets personnels, sujets sensibles... La politique et la langue de bois dans toute leur splendeur. Le Vengeur passa donc dans la pièce de derrière adjacente à la salle de presse, suivi de près par Rhodey qui s'était tenu à ses côtés sur l'estrade jusqu'à présent. En tant que responsable du Camp Hammond et représentant de l'Armée, sa présence était justifiée, ayant lui-même été interviewé peu avant Tony.

    « J'aurais bien aimé avoir la réponse à la dernière question, » dit justement le colonel avec un petit sourire en se calquant sur le pas du milliardaire, tous deux quittant le bâtiment pour se diriger vers le parking.
    « Ah non t'y mets pas toi aussi, » s'agaça quelque peu Tony. Répondre à cette question. Hors de question justement. Cela ne faisait que quelques jours qu'il était en couple avec elle, quelques jours qu'il découvrait à peine les prémices de ce que ça signifiait que d'avoir une relation sérieuse avec quelqu'un. Et sa nervosité était assez palpable bien qu'il essayait de ne rien montrer. Sauf que Rhodey le connaissait depuis trop longtemps pour ne pas savoir décoder tous les signes qui échappaient aux autres.
    « Détends-toi Tony, c'est qu'un week-end. »
    « Je sais. »
    Non il ne savait pas. Il était pour ainsi dire mort de trouille. Il avait réfléchi, pensé à ce week-end toute la semaine le plus normalement du monde, avec une forte impatience même, et à présent qu'il y était, qu'il réalisait ce que ça allait être, il en était presque paralysé d'angoisse et il se demandait comment il faisait pour continuer à se diriger droit dedans sans craquer et revenir en arrière. Passer presque trois jours seul à seul avec Natasha, avec la Veuve Noire, dangereuse et indépendante, sans personne d'autre, isolés, perdus en montagne. De quoi allait-il bien pouvoir lui parler lorsqu'ils ne seraient pas soit au lit soit dehors à profiter de la glisse hors-piste à disposition ? Les phares de l'Audi s'allumèrent en même temps que le tableau de bord high-tech alors que les deux hommes marchaient vers elle, sur un simple ordre cyberpathique de son conducteur. Les portes s'ouvrirent puis claquèrent, et la seconde suivante, elle sortait en trombe du parking pour foncer sur la quatre voies la plus proche menant à l'aérodrome.
    « Elle croit toujours que c'est qu'un voyage d'affaires ? »
    « Oui. »
    « Tu peux être fier, tu as réussi à berner l'espionne numéro un du monde sur tes intentions. »
    « Sauf si c'est elle qui me berne en me faisant croire qu'elle ne se doute de rien, auquel cas j'aurai vraiment tout loupé, » rétorqua le Vengeur en serrant légèrement les dents, les yeux fixés sur la route alors qu'il zigzaguait entre les voitures avec des coups de volants perceptiblement nerveux. Ce qui ne manquait pas d'amuser intérieurement le militaire côté passager qui, là où beaucoup auraient eu peur, était habitué depuis longtemps à la conduite quelque peu rapide et dangereuse de son ami. Et en l'occurrence, ça l'aidait à confirmer ce qu'il pensait. C'était même limpide.
    « Il n'y a aucune raison que ça se passe mal, relax ! » le conforta-t-il.
    « J'ai jamais dit le contraire. Tu l'as dit toi-même, c'est qu'un week-end, rien de plus, » répondit-il plus pour s'auto-persuader lui-même qu'autre chose tellement il ne voyait pas du tout les choses comme ça, qu'il voyait ce week-end comme un premier saut dans le vide sans parachute, sans armure, sans rien du tout. Un saut auquel il allait devoir survivre pour passer au suivant et ainsi de suite.
    Arrivant à la bretelle de la quatre voies, Tony bifurqua et prit la direction de l'aérodrome qu'on pouvait déjà apercevoir sur sa droite au loin, avec son immense grillage qui délimitait la zone aérienne, un grand avion fin et brillant au soleil qui se levait à peine à l'horizon se découpant sur la piste de décollage. Son avion. Son jet. Celui qui accueillait sur ses marches la silhouette féminine qu'il percevait malgré la distance, et surtout la chevelure rousse qui lui donna confirmation de l'identité de cette femme en question. Sans compter la masse de journalistes agglutinée devant le grillage qui s'agitait à la montée des marches de Natasha, qui disparut d'ailleurs rapidement dans l'avion. Et merde. Elle était déjà là. Il était en retard. Surtout en considérant le fait qu'il devait encore contourner tout l'aérodrome sur cette bretelle surélevée pour atteindre l'entrée complètement à l'opposé. Il accéléra. Son coeur aussi.

    « Tu peux regarder dans la boîte à gants, me passer le coffret noir. »
    « Celui-là ? »
    « Non non pas... l'ouvre pas ! »
    « Wow... C'est... un colt 1911 ? Depuis quand t'as ça ? » s'étonna Rhodey qui venait d'ouvrir le premier coffret qui lui était tombé sous la main, le mauvais coffret, et qui s'extasiait le regard fixé sur le magnifique colt à la crosse en nacre et aux fines gravures striant le canon de l'arme. Une pièce unique à n'en pas douter.
    « C'est quoi, un cadeau qu'on t'a fait ? Ou que tu comptes offrir ? Ne me dis pas que c'est ce que tu comptes offrir à... »
    « Non. C'était à mon père, » répondit à demi-voix le Vengeur dont les mains s'étaient légèrement crispées sur le volant, son regard noir ne quittant plus la route devant lui. Ce coffret contenant le colt et ses balles, Tony l'avait trouvé il y a quelques jours justement en découvrant un compartiment secret dans l'ancien bureau de Fury entreposé dans l'un des hangars de l'Héliporteur, où il était allé faire un tour à la recherche d'archives concernant de vieilles missions exécutées par l'ancien directeur du SHIELD. Fury et ses secrets. Le choc, ça avait été de trouver en ouvrant le coffret un mot de ce dernier justement, adressé à son attention, comme s'il s'était attendu à ce qu'un jour le milliardaire vienne fouiller dans ses affaires pour tomber dessus. Un petit mot expliquant qu'il avait reçu ce colt de son père lorsqu'ils avaient tous deux créer le SHIELD des dizaines d'années auparavant, comme une sorte de tradition militaire secrète, Howard Stark ayant fabriqué lui-même le colt en question, tel le fabriquant d'arme brillant qu'il avait toujours été. Tony l'avait ramené à sa voiture mais depuis, ne l'avait plus sorti de la boîte à gants, ne sachant pas vraiment où le mettre ensuite, préférant attendre l'occasion de rentrer quelques jours à sa villa familiale à Malibu pour l'y laisser. Etre sûr qu'il y soit en sécurité et qu'il ne finisse pas détruit par une attaque terroriste s'il l'entreposait à la Tour par exemple. Ca c'était la soit disant raison plus ou moins logique. La raison émotionnelle était plutôt qu'il voulait éloigner cet objet de lui le plus possible. Et en même temps sans y arriver vu qu'il se trouvait toujours dans la boîte à gants, dans la voiture qu'il utilisait le plus souvent. Comme le piano de son père à la Tour qu'il avait voulu réexpédier à Malibu aussi, et qu'il n'avait au final jamais fait puisqu'il était toujours dans ses appartements. Les méandres d'un inconscient torturé, sans aucun doute. Quoi qu'il en soit, cela suffit à Rhodey pour ne pas chercher plus loin. Il referma le coffret et le remit dans la boîte à gant, avant de fouiller à côté pour en sortir un autre plus petit, en cuir noir.
    « C'est celui-là ? »
    « Oui. »
    « Je peux regarder ? » demanda le militaire qui cette fois préféra demander la permission par peur de faire une autre gaffe comme avec le coffret précédent.
    « Vas-y. »
    « Laisse-moi deviner, je ne peux pas me tromper cette fois, c'est ça que tu vas lui offrir ! Bon sang, je ne veux même pas savoir le nombre de carats et encore moins le prix que ça t'a coûté ! »
    « J'espère que ça va suffire, que ça lui plaira... »
    « Mmm je sais pas, tu sais, une femme comme Natasha, déjà riche et raffinée... Il lui faut vraiment de l'exceptionnel... Ce collier est beau mais... »
    Le freinage fut brutal. La vitesse de la voiture de sport diminua de moitié en à peine une seconde, surprenant le militaire qui s'agrippa aussitôt à la poignée au-dessus de la fenêtre.
    « Quoi, tu penses que ça va pas lui plaire ? J'aurais du prendre plus de carats ? Une autre couleur ? Ou des perles peut-être ? » paniqua Tony en regardant son ami et donc plus du tout la route, le regard affolé comme si soudain le monde s'écroulait autour de lui.
    « Wow wow wow Tony ! Calme-toi je plaisantais ! Regarde la route ! Je plaisantais ! » s'empressa de le rassurer Rhodey qui jonglait entre le rire et la peur qu'il venait d'avoir avec le freinage soudain et les klaxons de tous les véhicules autour d'eux, « Je te charriais ! Attends avec un collier comme ça, j'vois pas quelle femme pourrait rester insensible à l'attention... La vache Tony, faut vraiment te détendre, elle va pas te bouffer tu sais ! » s'exclama-t-il en s'esclaffant à moitié, plus que surpris de voir les réactions du Vengeur, qui de son côté réaccéléra pour reprendre une vitesse stable et rapide à la fois, s'abstenant de répondre quoi que ce soit à son ami, gêné et en même temps énervé de ne pas arriver à vraiment lui masquer son état d'esprit actuel.
    « Bon... Alors c'est bon hein ? C'est bien comme cadeau ? » finit-il quand même par lui demander en se tortillant un peu nerveusement sur son siège alors qu'ils arrivaient à l'entrée de l'aérodrome, se retrouvant forcé de ralentir de nouveau alors qu'en quelques secondes la voiture se retrouva cerclée de toutes parts par une masse compacte de journalistes dont les flash mitraillaient la voiture autant que les questions étaient hurlées à leur attention, même si, la voiture fermée, ils n'entendaient qu'un vague brouhaha.
    « Bien sûr que c'est bien comme cadeau, mais un conseil, ne la noie pas non plus de tout ton fric, elle va croire que tu veux l'acheter. »
    « Okay okay... » fit Tony en imprimant bien le conseil, avant de lâcher un soupir significatif de sa nervosité qui ne s'était pas vraiment calmée depuis, au contraire, « Franchement, c'est compliqué les relations sérieuses. »
    « C'est ça les femmes. Quoi que dans ton cas j'aurais plutôt tendance à dire que c'est toi qui complique tout, arrête d'intellectualiser, fais au jour le jour, laisse faire, tu verras bien comment ça se passera... »
    Tony rigola alors qu'il roulait à petite vitesse au milieu des journalistes qui lui obstruaient le passage.
    « Elle m'a dit exactement la même chose. J'vais finir par croire que vous êtes de mèche, va peut-être falloir que je revois mon envie de te la présenter officiellement... » plaisanta le milliardaire qui tentait de faire de l'humour comme toujours dès qu'il se sentait stressé par quelque chose. Il prit dans sa poche intérieure sa paire de lunettes de soleil qu'il mit sur son nez avant de s'arrêter un instant devant les grilles où tout son staff de sécurité s'appliqua à écarter les journalistes pour pouvoir ouvrir les grilles d'entrée.
    « Déjà, survis à ces trois jours périlleux et après tu me la présenteras si t'es toujours vivant ! »
    Tony lui lança un regard noir.
    « Allez je déconne, mais tu te verrais aussi, c'est trop tentant, on dirait que tu pars pour une mission suicide. Je veux bien que la Veuve Noire soit une araignée réputée pour dévorer ses fiancés après la reproduction mais quand même y a des limites ! Ca reste une femme, et comme toutes les femmes, elle n'aime pas qu'on les fasses attendre alors active un peu ! »
    Ce que fit aussitôt le milliardaire dès que les grilles s'ouvrirent assez pour laisser passer la voiture. Passant en une seconde de zéro à plus de cent trente kilomètres heures, Tony fonça sur la piste d'envol qu'il traversa à toute allure en direction du jet à l'autre bout. Il exécuta un dérapage contrôlé dans un virage à 90 degrés pour se retrouver perpendiculaire à l'escalier de montée de l'avion, la fumée provoquée par le frottement des pneus sur l'asphalte englobant avec une demi seconde de retard le véhicule désormais à l'arrêt. Ca c'était pour le petit côté frimeur qu'il ne pouvait s'empêcher d'avoir déjà de manière générale, et encore plus en sachant que peut-être Natasha l'avait vu arriver par le hublot si elle était assise du bon côté. Tony, les mains toujours sur le volant, inspira profondément sous le sourire amusé du militaire.
    « Le plus grand dragueur de la Terre intimidé par une femme... Une chance que je sois ton ami, sinon j'aurais vendu le scoop depuis un bail au Times et je roulerais déjà sur l'or rien que grâce à ça ! Allez, courage, et profite surtout, depuis le temps que t'as pas pris de réelles vacances, ça ne pourra que te faire du bien, » reprit Rhodey en lui collant contre le torse le coffret contenant le bijou, que Tony prit pour le mettre dans la poche intérieure de sa veste en répondant d'un simple sourire en coin à son ami, qui se passait de mot. Il ne comptait plus le nombre d'années depuis qu'il était ami avec le militaire, qui le connaissait comme personne. Et visiblement il était content de voir que peut-être bientôt, si tout se passait bien, quelqu'un le connaîtrait encore mieux que lui. Quelqu'un qui patientait dans le jet depuis plusieurs minutes déjà.
    Tony ouvrit la portière, et sortit, se retrouvant directement au pied des marches alors que Rhodey prenait la place du conducteur pour ramener la voiture, que Jarvis aurait pu reconduire à la Tour tout seul mais autant ne pas priver le militaire du plaisir de conduire ce petit bolide, bijou de technologie amélioré par son propriétaire. Ce dernier savoura un instant le vent venant frapper sa peau et ébouriffer ses cheveux, faisant voler sa cravate et les pans de sa veste, mettant les mains dans ses poches, pendant que son staff s'occupait de transférer ses valises du coffre jusque dans l'avion. Il leva la tête vers le ciel pour observer le soleil derrière ses lunettes noires hors de prix, histoire de se donner du courage, avant de monter les marches de l'escalier au petit trot et d'être accueilli par le sourire de l'une des hôtesses de l'air juste en haut. Sourire auquel il répondit par l'un des siens bien plus charmeur qu'il ne l'aurait fallu vu son nouveau statut de couple.
    « Bienvenue à bord, Monsieur Stark, est-ce que tout est bon, pouvons-nous décoller ? »
    « Vous pouvez y aller ! » s'exclama Tony avec un regain d'enthousiasme en se focalisant sur cette destination secrète vers laquelle il comptait emmener la jeune espionne sans qu'elle n'en sache rien. Tout le personnel de bord était évidemment au courant, et jouait parfaitement bien le jeu. De toute façon il avait été clair. Le premier qui faisait une gaffe qui révèlerait la supercherie se ferait virer d'office. Oui, Tony tenait vraiment à ce que ce premier week-end en tête à tête avec elle soit parfait. Il se mettait pour ainsi dire une pression énorme sur le sujet, sûrement pour rien, mais inconsciemment il avait presque l'impression que s'il ratait le coche c'en était fini de leur couple et qu'elle le larguerait. Cruel manque de confiance en lui sur ce terrain totalement inconnu qu'était la vie de couple. Et qui disait complexe disait effet de compensation. Effet pervers. Surplus d'arrogance. Entre autres choses. A la fois impatient et anxieux de retrouver celle qu'il avait assez précipitamment quitté le matin même quelques heures plus tôt, le milliardaire se dirigea donc finalement dans la pièce centrale de l'appareil où il passerait le vol avec elle.

    « Désolé pour le retard, les journalistes ont été infernaux comme d'habitude, » déclara-t-il alors qu'il traversait la pièce pour venir se laisser tomber dans le fauteuil en cuir moelleux et pivotant en face de celui que la jeune femme occupait, une simple table en verre accolée au mur les séparant. Il laissa sa tête retomber en arrière en fermant les yeux, lâchant un soupir pour lâcher en même temps la pression de la matinée et se relaxer un peu de toutes ces questions politiques et économiques tortueuses auxquelles il avait du répondre, sans parler de sa propre pression émotionnelle par rapport à la jeune femme, qu'il tenait par-dessus tout à ne pas montrer.

    « Désirez-vous boire ou manger quelque chose, Monsieur Stark ? » demanda soudain une voix, celle de la deuxième hôtesse du jet.

    Tony releva la tête et se redressa dans son siège alors qu'il posait son regard sur la jolie blonde en uniforme bleu, qui comme l'avait toujours exigé le règlement "Starkien", avait tous les attributs d'une mannequin à savoir une silhouette là pour distraire comme il se devait le pauvre playboy solitaire qui trouvait les heures de vol trop longues à son goût et qui avait besoin de "s'occuper" pour ne plus les voir passer. Enfin, ex-playboy solitaire... Détail qui ne sembla pas se connecter comme il fallait à son cerveau alors qu'il étirait soudain un sourire en coin de nouveau charmeur à la jeune hôtesse, celle-la même avec qui il s'était déjà envoyé en l'air par le passé. Evidemment. A savoir que les contrats d'hôtesse de l'air de Stark Industries ne duraient jamais plus d'un an, le milliardaire ayant toujours eu à coeur de renouveler régulièrement son personnel. Il se lassait tellement vite...

    « Je vais prendre quelques viennoiseries - françaises évidemment - du jus de fruit peu importe lequel et un bon café, » commanda-t-il alors que ses yeux ne purent s'empêcher de glisser malencontreusement sur son décolleté plus que décolleté le temps d'une seconde.
    « Très bien, je vous apporte ça de suite après le décollage. »
    Ce que fit l'avion presque aussitôt. L'hôtesse disparut de la pièce non sans avoir été au préalable accompagnée du regard légèrement pétillant du Vengeur. Sales réflexes de coureur de jupons qui avaient plus que du mal à s'effacer, tellement qu'ils en étaient presque volontaires, comme un réflexe de protection inconscient face à cet inconnu qui au fond terrifiait Tony de par là où il pouvait l'emmener. La peur de l'engagement tout simplement. Un engagement qu'il allait verrouiller avec ce week-end, comme s'il se lançait définitivement sur une route à sens unique avec elle sans plus aucune possibilité de retour en arrière, et sans savoir ce qu'il allait rencontrer sur cette route. L'homme avait toujours eu peur de l'inconnu depuis la nuit des temps, et ses 220 points de quotient intellectuel ne lui faisaient en rien échapper à cette règle. Ah ça pour prendre des décisions sur le fil du rasoir, décider de sauver des centaines de vies en en sacrifiant une dizaine, il était fort, il n'avait pas peur de prendre les responsabilités qui s'imposaient et d'appuyer sur le bouton quand il fallait, et quand tous les autres autour étaient trop trouillard pour vouloir tâcher leur conscience de ça.

    Il l'avait fait tout le long de la Guerre Civile, et continuait encore de le faire, de prendre des décisions que personne ne voulait prendre, parce qu'il avait les épaules pour et le courage. Mais sorti de là, pour peu que ça concernait le relationnel, il se retrouvait désarmé de tout courage. Dès que les données et variables n'étaient plus quantifiables, intelligibles, il perdait pied. Et sa seule protection c'était de redoubler d'arrogance, de ne plus se départir de son sourire starkien qui lui servait de masque parfait, d'armure pour ainsi dire. Il aimait trop maitriser son environnement pour ne pas se sentir perdu dès qu'il n'était plus maître de rien, à commencer de lui-même. Rien que le fait de sentir son coeur battre plus vite que la normale alors que rationnellement il n'y avait pas lieu d'être le perturbait et le stressait encore plus. Il battait parce qu'il était stressé par la peur qu'elle découvre le subterfuge du week-end à la montagne... ou pour tout autre chose ? Il détestait ne pas savoir, il détestait que les choses ne soient pas claires. Et en même temps, il adorait ça. Le frisson de l'inconnu, de l'aventure, de la découverte.

    Cependant, il n'avait pour ainsi dire qu'à peine osé croiser le regard de l'espionne assise en face de lui. Il fallait d'abord qu'il s'assure de bien tout maitriser et sa nervosité intérieure en premier. Il se leva sans prévenir, enleva sa veste et alla l'accrocher lui-même au porte-manteau, comme s'il ne tenait pas en place, ce qui était le cas. Sur le chemin, il faillit rentrer dans l'hôtesse qui revenait avec le plateau garni de ce qu'il avait commandé.

    « Excusez-moi Monsieur Stark, je ne vouas avais pas vu venir, » déclara la jeune femme qui avait l'impression d'avoir fait une bourde, stabilisant le plateau dans ses mains.
    « Il n'y a pas de mal, » la rassura le Vengeur en accompagnant ses paroles du même sourire que précédemment alors qu'il se trouvait très près d'elle pour le coup,. Sourire qui en temps normal aurait voulu dire clairement qu'il l'attendait dans la chambre à coucher improvisée à l'arrière de l'avion pour rendre le voyage plus agréable comme à chaque fois. A chaque fois avant qu'il ne se mette avec Natasha. Aussi il n'en ferait rien. Mais c'était terrible. Il ne pouvait pas s'en empêcher, presque comme un réflexe pour se raccrocher à sa vie d'avant qu'il savait laisser derrière lui pour une toute autre vie. Une toute autre vie qui lui faisait peur et qui l'attirait à la fois. Mais avant qu'il n'avoue en avoir peur ou n'ose le montrer, il préfèrerait en mourir, ne serait-ce que par fierté. Après tout, Tony Stark est censé n'avoir peur de rien, et surtout pas des femmes ! Il laissa passer la jeune hôtesse, toujours son sourire aux lèvres, accrocha sa veste - il avait tenu à l'accrocher lui-même afin d'être sûr que le coffret avec le collier ne tombe pas par mégarde sous les yeux de celle à qui il était destiné - puis revint d'un pas tranquille - du moins en apparence - jusqu'à son siège où il s'affala de nouveau. L'hôtesse déjà là disposa le petit déjeuner que le milliardaire n'avait pas pris ce matin sur la table avant de repartir, avec un déhanché fait exprès qui n'échappa pas plus au regard du milliardaire que les fois précédentes.

    « Alors, Gachette a pas trop pleuré de te voir t'envoler loin de lui ? » finit par demander Tony à la jeune espionne avec un sourire amusé tandis qu'il se servait le café fumant dans sa tasse, « Ce chien ne m'aime vraiment pas, je crois que tu l'as un peu trop dressé à défendre ta maison, la dernière fois il a pas voulu me laisser rentrer, c'est presque comme s'il m'a demandé un droit de passage en ne me laissant passer qu'après que je sois allé chercher à manger pour le lui donner ! Il est vraiment jaloux... Bien que je ne peux que le comprendre. T'en veux pas un peu ? » lui proposa-t-il en relevant la cafetière avec un regard significatif, déserrant un peu sa cravate et son col de l'autre main pour se mettre plus à l'aise. Il se doutait bien que les hôtesses lui avaient déjà demandé ce qu'elle voulait pendant qu'elle patientait à l'attendre et que s'il n'y avait rien sur la table c'est qu'elle n'avait rien voulu, mais ça ne l'empêchait pas de lui redemander pour être sûr. Et de glisser un petit compliment caché sur le fait qu'il comprenait parfaitement la jalousie du chien vu la maîtresse qu'il avait.

    En même temps, quel culot. Faire comme si de rien n'était après avoir presque dragué ouvertement les hôtesses quasiment sous ses yeux. Il l'avait fait à la fois inconsciemment par réflexe protecteur, et à la fois presque volontairement, avec une autre envie inconsciente de vouloir comme qui dirait tester la jeune femme. Voir si ça la rendait jalouse. Si elle réagissait. Il était tellement persuadé depuis son enfance que personne ne pourrait jamais s'attacher réellement à lui pour des motifs autres que son argent ou ses talents à l'horizontale qu'il avait pour ainsi dire l'impression que ça ne marcherait pas plus là. Il l'espérait presque. Il espérait presque cette déception de réaliser que c'était perdu d'avance, que tout s'arrête avant qu'il n'en souffre réellement. Qu'il puisse retourner à sa routine d'avant qui le sécurisait un peu plus émotionnellement. Il avait trop peur de s'ouvrir à quelqu'un. Il voulait voir si elle tenait déjà un tant soit peu à lui ou non.

    C'était stupide comme test, très stupide, mais il avait au fond un énorme besoin d'être rassuré. Un besoin qui durerait sûrement très longtemps avant de pouvoir être calmé et comblé côté inquiétude. Oui, pour la première fois de sa vie, Tony ne se sentait pas à la hauteur, avait la sensation que l'échec était inévitable dans cet étrange domaine, et que jamais une femme comme Natasha ne pourrait supporter une relation sur le long terme avec quelqu'un comme lui, avec son caractère, ses lubies ingérables. Et pourtant, il voulait essayer, s'accrocher au minime espoir que cette femme qui lui faisait face soit l'exception à la règle. Il avait envie d'apprendre. Il avait envie qu'elle, elle lui apprenne à aimer. Qu'elle soit celle qui ne recule pas devant l'armure qu'il s'était forgé pour se protéger, comme une prison, qu'elle soit celle qui l'amène à s'en défaire. Il avait envie d'être heureux. De ressentir de nouveau toutes ces émotions qu'il avait eues lors de cette nuit au milieu des roses blanches, et de faire évoluer celles qui l'envahissaient dès qu'il se trouvait près d'elle comme en ce moment, et qu'il ne comprenait toujours pas ou ne voulait pas encore comprendre. Il avait envie de revoir son sourire chaque matin, de la surprendre, et il espérait plus que jamais que ça serait le cas dès qu'elle se rendrait compte que ça n'était pas pour un voyage d'affaires qu'ils étaient partis. Et ça même si pour un départ il commençait à l'envers par une provocation bien de son style, chose pour laquelle il était si doué à n'en pas douter... Il ne restait plus qu'à voir comment elle, elle allait réagir. En somme, il faisait une expérience, comme le scientifique qu'il était, là où Rhodey et elle-même lui avaient bien dit de ne pas chercher à intellectualiser, il le faisait quand même. Erreurs de playboy débutant et intérieurement mort de trouille face à ce que représentait l'engagement de cette relation.

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Natasha Romanoff
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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyDim 26 Sep - 18:57

    Bien qu’elle essayait de ne pas trop y penser pour le moment, préférant parfois se dire qu’elle improviserait une fois sur place, Natasha se demandait bien ce qu’elle allait pouvoir faire pour s’occuper en Suisse. Elle n’y avait jamais été, aussi loin que ses souvenirs pouvaient l’emmener car dans un pays comme celui-ci, il n’y avait rien a espionner ni aucune menace à enrayer. Pas pour rien que l’on disait de ce pays qu’il était neutre. Neutre était-ce équivalent à « à mourir d’ennui ? ». Bon sang, qu’est-ce qu’elle allait faire durant trois jours entiers ? Du shopping ? Elle en faisait déjà ici quand elle ne travaillait pas… Du tourisme ? Est-ce qu’elle avait franchement la tête d’un femme qui adorait visiter des trucs historiques tout en écoutant un guide étaler sa science sur le sujet ? Elle ce qu’elle aimait c’était rester dans son coin à bouquiner, faire du sport, se détendre, s’amuser avec Gachette…Elle n’avait même pas songé à prendre plus d’un bouquin…Avec la chance qu’elle aurait elle l’aurait fini quand le jet atterrirait là-bas. Un coup de frein maîtrisé la sorti de ses pensées. L’espionne jeta un œil par le hublot et vit la voiture de Tony faire un dérapage. Pas la peine d’être surdouée pour savoir qu’il faisait ça pour la frime. Elle soupira et choisit autre chose à regarder que les enfantillages de l’homme avec lequel elle était censée entretenir une vraie relation amoureuse. S’il essayait de l’impressionner, il se mettait le doigt dans l’œil et jusqu’au coude. Des trucs comme ça, elle aussi savait en faire alors il n’y avait absolument rien d’inédit là-dedans.

    Les hôtesses commencèrent à trépigner d’impatience, sachant leur bien aimé patron à proximité. Si elle n’avait pas trouvé ça énervant, elle en aurait sûrement bien rigoler à les voir là, telle les groupies d’une rock star, prêtes à hurler son nom dès qu’il arriverait, à tomber dans les pommes au moindre regard et à se jeter sur lui pour essayer de l’embrasser. Si l’une d’elles tentait quoi que ce soit…Elle serra les dents un court instant avant que Tony ne fasse enfin son apparition. L’une des donzelles l’accueillit avec tout son baratin mielleux et il ne pu s’empêcher de lui répondre par un de ses sourires qu’elle avait déjà vu bon nombre de fois quand il voyait une greluche à mettre dans un avenir très proche dans son lit. Génial, le week-end allait être d’enfer. Elle jeta un autre coup d’œil à travers le hublot et vit la voiture du milliardaire s’éloigner. Bon sang, pourquoi elle s’acharnait ? Elle lui avait dit, elle s’était dit qu’elle serait patiente avec lui mais c’était impossible d’être patiente avec un type comme lui qui n’avait même pas l’air de faire le moindre effort. Il la corrompait à coups de nuits torrides et le lendemain il jouait les playboy devant chaque gonzesse qu’il croisait. Dans le genre cause perdue d’avance…Elle n’avait qu’à se lever et partir. Descendre de cet avion et ne pas se retourner, jamais. S’il lui demandait pourquoi elle s’en allait, elle lui dirait la vérité. C’était une mauvaise idée, ça marchera jamais vu le peu d’effort que tu fournis. Un couple ça fonctionne dans les deux sens, pas dans un seul. Il la rejoignit quelques secondes plus tard tandis que l’avion avançait déjà sur la piste. L’option de la fuite était donc à oublier même si elle était capable d’attraper un parachute et de sauter en plein vol. En même temps, elle ne se voyait pas lui faire du mal. Il prit place en face d’elle, s’excusant de son retard. Elle resta silencieuse. Même pas un baiser de bonjour, ou d’excuse, juste je pose mon derrière sur mon fauteuil et je fais style que je suis tellement débordé que je pense même pas à ce genre de banalité pourtant si évidente. A moins qu’il craignait que sa compagnie de débiles à jupette ne le voient trop près d’elle. Pas de doute possible, le voyage allait être très long. Une hôtesse débarqua. Elle ne prêta évidemment pas la moindre attention à la russe pour ne s’occuper que du riche j’en ai plein les poches et je l’assume tout en affichant un sourire débile sur ma tronche, lui demandant s’il désirait quelque chose comme l’autre l’avait fait auparavant avec elle. Il passa sa petite commande et une fois de plus, il ne pensa qu’à sa poire, oubliant le classique tu veux peut-être quelque chose ? Après tout, il ne savait pas qu’on lui avait déjà posé la question et même s’il s’en doutait, c’était la politesse même. Natasha observa l’extérieur depuis son hublot pour voir qu’il décollait enfin vers nazeland, le pays le plus chiant de la planète où elle allait s’ennuyer à mourir dans une chambre de luxe aussi grande que son ancien appartement pendant que monsieur irait jouer à «je suis un homme d’affaires et je me la pète » avec tous ces petits copains. L’hôtesse fit demi tour et alors que Nat allait enfin ouvrir la bouche pour dire quelque chose dont elle n’avait pas encore l’idée sur la seconde même, un banalité sûrement, elle ne manqua rien du tout du regard qu’il lança à l’autre. A ce rythme-là, c’était pas elle qui allait sauter, mais lui et sans parachute.

    Profitant du fait qu’il aille pendre sa veste au porte-manteau, la laissant ainsi seule le temps de quelques secondes, la jeune femme prit une profonde inspiration se répétant mentalement en boucle, qu’il fallait être patiente, qu’il ne pouvait pas changer du tout au tout du jour au lendemain, après tout Rome ne s’était pas faite en un jour. Il fallait penser positif, penser positif…la voix de crécelle de la fameuse hôtesse pot de colle brisa son élan de positivisme. Elle pencha légèrement la tête pour voir ce qu’il se passait et cet habituel sourire charmeur refit une nouvelle apparition sur le visage de Tony, de SON Tony. Pas celui de Potts, pas celui de n’importe qu’elle fille débile, le sien à ELLE. Son territoire en chasse gardée…A cet instant, si elle avait serré les dents aussi fort qu’elle lui en voulait, qu’elle en voulait à cette fille de lui faire du gringue ouvertement sans se soucier de sa présence à elle, de sa jalousie, elle se serait probablement explosé la mâchoire. Mais quel con ce mec, quel con ! Comment pouvait-elle avoir été aussi stupide de penser l’espace de cinq secondes qu’il pourrait changer ? Il revint s’installer en face d’elle. Silencieusement, elle le fixa tout en essayant de faire taire cette colère qui la rongeait lentement mais sûrement. Quel fils de… Comme si de rien n’était que ce qu’il faisait était absolument normal, il lui demanda des nouvelles de son chien qu’elle avait du laisser à une amie.

    « Contrairement à ce que tu as l’air de croire, Gachette n’est pas un de ces clébards à maman comme la pantoufle édentée qui sert d’animal de compagnie à ta secrétaire. C’est un Rottweiler, un vrai chien, il ne pleure pas. Il sait qu’il aura toute l’attention qu’il mérite même si ce n’est pas auprès de moi. Et s’il ne te laisse pas aussi facilement entrer chez moi c’est peut-être parce que lui au moins à compris que tout ce qui sort de ta bouche n’est que mensonges à longueur de journée et qu’il a bien sentit que tu te sers uniquement de sa maîtresse comme cobaye pour une de tes nouvelles expériences débiles. » Lança-t-elle sans le moindre détour tandis qu’il se servait du café et qu’il lui demandait si elle en voulait.

    « Non merci. Je n’ai pas faim. Mais je t’en prie continues à faire comme si je n’existais pas et n’oublie pas de bien t’amuser avec toutes tes copines durant le voyage. Si tu me cherches, je serais le plus loin possible de toi et ta personnalité prise de tête. »

    Elle se leva, attrapa sa veste et le petit bagage à main qu’on ne lui avait pas arraché des mains et alla s’installer dans le fauteuil le plus éloigné qu’elle trouva. Elle s’y installa du mieux qu’elle pu, se fouttant complètement des regards que les hôtesses pouvaient avoir sur elle, et après avoir programmé son MP3 pour qu’il s’arrête au bout d’un certain temps écoulé, elle choisit de passer le reste du voyage à dormir plutôt qu’à devoir l’écouter se morfondre en fausses excuses qu’il ne penserait qu’à moitié avant de retourner jouer les minets auprès de ses charmantes donzelles. Elle fit doucement prendre à son fauteuil une position plus ou moins horizontale et dégottant une couverture, elle se roula dedans, posant sa tête sur un petit oreiller de voyage. Une chose était sûre, dans le monde des rêves il ne pouvait plus lui faire du mal.

    Ecoutant de la douce musique, il lui fallut alors à peine un quart d'heure avant de s'endormir, chassant du mieux qu'elle le pouvait toutes ses pensées négatives qui l'envahissaient toujours un peu plus. Elle voulait essayer de ne pas penser à ce qu'il ferait maintenant qu'elle ne le voyait plus agir. Elle ne voulait plus penser à ces filles qui allaient en profiter maintenant que le plus grand danger de leur vie était éloigné vers un autre monde où elle ne pourrait pas les voir en train de se dandiner pour leur très charmant et charmeur patron qu'elles espéraient toutes mettre dans leur lit ne serait-ce qu'une fois. Elle ne voulait pas non plus songer à ce week-end qui maintenant était plus que compromis bien que lui serait de son côté et elle du sien. Elle ne voulait pas penser à ces trois jours qui arrivaient où elle allait s'emmerder comme un rat mort à ne pas savoir quoi faire de ses dix doigts, à l'éviter pour ne pas l'entendre essayer de se justifier de quoi que ce soit. Elle voulait juste...dormir.
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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyLun 27 Sep - 21:55

    Y était-il allé un peu fort ? Ce fut la question que se posa Tony à peine quelques secondes après ses dernières paroles en croisant le regard plus que sibérien de la jeune espionne en face de lui, regard plus que mauvais qui lui fit clairement comprendre qu'il avait dépassé les bornes en à peine quelques minutes. Et sans attendre, elle joignit la parole à ce regard noir, pour une réplique plus que tranchante. Rien qu'au ton, cela lui confirme qu'il y était allé vraiment trop fort d'un seul coup dans sa petite provocation expérimentale et son besoin de se raccrocher à ses réflexes par peur de cette vie à deux dont le mode d'emploi lui était inconnu. Mode d'emploi qui de toute façon n'existait pas comme elle le lui avait dit. Ce qui était encore plus effrayant pour lui au final. Au début, alors qu'il se servait son café, il émit un léger rire en entendant ses paroles cinglantes sur le chien de Pepper, qualifié pour le coup de "pantoufle édentée", puis il finit par reposer la cafetière, sans cacher l'amusement qui le prenait à mesure qu'elle continuait. Un amusement nerveux, destiné à masquer la panique qui l'envahissait alors qu'il se disait qu'il venait déjà de tout gâcher.

    « Des mensonges à longueur de journée ? » répéta-t-il dans un rire donnant l'impression qu'il n'en revenait pas d'entendre ce qu'elle disait alors qu'il lui semblait clairement qu'il ne lui avait jamais menti jusque là !

    C'était seulement aujourd'hui qu'il venait de dépasser les bornes, et ça lui apparaissait très clairement à présent. Elle lui déclara aussitôt ne pas avoir faim et vouloir s'éloigner le plus possible de lui. Le ton qu'elle employa eu tout simplement le don de le blesser autant que ses paroles précédentes. Une telle froideur, une telle rancoeur... Il ne s'était pas attendu à une telle réaction à vrai dire. Dans sa tête il avait imaginé quoi... quelques regards de travers, dans ce genre là, mais pas une telle descente de piques cinglantes. Pas si tôt, au tout début de cette relation qui pour le coup battait déjà de l'aile. Mais il l'avait mérité après tout. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Il choisit de ne rien ajouter alors qu'elle se levait, emportant son sac et le reste avec elle pour aller s'installer à l'autre bout de la pièce et finir par s'y endormir. Le silence retomba. Tony fronça un instant les sourcils, se demandant ce qui s'était passé entre la seconde précédente et celle-ci pour qu'elle soit passée si vite du siège face à lui à celui là-bas au fond sans qu'il n'ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Wow. La Veuve Noire dans toute sa splendeur. Le milliardaire se laissa retomber dans son fauteuil, posant son front sur ses doigts, accoudé sur l'accoudoir, observant ainsi de loin la tête penchée celle qu'il venait visiblement de mettre plus qu'en colère. Qu'il venait de blesser. Oui, blesser, c'était le mot vu la réaction.

    Cela voulait-il donc dire qu'elle tenait déjà réellement à lui pour avoir ainsi démarré au quart de tour en le voyant flirter avec les hôtesses ? Ou cela voulait-il dire qu'elle détestait tout simplement qu'on se foutte ainsi ouvertement de sa gueule ? Ou les deux ? Ou encore est-ce qu'elle avait changé d'avis pendant la semaine sur leur compte ? Est-ce qu'elle ne voulait plus rester avec lui finalement ? Le visage impassible, le Vengeur ne la quitta pas du regard, se perdant dans ses pensées. Anxieuses pour la peine. La question principale étant de savoir pourquoi lui il avait si mal au creux du torse après avoir encaissé ses paroles dures et son ton tout aussi glacial voire presque méprisant. Lui sur qui les brimades glissaient comme de l'eau sur un rocher, bien trop arrogant et désinvolte pour se laisser atteindre, pourquoi lorsque ça venait d'elle, ça le touchait à ce point ? Il l'avait provoqué, il s'était attendu à un revers de manche, mais pas à ce que ce revers lui soit si douloureux. C'était tellement étrange. Tellement nouveau. Tellement hors de sa compréhension. Tout ce qui n'était pas quantifiable lui échappait. Les émotions en première ligne. Tout simplement parce que les émotions échappaient à des lois physiques strictes. Elles étaient tout bonnement incontrôlables et imprévisibles.

    Tony soupira en fermant un instant les yeux, tournant légèrement sa tête sur sa main pour avoir sa paume entre ses yeux alors qu'il réalisait un peu plus à quel point il s'était embarqué dans quelque chose qui lui échappait totalement. Il détestait ne pas maitriser les éléments constituant sa vie, ne pas savoir utiliser son jeu. Savoir que toutes ses capacités étaient purement inutiles pour gérer cette vie à deux était vraiment... désarmant. Et là il avait fait une énorme bourde en voulant la tester. Surtout de cette façon. Mais il avait tellement peur. Il raisonnait encore comme un homme d'affaires. Il lui fallait des garanties avant de s'engager, des preuves qu'il s'engageait dans une relation à deux sens, et qu'à chaque pas qu'il ferait elle en ferait un avec lui, et ne le laisserait pas avancer à l'aveuglette pour le laisser tomber dès la première marche pour en rigoler ensuite. Même si en l'occurrence, sa petite expérience stupide s'était retournée contre lui. C'était elle qui désormais avait l'impression que la relation ne marchait que dans un sens, qu'il se fichait d'elle, qu'il lui mentait. Or c'était faux. Il allait juste devoir prendre sur lui, oublier ses garanties, car ça ne fonctionnait pas comme un contrat. Il allait plutôt devoir donner les siennes, lui prouver que cette semaine passée avec elle, cette nuit au milieu des roses blanches, tout ça n'avait pas été une de ses lubies passagères. Mais comment prouver une telle chose avec un passé aussi lourd ? Un passé qui plombait toutes ses chances d'être crédible ? Au point que lui-même continuait à douter régulièrement de sa propre capacité à pouvoir changer. Ca n'allait pas se faire en un jour, c'était sûr. Mais il devait persévérer. Pour elle.

    « Vous désirez autre chose, Monsieur Stark ? »

    L'hôtesse était revenue à ses côtés. Il ne la regarda pas. Il pivota de nouveau la tête légèrement pour la regarder Elle. Et il se contenta simplement de poser son doigt sur ses lèvres pour bien faire comprendre qu'il ne voulait plus entendre un seul bruit dans cet avion tant qu'Elle serait endormie. Aucun signe de plus. L'hôtesse finit par partir d'elle-même. Comment avait-il osé ? Comment avait-il osé draguer ces deux hôtesses devant son nez ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Pourquoi devait-il toujours tout gâcher ? Tout faire dans un sens qui faisait souffrir les autres ? Il se leva, prit seulement sa tasse de café et un croissant et traversa la pièce pour venir s'assoir le plus silencieusement du monde dans le siège face au sien. Il avait besoin de la voir face à lui.Surtout qu'il adorait la regarder dormir. Il avait moins peur qu'elle le foudroie du regard, ou qu'elle lui sorte de but en blanc que c'était fini entre eux. Sans compter qu'elle était tout simplement magnifique, apaisée. Il avait l'impression qu'il pouvait veiller sur son sommeil à la couver ainsi du regard. Pourquoi diable avait-il tant de mal à le décrocher d'elle d'ailleurs ? Pourquoi ressentait-il cette envie croissante de vouloir à tout prix la protéger même si ce n'était que sans le montrer et qu'elle n'avait surtout besoin d'aucune protection vu son métier et son caractère indépendant ? Quoi qu'il en soit, il avait vraiment merdé. Du coup il doutait. Est-ce que la surprise du week-end à la montagne allait suffire pour lui faire rattraper son dérapage ? Sa connerie incommensurable de débutant ? D'autiste émotionnel ? Est-ce que le collier qu'il comptait lui offrir en plus du week-end allait suffire aussi ? Il but son café et mangea son croissant en silence, son regard songeur alternant entre le ciel à travers le hublot et le visage paisible de la belle espionne. Ce même visage qui l'avait glacé quelques minutes auparavant de par sa froideur et sa colère.

    Il passa le reste du voyage à cogiter sur cette peur de la perdre déjà si vite à cause de son insupportable tendance à faire n'importe quoi pour peu que la situation échappait à son contrôle. Mais également à s'occuper mentalement de quelques dossiers qui traînaient et quelques urgences du SHIELD à superviser. La seule fois où il quitta son siège fut lorsqu'il alla se changer, en sachant qu'ils n'allaient plus tarder à arriver à destination, pour troquer son costard d'homme d'affaires contre un jean, un sweat et sa veste en cuir noire. C'est qu'il allait faire plus froid qu'à New York d'un coup. Mais il revint très vite et termina le voyage en contemplant la nuit qui arrivait à grande vitesse, les couleurs chaudes laissant place progressivement aux froides avec une clarté que seule une altitude aussi haute, au-dessus de tout nuage, pouvait offrir. Jusqu'à ce que le jet se pose enfin, signifiant l'arrivée aux pieds de ces montagnes dans lesquelles il avait prévu d'aller se perdre seul à seul avec elle. En espérant que ce mauvais départ se termine ici et que la suite se passe mieux, qu'il parvienne à rattraper la donne, à se faire pardonner. Sans pour autant faire s'excuser à haute voix, ça non. Hors de question. Un Stark ne s'excusait jamais de vive voix. L'avion se posa donc. Le Vengeur finit par se lever, remontant lentement la fermeture éclair de sa veste en prévention de la température extérieure, avant de se diriger jusqu'à la belle endormie qui par chance ne s'était pas réveillée à l'atterrissage, visiblement plongée dans un sommeil profond. Il lui ôta doucement les écouteurs des oreilles ainsi que son mp3 pour le ranger dans sa poche, l'enveloppa dans la couverture dont elle s'était recouverte afin de pouvoir la porter aussitôt dans ses bras.

    Elle remua un peu mais ne se réveilla pas. Etrange sensation. Oui, il la portait dans ses bras. Endormie. Il sentait toute la réalité de ce corps dans contre son torse, de cette personne qui était entrée dans sa vie de la plus inattendue des manières. Quelle autre femme avait-il jamais porté ainsi dans ses bras ? Dans un contexte autre qu'un sauvetage en mission ? Aucune autre. Encore une fois, c'était une première. Banale pour le reste du monde. Pas pour lui. Son coeur s'accéléra malgré lui. Il ravala sa salive, détournant son regard de son visage pour le focaliser sur la porte du jet vers laquelle il se dirigea. Il descendit les marches, la fraîcheur de la nuit agressa quelque peu ses joues mais il n'y prêta pas attention, se dépêchant tout en faisant attention à ne pas la réveiller d'aller déposer la jeune femme dans le 4x4 garé non loin exprès. Il la déposa sur le siège passager toujours aussi précautionneusement, referma la portière puis s'empressa d'aller charger le reste des bagages dans le coffre avant de monter à son tour. Il démarra et bientôt, l'aérodrome perdu aux pieds des Alpes disparut de son rétroviseur alors qu'il empruntait les routes sinueuses qui menaient vers les hauteurs. Dans le silence de la voiture, les lumières du tableau de bord comme seul rempart contre l'obscurité de la nuit, Tony réussit à apaiser un peu ses craintes durant ce trajet nocturne. Tout simplement parce qu'il se laissa bercer par la route, par cette nuit étoilée. Il ne put là non plus pas s'empêcher de tourner plusieurs fois son regard vers elle pendant la route. Tout ce qu'il vivait, là, aussi commun que cela pouvait être, était nouveau pour lui. Partir en week-end en tête à tête avec une femme ? Il ne l'avait jamais fait. Nouvelle prise de conscience. Lui qui croyait avoir tout vu tout vécu de plus extraordinaire, il se rendait compte que beaucoup de choses lui étaient inconnues, des choses communes sans l'être. Il avait vécu des choses que personne d'autre ou très peu de gens avaient vécus, et paradoxalement, il n'avait jamais vécu les choses les plus normales de la vie. Il se sentait étrangement bien sur ce trajet. Il découvrait de nouveaux horizons. Il avait envie d'apprendre oui. Encore plus. Il ne fallait pas qu'il la perde.

    Il arrêta la voiture. Arrivés. Enfin. Dans la nuit, la silhouette du chalet en bois se découpait avec peine, seul le toit blanchi par la neige permettant de distinguer sa hauteur. Après avoir d'abord déchargé les bagages, et avec toujours cette attention qu'il ne s'était pas connu avant ces derniers jours, il reprit la jeune femme dans ses bras et se dépêcha de l'emmener dans le chalet, seule bâtisse à des kilomètres à la ronde, isolé comme il se devait pour avoir la paix et pouvoir fuir ce monde qui allait devoir se passer d'eux pendant ces trois prochains jours. Il n'attendit pas une seconde et alla la déposer directement sur le lit moelleux qui n'attendait qu'eux depuis longtemps après avoir fermé la porte. Il enleva la couverture dans laquelle elle était emmitouflée et après lui avoir enlevé ses habits - ne la laissant qu'en sous-vêtements - et ses chaussures, le tout en prenant toujours soin de ne pas la réveiller, il l'installa sous l'épaisse couette du lit, restant alors un instant assis sur le rebord de ce dernier en la regardant de nouveau. Est-ce qu'elle dormait vraiment ou faisait-elle semblant depuis tout à l'heure ? Est-ce qu'elle allait accepter de le pardonner demain en se rendant compte qu'il lui avait préparé tout ça rien que pour elle à son insu ? Il se pencha, son visage venant effleurer sa joue, finissant par y poser doucement son front contre cette dernière en fermant les yeux, comme dans un geste à la fois coupable et affectueux. Il s'en voulait plus qu'il ne l'aurait cru d'avoir agi ainsi dans l'avion. Il avait mal de savoir qu'elle lui en voulait, que peut-être à son réveil elle mettrait fin à ce quelque chose qui lui pinçait le torse en cet instant même. Il resta quelques secondes ainsi, se contentant de ressentir cette proximité, ce simple contact qui le mettait dans un état second. Il recherchait indéniablement une affection qu'il était incapable de lui demander en temps normal. Comme si celle que lui pouvait lui donner et qu'il ne montrait pleinement que lorsqu'elle ne le voyait pas, qu'elle dormait. Avait-elle la moindre idée de l'immensité de l'affection qui teintait son regard lorsqu'il l'observait dormir ? De tous les petits baisers secrets qu'il déposait sur son épaule ou son front sans qu'elle n'en ait seulement conscience ? Il se cachait. Ne montrait que la surface de l'iceberg quand la partie immergée était mille fois plus importante. Il avait peur de ces émotions qui prenaient peu à peu possession de son coeur sans qu'il ne puisse rien y faire.

    Il se redressa et se décida enfin à se déshabiller à son tour, posant ses affaires en vrac sur le dossier de l'une des chaises qui cerclait la table en bois un peu plus loin, la pièce contenant presque tout en un, la cuisine, la table pour manger, le lit contre le mur et la cheminée avec son canapé en face. La salle de bain et le reste se trouvant quant à eux dans des pièces à côté. Ne restant qu'en caleçon, le milliardaire frissonna en venant souffler sur la seule bougie qu'il avait allumée en arrivant afin d'éviter d'éblouir celle qui dormait toujours. Et qu'il s'empressa d'aller rejoindre en se glissant sous la couette à son tour, la remontant au maximum tandis qu'il se tournait aussitôt vers elle. Avait-il encore le droit de dormir avec elle dans ses bras après ce qu'il avait fait ? Il n'en savait rien. Il n'avait jamais vécu ça. Il ne savait à partir de quel seuil de gravité une erreur pouvait être considérée comme une rupture dans un couple. Stop. Ne pas intellectualiser. Ca ne servait à rien. Il pinça ses lèvres un instant, hésitant toujours. Elle allait se réveiller en le sentant contre elle... Non. Peut-être ne valait-il mieux pas. Elle risquait d'être encore plus outrée par son culot. Il ne bougea donc pas, restant sur le côté à la regarder sans la toucher, alors qu'il ne réclamait que ça, un contact. Il ne savait pas comment ni pourquoi, mais ces quelques jours à dormir en la tenant dans ses bras avaient suffi à le rendre accro à ça. Et si en le voyant dormir loin d'elle au matin elle voyait ça non pas comme une volonté de ne pas avoir plus de culot mais une confirmation du fait qu'il ne tenait pas à elle ? Qu'il se fichait qu'elle lui fasse la gueule ou non ?

    Il intellectualisait, analysait encore. Pour rien. Car de toute façon, après quelques secondes, il ne put s'en empêcher, sa main glissa doucement sous la couette jusqu'à la sienne. Incapable de se contenter de ça, il finit par se rapprocher pour venir se serrer lentement contre son corps endormi, réclamant cette chaleur qu'elle seule lui procurait autant physiquement par sa présence que moralement, comme un baume apaisant. Il passa son bras atour de son ventre qui se soulevait avec une régularité parfaite, déposa un baiser sur la rondeur de son épaule avant de caler sa tête tout près de son cou, son front près de son oreille, où il ne tarda pas à se laisser rattraper par le sommeil après cette longue journée. En priant pour que celle de demain soit meilleure.

    Ce fut la sensation de mouvement contre lui qui le tira des bras de Morphée. Il ne bougea pas, se rappelant la veille et ce que signifiait ces mouvements, ce réveil. Le moment de vérité était venu. Il ouvrit lentement les yeux... Sur un oreiller vide. Pourtant il la sentait encore près de lui. Elle s'était redressée. Elle savait donc. Ca y est. Il attendit quelques secondes qu'elle réalise où elle était, ou plutôt où elle n'était pas, avant de tourner légèrement la tête vers elle sans la relever pour autant de l'oreiller. Que regardait-elle ? Les skis et les snowboards près de l'entrée ? La cheminée ? Le paysage blanc derrière la fenêtre ? Elle était toujours aussi belle. Endormie. Maintenant au réveil. A sembler ne pas comprendre de suite ce qui se passait sans voir qu'il l'observait, lui aussi réveillé. A chaque moment de la journée, il émanait d'elle une beauté différente. Pouvant se combiner à des dizaines d'expressions différentes elles aussi à chaque fois. Fasciné, voilà ce qu'il était. Il finit par se redresser lui aussi, tout près d'elle, s'appuyant du coude sur le matelas, ses lèvres venant sans détour se déposer sur sa joue, laissant son visage tout près.

    « Surprise... » lui murmura-t-il simplement en étirant un petit sourire.

    Un petit sourire qui n'eut rien d'arrogant, surtout pas vu la situation. Non. Un sourire à l'inverse plutôt timide ou tout comme, comme un sourire de mea culpa pour lui signifier qu'il espérait qu'elle le pardonne pour hier. Qu'il espérait qu'elle lui laisse l'opportunité de se faire pleinement pardonner durant ces trois prochains jours. Pas sûr qu'elle accepte.

    « Les endroits où l'on peut échapper au reste du monde se font rares de nos jours... Ne m'en veux pas de te vouloir pour moi tout seul... » reprit-il en posant sa joue sur son épaule en la regardant de biais avec le même sourire, bien qu'un peu plus espiègle pour le coup.

    Mais le but restait le même. La convaincre qu'il ne lui avait pas menti. Il voulait essayer. Il voulait que ça marche. Même si pour ça il devait s'isoler loin de toute tentation avec elle en haute montagne ou au milieu d'un désert, ne serait-ce que le temps d'être sûr de lui, sûr de s'attacher assez à elle pour ne plus regarder ailleurs. Etre sûr qu'il était lui aussi capable... de tomber amoureux.

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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyDim 7 Nov - 20:54

    Natasha qui avait passé une longue semaine à tout mettre en ordre avant son départ en week-end et qui maintenant était très en rogne contre Stark à cause de son comportement de gamin playboy, ne mit donc pas très longtemps à s'endormir. Le temps d'écouter une ou deux chansons dans son MP3, de se blottir dans cette couverture qu'elle trouvait subitement plus douce que l'homme avec qui elle partageait ses nuits, de trouver la position la plus confortable sur le fauteuil qu'elle occupait et elle s'endormit finalement comme une masse bien avant l'arrêt programmé de son baladeur qui chantait encore quelques mélodies dans ses oreilles.

    Qu'allaient-ils faire maintenant qu'ils s'étaient pris la tête, ou tout du moins qu'elle l'avait allumé comme une vraie femme en colère et jalouse ? Le mieux aurait sûrement été de rentrer. Il n'avait qu'à la déposer à l'aérodrome et repartir seul pour son petit voyage. Au moins sans elle derrière son dos, il n'aurait pas à jouer les offusqués comme quand elle l'avait prit en flagrant délit de drague face à ces grognasses d'hôtesse. Oh, c'était pas sa faute....c'était pas sa faute.... elle avait l'impression d'entendre Clinton au sujet de Monica Lewinski...c'était pas sa faute si elle avait mystérieusement glissé par terre. C'était pas non plus sa faute si mademoiselle c'était comme par hasard retrouvée à quatre pattes sous son bureau pour faire autre chose que prier... Les mecs, tous innocents même avec des preuves en béton du contraire. Elle ce qu'elle voulait c'était le vrai Tony Stark, pas l'abruti fini qui s'affichait continuellement dehors comme une bimbo au sourire Colgate... Elle, elle voulait l'homme sous l'armure et sous le blindage, pas l'emmerdeur de première auquel elle avait déjà eu à faire pendant trois longues années.

    Ses traits tendus s'apaisèrent à mesure que ses rêves devinrent plus profonds et moins portés sur le milliardaire qui occupait à présent sa vie à plein temps, bien qu'en y songeant c'était un peu vite dit aux vues de son comportement très récent. Elle pensa à autre chose et encore autre chose, jusqu'à ne plus penser du tout et sombrer dans un sommeil profond. Elle ne sentit même pas le fait qu'on la déplaça à plusieurs reprises, frissonna légèrement une ou deux fois à cause de la température qui avait soudainement et étrangement baissé, et elle se sentit étrangement bien encore un peu plus tard alors que dans le monde réel, Tony s'occupait de la couvrir d'une épaisse couette avant de la rejoindre à son tour dans ce lit dans lequel il l'avait déposée. Ah le monde des rêves, rien de tel pour faire sauter n'importe quelle barrière...d'ailleurs c'est inconsciemment que la jeune espionne vint se serrer contre le milliardaire pour trouver un peu plus de chaleur et c'est tout aussi inconsciemment qu'elle lui prit la main comme elle le faisait chaque soir avant de s'endormir chez elle ou chez lui. Et dire, qu'en temps normal elle devrait lui en vouloir au point de lui en coller une qui lui laisserait la marque cuisante de ses cinq doigts sur sa joue la plus proche...

    Le lendemain matin, elle fut réveillée par les premiers rayons du soleil qui filtraient doucement à travers les rideaux qui avaient été tirés la veille pour plonger la pièce dans une totale obscurité mais aussi pour ralentir le froid qui se heurtait contre les vitres. Elle s'étira doucement, une fois puis une autre fois avant d'ouvrir les yeux doucement mais sûrement pour découvrir l'endroit dans lequel elle avait atterri. Le plafond était loin d'être celui d'une chambre d'hôtel de même que les alentours proches. Elle tourna la tête et vit Tony auprès d'elle. Qu'est-ce qu'il avait encore manigancé ? Un nouveau plan pour se faire pseudo pardonner avant de remettre ça une nouvelle fois à leur retour ? Il pouvait se brosser, cette fois-ci ça ne prendrait pas. Elle se leva doucement, faisant tout de même attention de ne pas le réveiller et observa une nouvelle fois les alentours. Ce n'était définitivement pas une suite dans un palace mais plutôt un chalet au beau milieu de nulle part si elle en jugeait ce qu'elle voyait à travers les rideaux. Un autre coup d'oeil et elle vit les planches de snowboard non loin de la porte d'entrée qui était à proximité vu que l'endroit dans lequel il se trouvait était plutôt restreint dans le genre intime mais pas trop oppressant. Il lui avait encore menti. Il allait encore afficher un de ses sourires débiles et prononcer ce fameux mot "surprise". Tu parles d'une surprise. Ça hurlait plutôt "pardonne-moi mais ne te fais pas d'illusion, dès que t'auras le dos tourné et que tu seras totalement anesthésiée par la montagne de cadeaux que je vais t'offrir, je reprendrais gentiment mes activités d'avant, c'est à dire lancer des sourires débiles aux hôtesses, leur faire ouvertement du gringue et tout le reste." Un mouvement se fit ressentir près d'elle, il venait de se réveiller lui aussi et effectivement il prononça le fameux mot. Elle le regarda mais n'afficha pas le moindre sourire satisfait, heureux ou autre dans le même registre. Lui par contre, il souriait. Pas aussi arrogant que d'habitude certes mais pas assez convaincant aux yeux de Natasha qui se souvenait parfaitement de ce qu'elle lui avait dit la veille et pourquoi. Il rajouta quelque chose d'autre mais ce fut dérisoire dans la tête de l'espionne qui ne supportait plus qu'il la prenne pour une conne. Elle s'écarta de lui brusquement bien que se contact joue contre épaule n'avait pas été si désagréable, mais elle devait se montrer intraitable avant de se faire marcher dessus comme un vulgaire tapis.

    " Ça t'écorcherais tant que ça de simplement t'excuser ? Non, toi tu préfères toujours faire comme si de rien n'était...ça doit être absolument fascinant de vivre dans un monde pareil où tu fais toutes les conneries que tu veux et où le lendemain matin tout le monde à oublié ce que tu as fais parce qu'on ne peut pas t'en vouloir d'être Tony Stark. Tu veux que je te dises ? Si pour toi ça à l'air d'une "SURPRISE" pour moi ça à tout juste l'air d'une corruption en bonne et due forme...un truc brillant pour essayer de m'occuper pendant que tu te permettras tout ce que tu veux mais désolée de te l'annoncer, ça ne prend plus avec moi."

    Elle descendit du lit et attrapa le premier truc qui lui tombait sous la main, c'est à dire le pull du playboy, l'enfila sans se soucier du reste et prit tout de même le temps de faire rapidement le tour du propriétaire. C'est vrai que ça avait son charme et que c'était nettement mieux que l'optique de la chambre ultra luxueuse au cœur de la Suisse mais au fond d'elle, elle éprouvait une étrange sensation, comme un vide ou comme si quelque chose c'était brisé. Après tout, elle s'était peut-être emballée... elle n'avait peut-être été qu'une fille comme les autres...Elle s'arrêta devant la seconde fenêtre et observa en tirant légèrement le rideau, l'extérieur. Il neigeait légèrement. Il n'y avait personne hormis eux et pas la moindre habitation à l'horizon...le calme plat qu'elle désirait avoir avec lui depuis un petit moment. Ce qui était en fait assez débile vu que même en étant pas physiquement au travail, sa tête elle, y était toujours où qu'il se trouve, New York ou la Suisse.


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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyLun 29 Nov - 18:53

    Trop facile. Trop évident. Tony aurait dû s'en douter, ça ne marcherait pas. Pourtant il ne s'en douta justement pas, trop convaincu que son petit numéro pour se faire pardonner, pourtant sincère, allait marcher et effacer tous les tumultes de leur journée précédente. Comme on pourrait effacer d'un coup de brosse des insultes écrites sur un tableau. Mais non, il aurait dû le savoir que ça ne marcherait pas, pas avec elle, pas avec une femme comme Natasha. C'était en vérité aussi évident que le réveil ne serait pas le réveil agréable qu'il avait espéré obtenir la veille, qu'il espérait toujours obtenir mais plus pour très longtemps en voyant le visage de la jeune femme à ses côtés qui ne se fendait en rien d'un sourire, ou d'une quelconque expression qui aurait pu lui indiquer un possible pardon. Il sentait sa peau contre sa joue qu'il tenait toujours posée sur son épaule, son coeur accélérant à mesure que les secondes passaient et que rien de positif ne se lisait sur ce visage qui le fascinait de par sa beauté. Même contrariée, il persistait cette aura étrange et envoûtante qui était peut-être, sûrement même, plus la raison de l'accélération de son coeur que le reste. Pourtant l'angoisse était là. Et si sa connerie n'était pas rattrapable ? Si elle décidait de ne pas lui pardonner ? De tout arrêter là avant qu'ils ne s'embourbent encore plus ?

    Il avait déjà l'impression que le peu d'espoir qu'il avait réussi à trouver durant cette semaine avec elle, ce peu d'espoir de pouvoir peut-être enfin se trouver bien avec quelqu'un capable de l'accepter, était en train de s'évaporer, de fondre comme neige au soleil. Et ses craintes se confirmèrent douloureusement lorsqu'elle daigna enfin parler, pour l'arroser copieusement de reproches plus que justifiés. Son coeur manqua un battement dans une sensation désagréable, semblable à celle qui se produit lors d'un sursaut soudain de peur, ou semblable à l'effet d'une chute vertigineuse en montagne russe pour une personne n'étant jamais monté dedans et n'ayant aucune idée de ce qui se passe. Horrible. Le pire fut qu'il ne pouvait absolument rien rétorquer étant donné qu'une fois encore, elle visait totalement juste sur son compte. Il était clair que parce qu'il était Tony Stark, il se croyait tout permis, et qu'il avait l'habitude qu'on lui pardonne tout aisément, surtout de la part des femmes. Mais il avait beau le savoir, il fallait qu'il réalise pleinement que celle qu'il avait devant lui n'était en rien comme toutes les autres qu'il avait pu fréquenter jusqu'ici. Une chose était sûre, le réveil fut très loin de répondre à la plus petite de ses attentes, plus rude que jamais. Pourquoi est-ce que ça le touchait autant qu'elle s'énerve contre lui, qu'elle lui fasse la gueule, qu'elle semble sur le point de rompre carrément avec lui alors qu'une semaine à peine était passée ? Parce que oui, indéniablement, ça lui faisait mal ce ton qu'elle employait.

    Assis dans le lit la couverture jusqu'à son bassin, il la regarda sans un mot quitter le lit, le visage fermé, prendre son pull à lui pour s'en vêtir et s'en aller faire le tour du chalet. Lui resta dans le lit, immobile, tentant tant bien que mal de ne pas accorder trop d'importance à cette sensation désagréable qui était toujours là, et qui semblait compresser son coeur d'une façon totalement nouvelle, qui ne lui était jamais arrivée avant. Le silence se fit pesant alors qu'elle avait disparu dans la pièce d'à côté, le laissant seul. Il baissa la tête, fixant son regard un peu perdu et blessé sur la couverture, couverture qu'il tritura lentement de ses doigts, sombrement songeur. Ca ne pouvait pas marcher. Peut-être qu'il était condamné à ne jamais pouvoir se lier à personne. Peut-être qu'il était condamné à rester autant seul dans sa tête que dans son coeur. Condamné à vivre bien plus longtemps que tout être humain normal sans pour autant jamais pouvoir accéder à ce bonheur universel qu'ils avaient, qu'il pouvait voir tous les jours en ville. Le bonheur d'être à deux. Il n'avait jamais compris ce que c'était exactement. Ne l'avait jamais ressenti. Et jusque là, ça ne lui avait jamais vraiment posé problème. Mais voilà, on finissait tous par changer. Et peut-être que c'était le fait de se savoir mourant qui avait provoqué ce changement, cette envie de vouloir goûter à ce bonheur quand même une fois avant... Il fronça les sourcils, réflexe physique pour refouler ce désespoir qui menaçait chaque jour un peu plus de le submerger à cause de ça, de ce générateur défaillant qui égrenait désormais ses heures.

    Il lâcha un soupir, réalisant par la même occasion que peut-être ne valait-il mieux pas justement que ça aille plus loin à cause de ça. Il s'en voulait au fond, car il savait qu'il était d'un égoïsme rare en ayant voulu tenter une vraie relation alors qu'il savait qu'il n'en avait plus que pour quelques mois. Mais pourtant il n'y avait pas que l'égoïsme qui l'avait poussé à ça, loin de là. C'était même, contrairement à ce que pensait le milliardaire, une infime portion de la véritable raison. Cette raison qui faisait qu'il avait bel et bien mal à cause des paroles de la jeune espionne alors que logiquement, ça ne devrait pas. Pas autant. Elle finit par revenir dans la pièce, allant alors jusqu'à l'une des fenêtres pour regarder à travers en écartant légèrement le rideau. Il releva la tête pour la regarder, le silence les séparant de manière bien plus évidente que les trois ou quatre mètres de distance entre eux. Il passa quelques secondes la regarder, muet, immobile sur le lit, se demandant quoi faire. Il sentait au fond de lui quelque chose qui lui intimait de faire ce qu'elle attendait, de s'excuser, de lui prouver qu'il ne se moquait pas d'elle, de rattraper le coup pour empêcher que ça ne s'arrête déjà là. Ce quelque chose qui entrait en totale contradiction avec sa raison. Cette foutue raison qui lui valait la reconnaissance du milieu scientifique et technologique, politique même, mais qui lui valait un zéro pointé en matière de sentiments. Ce fut là qu'il se souvint alors de ce premier matin avec elle, de ses paroles concernant le fait de ne pas essayer d'intellectualiser tout ça, de faire à l'instinct. Et son instinct lui disait clairement que cette femme valait la peine qu'il lève son cul et qu'il aille réparer la casse, en espérant que ça soit encore possible. Ce qu'il fit.

    Il sortit du lit, et se dirigea vers elle en se passant la main sur la nuque, cherchant comment il allait s'y prendre, cherchant les mots adéquats et non pas ceux qu'il avait envie de sortir du tac au tac et qui lui vaudraient sûrement un retour simple pour le célibat et les mannequins de Victoria's Secret. Et étrangement, c'était quelque chose qu'il ne voulait plus dans sa vie. Non, ce qu'il voulait se trouvait de dos face à lui et observait le paysage enneigé au-dehors en l'ignorant totalement. Il la contourna pour venir s'adosser lentement contre la paroi en bois juste à côté de la fenêtre. Il ne parla pas de suite, cherchant toujours une entrée en matière qui ne lui vaudrait pas une paire de baffes vu son talent pour dire ou faire tout ce qu'il ne fallait pas. Le fait qu'elle s'obstine à ne pas lui accorder un regard l'aida, et en même temps, augmenta un peu plus sa peur qu'il soit déjà trop tard.

    « Je... Je suis pas, comment dire... super doué pour les excuses... » commença-t-il maladroitement en se grattant la tempe droite en grimaçant, gêné de pas savoir comment s'y prendre et pas mal intimidé pour le coup, « En fait il y a deux raisons qui m'ont poussé à me comporter comme ça hier. La première c'est que je voulais détourner ton attention pour que tu ne devines pas ce que je préparais... Or détourner l'attention de l'espionne numéro un au monde, c'est pas si simple ! » ajouta-t-il en lâchant un léger rire encore plus maladroit avant de baisser la tête aussitôt en se raclant la gorge, voyant bien qu'il partait encore sur la mauvaise piste.

    « La deuxième raison, encore plus stupide que la première, c'est que... je suis mort de trouille Nat'. Je sais pas... j'ai l'impression que... que ça peut pas marcher, que c'est pas fait pour moi, que du jour au lendemain, je vais encore me réveiller seul... J'ai pas... je veux pas... enfin regarde, je foire tout, j'essaye mais j'y arrive pas... et pourtant... et pourtant ça empêche pas que j'ai fait tout ça pour toi... c'est vrai que c'est pas grand chose, que c'est qu'un chalet perdu au milieu d'une montagne avec une cheminée, des skis, des moto-neiges, et des snowboards... » énuméra-t-il en balançant son bras devant lui en désignant négligemment les planches de glisse en question, « Mais c'est la première fois que je fais ça pour une femme... c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour... pour qu'on soit vraiment seuls tous les deux, parce que voilà, j'ai envie que ça marche, même si sûrement je ne le mérite pas, ou plus disons... alors... si tu veux bien me laisser une dernière chance, laisse-moi au moins ce petit week-end ici pour me rattraper... mais si tu veux qu'on arrête là, ce que je peux comprendre, dis-le moi de suite, que j'arrête de me ridiculiser... »

    Des dernières paroles qui avaient de quoi faire doubler littéralement l'angoisse qui lui creusait le ventre. Retourner à son éternelle solitude de génie dragueur qui n'avait que son travail comme réel intérêt, il se rendait compte encore plus en cet instant qu'il voulait ça pour rien au monde. Aucun doute que c'était sûrement les excuses les plus pitoyables et maladroites qu'elle ait pu entendre dans sa vie, mais il n'avait à vrai dire que ça à lui offrir, étant tout sauf habitué à faire ce genre de choses et surtout à tenter de coordonner des pensées et des paroles cohérentes à partir de cet instinct qui malmenait cette chose normalement réputée comme inexistante sous son générateur. Ses yeux sombres détaillèrent un peu plus son visage qui restait concentré sur le paysage extérieur. C'en devenait cruel qu'elle ne le regarde plus, pas même une fois. Tellement qu'après ces quelques secondes de silence, il ne put s'empêcher de venir chercher lentement de ses doigts le bras de la jeune femme qu'il s'appliqua à remonter en mimant un petit personnage avec ses deux doigts, penchant légèrement la tête sans la quitter des yeux.

    « Hey... Allez... S'il te plaît... Regarde-moi... » lui murmura-t-il alors que ses doigts atteignaient sa hanche et qu'il appuya doucement dessus à plusieurs reprises avec un léger sourire qui se voulait joueur, pour essayer en dernier recours de faire tomber l'atmosphère angoissante et sérieuse qui s'était installée entre eux. Ses doigts aggripèrent alors le pull tout aussi doucement pour sans un mot le tirer lentement vers lui, en entraînant évidemment celle qui le portait. Finalement il put une fois qu'elle fut assez près approcher son visage du sien, plus précisément de sa joue, posant son front contre sa tempe, dans un geste affectueux quelque peu audacieux vu la situation, et tout simplement venant de sa part vu à quel point être expressif de ses sentiments c'était tout sauf son fort. Mais là c'était presque pour lui comme un cas de force majeure tellement il se sentait oppressé par la peur de la perdre déjà et évidemment par sa faute, même s'il y avait des chances qu'il dramatise, mais comment pouvait-il en être sûr ?

    « Ca m'embêterait de devoir récupérer ce pull qui te va si bien... quoi que non en fait ça m'embêterait pas tant que ça... » sourit-il en sous-entendant évidemment que le fait de la déshabiller pour récupérer son vêtement n'était en soi pas vraiment une corvée, jouant de nouveau de son humour pour tenter de la faire craquer, de "décongeler" cet iceberg de Sibérie qu'elle était depuis hier à son égard. Mais il redevint assez vite sérieux, passant ses bras lentement autour de sa taille pour la ramener encore un peu plus contre lui jusqu'à l'avoir complètement dans ses bras, avec une technique de corruption très starkienne. Il savait très que soit ça passait, soit ça cassait. Après tout vu son comportement d'hier et son air de rien de ce matin, elle avait toutes les raisons de vouloir continuer à lui en vouloir et même de carrément tout arrêter pour éviter de gaspiller son temps plus longtemps.

    « Je te demande vraiment de me pardonner... je sais que j'agis comme un con, que ça changera pas en une journée, mais je veux croire que je peux changer pour quelqu'un, pour toi... »

    Il déposa un baiser dans son cou avant d'y laisser son visage, comme toujours dans le simple but de pouvoir respirer l'odeur délicate de son parfum et de la douceur de sa peau, à croire qu'il y était déjà bel et bien plus accro qu'il ne le pensait d'ailleurs. A présent il ne restait plus qu'à savoir si oui ou non elle accepterait de le pardonner ou au moins lui donner simplement l'opportunité de pouvoir la convaincre de sa détermination à ce que cette relation marche durant ces trois jours qu'il avait prévus avec elle.

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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyMer 15 Déc - 12:19

    L’espionne laissa son regard errer dehors, essayant de positiver sur le fait qu’au moins ils étaient pour une fois rien que tous les deux mais c’était difficile car son cerveau lui hurlait qu’elle s’était encore fait avoir et que ça n’allait pas s’arrêter là sous prétexte qu’elle venait de lui reprocher ouvertement de se foutre de sa tête. Il était tout simplement irrécupérable et elle devait s’y faire. Même elle ne parviendrait pas à le changer, à le transformer en un homme normal avec des sentiments normaux…Il était juste Tony Stark, l’homme au mille conquêtes, le playboy facétieux, le milliardaire visionnaire, le super héros….mais il n’était pas l’homme qu’il lui fallait, il n’était pas du genre d’Alexi…Jamais il ne prendrait deux minutes pour l’écouter, jamais il ne l’aimerait avec passion, il se contenterait simplement d’afficher son plus beau trophée à toutes les réceptions où on l’inviterait, il la couvrirait d’un tas de cadeaux pour combler tout ce qu’il ne pourrait jamais lui offrir, irait voir d’autres femmes en douce pour ne pas hésiter une seule seconde à lui raconter droit dans les yeux les pires mensonges, affichant un grand sourire de charmeur…Elle deviendrait simplement son objet, juste la fille avec qui il bosse, celle avec qui il prend un peu de bon temps, celle qu’il manipule et qui se laisse faire parce qu’elle est trop conne pour dire « stop, ça suffit ». Pourtant, au fond d’elle, elle avait envie d’y croire de se dire qu’il pouvait faire des efforts…mais y avait toujours cette voix qui lui disait « tu croyais ça, t’as vu ce qu’il a fait en retour ? ». Celle-là n’avait pas tord non plus…Elle croyait qu’au bout d’une semaine il aurait déjà prit un peu de plomb dans la tête mais penses-tu…il s’était pavané devant ces pétasses sous son nez à elle, sans même s’en soucier qui plus est…et après il s’était assis et avait joué les jolis cœurs comme si de rien n’était, comme si c’était totalement normal qu’il fasse ça…Mais non ! Ce n’était pas normal. S’il l’aimait comme il le prétendait, il les aurait ignoré elles pour ne se consacrer qu’à son espionne qui l’accompagnait. Pourquoi diable ce mec faisait-il tout de travers ? Avec deux cent vingt de Quotient Intellectuel il devrait pourtant cartonner partout non ? Eviter les erreurs grossières, réfléchir avant d’agir et tout le reste…Au lieu de ça… A croire que tout ça n’était en fait qu’un immense mensonge, qu’il était le pire homme que la Terre ait jamais portée, le type le plus raté qui soit…

    La Russe prit une profonde inspiration pour se calmer. Il ne fallait pas tout dramatiser sinon il allait s’en prendre une voire plusieurs avant même d’avoir essayé de se justifier. Il fallait penser positif, poser les choses à plat, voir ce qui va et ce qui ne va pas. Garder le bon et supprimer le mauvais. Si elle y arrivait, alors elle aurait réalisé le plus grand exploit de toute sa vie, réussi ce défi mille fois plus balèze que tous les autres réunis. Ca tombait bien, elle aimait les défis…mais là c’était du genre irrécupérable…non, non, on pense positif…on respire doucement et on pense positif…Il avait au moins fait l’effort de lui faire une surprise. Certes c’était plus un cauchemar, mais il avait fait quelque chose et quelque chose c’est toujours mieux que rien….enfin ça dépend du contexte…parce que y a un moment où il aurait rien fait ça aurait été mieux que quelque chose…Chut ! On pense positif ! Donc surprise ! Réveil dans un chalet, au milieu de nulle part, rien que lui et elle…mais rien ne prouvait que pendant qu’il serait là il ne se servirait de sa cyberpathie pour travailler…TA GUEULE, on a dit positif ! Donc chalet quelque part en montagne, tous les deux ensemble, pas de paparazzis, pas de téléphone qui sonne, juste eux deux, un feu de cheminée, des snows, de la neige et c’est tout. Il avait du se donner du mal pour arriver à faire tout ça et dans son dos. N’y avait-elle pas été trop fort ? Certainement pas ! Il fallait quand même lui secouer les puces bon sang. Ne rien dire maintenant c’aurait été cautionner tout ce qu’il aurait fait par la suite ! Elle avait bien fait, maintenant elle voulait entendre des excuses. Et si jamais il voulait arrêter ? Si jamais il se résignait à croire qu’il n’était bon que pour les pétasses d’un soir ? S’il pensait qu’elle en attendait trop de lui ? Les risques du métier ma chère…on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs…S’il choisissait de partir, elle souffrirait c’était certain. Elle s’en voudrait aussi. Est-ce qu’elle essaierait de rattraper le coup ? Et lui montrer qu’il compte bien plus pour elle que ce qu’elle devrait à ce moment de leur histoire ? Impossible, il ne devait pas savoir. Elle le laisserait partir…Ils rentreraient dans le même avion sans rien dire, jouerait leur faux rôle devant les médias, viendraient à bout de cette mission et ensuite chacun pour soit…Mais comment faire comme si de rien n’était quand ils avaient vécus ces quelques petits bouts de moments ensemble ? Le jour où il s’était enfin lancé…le soir avec toutes ces roses blanches…toutes ses nuits passées l’un auprès de l’autre…tous ces matins à se réveiller toute seule…euh non ça c’est hors propos…Elle inspira profondément une nouvelle fois. Allez, elle était quand même une grande fille, elle avait vécu pire après tout…et Ivan qui lui dirait en rentrant qu’il avait raison, que ce type n’était qu’une source de souffrances supplémentaires qu’elle avait franchement pas besoin de ça, qu’avec Alexi elle avait déjà été servie…Oui, bien sûr qu’il protégeait sa fille chérie mais elle avait quand même bien le droit d’expérimenter les choses par elle-même, surtout à son âge ! S’il lui disait au revoir, elle resterait de marbre. Acquiescerait d’un mouvement de tête, ne dirait pas un mot, s’habillerait et ils retourneraient à l’aéroport sans rien de plus. Promis, elle ne craquerait pas…de toute façon, elle n’était même pas sûre d’avoir encore une larme de disponible, elle avait trop pleuré par le passé…Un frisson la parcouru, elle chassa aussitôt cette dernière pensée de son esprit. Elle regarda encore un instant le paysage environnant puis se décida à retourner dans la chambre où l’attendait Tony enfin de son point de vue, parce que si ça se trouve il ne l’attendait certainement pas comme elle l’entendait mais avait plutôt la flemme de bouger son cul pour réparer les dégâts causés.

    Elle entra dans la pièce et choisit d’aller à la fenêtre de cette pièce également. Ça ferait moins con que de rester plantée devant le lit, debout, calée sur un pied, les mains posées sur les hanches à attendre qu’il ouvre enfin la bouche pour dire un truc qui serait probablement une connerie sur sa position ou sur son expression de colère, j’en passe et bien d’autres dans le registre des vannes débiles starkiennes. Non et puis mieux valait regarder dehors que le regarder dans les yeux. Le connaissant, il serait capable de faire les yeux de cocker ou un truc de môme du même style pour qu’elle lui pardonne en un clin d’œil et elle savait très bien qu’en le voyant, elle ne résisterait pas très longtemps pour faire abstraction de tout le reste alors qu’il ne fallait pas. Elle devait tenir bon pour lui montrer qu’elle ne cèderait à rien d’autre hormis d’éventuelles excuses si celles-ci étaient crédibles et il devrait comprendre qu’avec elle, il ne serait pas le Roi qu’il pouvait être avec le reste du monde. S’il voulait la garder, il devrait faire des efforts, de gros efforts, corriger tout ce qui ne va pas chez lui et apprendre à la respecter en tant que femme et en tant que personne. Si Tony Stark avait la réputation de ne jamais s’excuser parce que c’était pour lui un signe de faiblesse ou autre, il allait devoir prendre sur lui et se faire pardonner convenablement, d’être humain à être humain, point barre. Finis les claquements de doigts qui donnent tous les droits, finis les privilèges de « je suis le patron, je suis le meilleur, vous ne pouvez pas m’en vouloir… », maintenant la nouvelle chanson s’intitulerait « je ne suis qu’un homme, je ne suis pas Dieu tout puissant, je fais des erreurs, merci de me pardonner quand ça arrive, à supposer que je le mérite » ou un truc du genre….m’enfin l’idée était là.

    Natasha resta silencieuse. C’était à lui à présent de parler, de dire de quoi il allait en retourner à présent. Il savait ce qu’elle pensait, à lui d’agir en conséquence. Un ange passa sans se presser. Peut-être qu’en réalité ça ne dura que quelques secondes à peine, mais pour la jeune femme ça lui parut tout de même une éternité insupportable à tenir. Qu’allait-il dire ou faire ? Qu’est-ce qu’il faisait dans son dos ? Allait-il se décider ? Son oreille experte en matière de mouvements entendit le froissement des draps ce qui provoqua brusquement l’accélération de son cœur à cause de ce suspense qui était en train de se poser jusqu’à devenir horrible. Un pied par terre, puis un autre….Il se levait, du côté où elle se trouvait. C’était plus ou moins positif. Des pas…Six exactement. Bien qu’elle ne détourna pas la tête de la fenêtre, son champ de vision très large lui permit de constater qu’il se tenait juste à côté d’elle. Ses lèvres s’entrouvrirent doucement…Il finit par parler…Bien entendu elle l’écouta, bien que la moitié de son esprit était en train de se sauver dehors comme par sauvegarde. S’il arrivait suffisamment à l’entraîner dans d’autres pensées à la focaliser sur un point précis tout autre que celui qui se trouvait à sa droite, elle ne l’entendrait pas lui dire qu’il pense que c’est une mauvaise idée de continuer, qu’il faut arrêter de se faire des idées, qu’il ne changera pas…Ah brave esprit, toujours utile dans les coups durs…enfin aussi souvent que possible…Il se racla la gorge, ce qui fut le bruit qui la ramena directement dans cette chambre où elle se trouvait. Zut, elle allait devoir se montrer forte même si elle n’en avait pas envie…Il reprit et ce qu’elle entendit à ce moment là…Quoi comment ça, l’impression que ça peut pas marcher ? Bah si tu pars comme ça, c’est sûr qu’on va jamais arriver à destination…Que du jour au lendemain tu vas de nouveaux te réveiller seul ?! What ? Tu te paierais pas ma tronche ? C’est qui le mec qui abandonne toutes ses conquêtes d’un soir en se levant très tôt le lendemain avant que ces dernières ne se réveillent ? C’est elles qui se réveillent seules, pas toi ! Moi je me réveille seule le matin ! Moi je m’endors le soir près de toi et le lendemain, pfiout…y a plus personne et ça même quand on est censés être ensemble ! T’as envie que ça marche même si tu le mérites pas ? Ah c’est sûr que pour le moment tu mérites plus une paire de baffes qu’autre chose… Une dernière chance ? Hum…ouais pourquoi pas…Mais je veux pas être la seule à faire un effort, toi aussi tu dois en faire, tu dois même faire le triple ! Que tu arrêtes de te ridiculiser ? Mais non, tu te ridiculises pas, tu te comporte comme un homme, un vrai, ça te fait pas de mal, bien au contraire… Évidemment, elle ne prononça rien de cela. Elle se contenta de rester muette, de le laisser faire, de le laisser douter, de lui montrer que rien ne serait facile parce qu’il s’appelait Tony Stark. Lui aussi devait faire des efforts, ça ne devait pas être à sens unique. Oui, elle faisait l’effort de patienter le temps qu’il s’habitue à cette nouveauté, oui elle voulait bien lui donner une autre chance, mais lui de l’autre côté devait travailler tout ça, arrêter de regarder les autres midinettes volantes, de les draguer de ses sourires, de ne s’occuper que de Natasha Romanoff et de personne d’autre. Le milliardaire l’appela, mais elle ne répondit pas. Il devait ramer, il devait lui prouver qu’il était capable…ses doigts remontèrent son bras, s’amusèrent sur sa hanche, mais elle resta impassible. Il devait comprendre qu’elle ne cèderait pas aux petites tentatives foireuses, aux corruptions en tout genre. Il agrippa le pull qu’elle portait, son pull à lui et l’attira doucement vers lui. Bien sûr elle ne montra pas de résistance, mais elle ne l’aida pas non plus. Jusqu’au bout elle tiendrait. Il approcha son visage du sien, un frisson la parcourut. Elle ne devait pas lâcher le morceau ! Elle choisit de ne pas le regarder dans les yeux, pas de suite. Pas de sourire sur ses lèvres mais pas non plus une grimace boudeuse ou colérique, rien hormis un simple trait droit sur son visage même quand il parla de la déshabiller pour récupérer son vêtement, bien qu’en fait elle savait qu’il pensait aussi à autre chose au passage. Il la ramena encore un peu plus vers lui, jusqu’à l’avoir complètement dans ses bras, ce qui fit encore battre plus vite le pauvre cœur de l’espionne, là contre lui, elle se sentait si bien…comme si rien ne pouvait lui arriver…fonte des neiges sibériennes…Il lui parla à nouveau et cette fois-ci les paroles eurent plus d’impact sur elle que les précédentes et ce en partie parce qu’il y avait les mots demande de pardon dedans. Alléluia ! Il y était arrivé ! Il s’était vraiment excusé ! Valait mieux pour lui que ça soit sincère maintenant…Il enfouit sa tête dans son cou, elle ferma les yeux un instant.

    « Est-ce que tu te rends au moins compte que tu peux être blessant quand tu fais des trucs comme ce que tu as fait hier ? Est-ce que tu comprends que ça fais mal ce genre de choses ? Aucune femme sur cette Terre ne peut supporter de voir un truc pareil Tony et ce pour la bonne raison que nous ne sommes pas des jouets, ni mêmes des objets. On a un cœur, on s’en sert et on ne veut certainement pas que quelqu’un s’amuse à nous l’arracher pour ensuite le piétiner comme si de rien n’était le tout avec un grand sourire de pub pour dentifrice…Je veux bien te donner une autre chance, mais fait un effort, ne me donne pas l’impression d’être ce môme à qui on donne des devoirs et qu’il ne les fait pas parce qu’il a d’autres chat à fouetter. Il faut que ça aille dans les deux sens sinon ça ne marchera jamais et on se fera inévitablement du mal…Je veux vraiment avoir l’impression que ça fonctionne dans les deux sens tu comprends ? Je veux pas dire que ce chalet, la cheminée, les skis et le reste c’est rien, mais c’est ce que tu as fais hier qui m’a donné cet effet de sens unique…Alors s’il te plait, arrête ce genre de choses…si tu veux que je te remarque, c’est bon pas la peine de faire ça…mais si jamais tu recommences….je te jure que je te casserais la gueule et ce sans le moindre remords…Je te ferais aussi mal que ce tu pourras me faire et même pire… »

    Elle se serra un peu plus contre lui et profitant du fait qu’il avait relevé la tête pour l’écouter, elle l’embrassa.

    « Maintenant, je veux profiter de cette surprise… »



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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyLun 20 Déc - 0:12

    Signe encourageant, elle n'avait pas montré de mouvement de résistance à son entreprise quelque peu corruptrice de la rapprocher de lui jusqu'à finalement parvenir enfin à l'avoir dans ses bras. Certes, elle n'avait pas non plus montré d'enthousiasme particulier à redevenir prisonnière de ses bras mais Tony préférait se concentrer sur le fait qu'elle ne l'avait pas repoussé. Ca lui laissait l'opportunité de continuer à gagner un peu de terrain pour pouvoir se montrer convaincant, pour pouvoir faire en sorte qu'elle accepte ses excuses pitoyables et maladroites mais pourtant sincères. C'était effectivement lui qui abandonnait tout le monde au petit matin, elle y compris et ça malgré le fait qu'ils étaient désormais ensemble. Ils n'avaient pas passé une seule vraie matinée rien que tous les deux au réveil, ayant du à chaque fois partir très tôt travailler, que ce soit pour une urgence sur l'Héiporteur ou une nécessitant l'intervention directe des Vengeurs. Et donc de lui en priorité. Quelque part, ça avait été une sorte d'échappatoire inconscient. Il avait peur, peur de rester avec elle au petit matin, peur de lui parler, de l'embrasser avec plus d'aisance et de naturel qu'il ne le devrait. Il avait tout simplement peur de l'engagement qu'il avait pris, et de se que cela représentait. S'attacher à quelqu'un, de cette manière, était aussi nouveau que terrifiant. Et pourtant paradoxalement, il ne voulait que ça. Rester auprès d'elle.

    Elle lui répondit alors enfin, mettant un terme à cette attente stressante quant à savoir s'il avait tout détruit ou si elle lui donnait une dernière chance. Et le soulagement qu'il eut en entendant que oui ne se vit peut-être pas de l'extérieur, mais pourtant intérieurement il eut l'effet d'une décharge. Il releva la tête pour la regarder alors qu'elle continuait à le sermonner, l'écoutant sans l'interrompre, se sachant parfaitement en tort. A noter qu'en toute autre circonstance, Tony aurait réagi depuis un moment, loin d'être accoutumé à se faire remonter les bretelles par une femme même en tort, ne serait-ce que par fierté. Mais non. Pas avec elle. Même en le voulant là il n'aurait pas pu, trop occupé à observer son visage si près du sien, à se plonger dans ses yeux tout en scellant ses doigts entre eux dans le bas de son dos pour verrouiller son étreinte. Il baissa légèrement la tête de honte lorsqu'elle lui déclara qu'il fallait que ça aille dans les deux sens, que ce qu'il lui avait fait était cruel et qu'il allait devoir faire des efforts, sous peine de se faire tout simplement démonter en bonne et due forme par l'impitoyable Veuve Noire. Il s'empêcha cependant de sourire à ces dernières paroles. Elle ne devait pas avoir idée des significations implicites de ses mots, car là elle venait de lui offrir exactement ce qu'il avait plus ou moins cherché à obtenir en la provoquant avec les hôtesses. Une preuve que ça l'avait bel et bien atteint, et qu'elle tenait ainsi un minimum à lui. Qu'elle n'était pas juste avec lui pour la frime ou quoi que ce soit d'autre comme l'aurait fait le reste de la population féminine sur cette Terre.

    « Promis, je le referai plus... » lui murmura-t-il avant d'accueillir le baiser qu'elle lui offrit sans se faire prier, pour l'effet immédiat d'un frisson délicieux lui parcourant l'échine. Il sourit en l'entendant vouloir ensuite profiter de son cadeau.

    « Vos désirs sont des ordres... » lui répondit-il en souriant de plus belle, reprenant ses lèvres avec une envie grandissante tandis qu'il la soulevait alors contre lui en resserrant ses bras autour d'elle, l'incitant à passer ses jambes autour de son bassin pour la porter sans cesser de l'embrasser jusqu'au lit.

    Il l'y allongea sans attendre, réclamant ses baisers, lui offrant les siens sans retenue pour mieux se faire pardonner, avant de disparaître avec elle dans les draps et les couvertures sous le feu d'une passion qui ne cessait de grandir au fil du temps qu'ils passaient ensemble. Quelques temps plus tard, le silence revenu dans la pièce, Tony laissait courir doucement ses doigts sur la tempe de la jeune espionne, son visage près du sien alors qu'il se trouvait appuyé sur le flanc à côté, à moitié sur elle, son bras accoudé sur le matelas de l'autre côté de ce corps de femme qui le fascinait. La couverture était remontée jusqu'au milieu de leurs deux corps dont il ne put que savourer la proximité retrouvée, après avoir eu la frayeur de ne plus jamais pouvoir y goûter. Il vint chercher un court baiser, juste pour le plaisir de sentir ses lèvres contre les siennes.

    « Tu sais que tu es vraiment d'une beauté troublante ? Rigole pas, je plaisante pas... » fit-il avec un petit sourire en observant ses doigts descendre le long de sa joue pour venir frôler doucement ses lèvres, comme pour mieux appuyer ses paroles, et son regard toujours aussi teinté de fascination, « Je veux dire, quand je dis ça on me traite de beau-parleur, surtout que je me doute que des centaines d'hommes ont déjà du te le dire avant moi, mais je suis sincère... En fait, tu es un peu comme... une arme de séduction massive, et ça c'est très peu équitable pour le pauvre homme que je suis... Espèce de terroriste... » s'amusa-t-il en une fausse complainte, sur le ton de ces conversations légères qui avaient lieu après l'amour en parfaite complicité. Il vint alors lui voler un petit baiser, puis en déposer un autre sous son cou non loin de sa clavicule, un deuxième ne tardant pas à suivre, heureux de se trouver ici enfin seul avec elle. Loin des Etats-Unis, loin du SHIELD, loin de l'Initiative, loin de la guerre et des responsabilités, loin de tout. Juste ici à savourer l'instant présent, quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps.

    « Alors dis-moi, si j'ai bien compris, tu veux profiter de ce cadeau mmmm... ce qui implique donc de devoir m'affronter sur les pistes, parce que là, de suite, maintenant, je te défie à la course, histoire de voir ce que vaut la Veuve Noire dans son élément naturel de neiges sibériennes, et dont j'ai pu avoir un superbe aperçu tout à l'heure d'ailleurs... » sourit-il en remontant ses baisers le long de son cou pour finir par un dernier juste au bas de son menton, et la regarder de nouveau dans les yeux, « Alors, relevez-vous le défi Mlle Romanoff ? Ou avez-vous trop peur de m'affronter en préférant vous terrer sous la couette que voilà ? » plaisanta-t-il en laissant sa main frôler la peau de sa hanche sous ladite couverture pour une ultime provocation qu'il savait pourtant parfaitement inutile vu le caractère compétitif qu'il lui connaissait.

    Peu après, il quitta le lit non sans mal bien qu'il n'en montra rien, pour aller se préparer alors qu'elle faisait de même de son côté, faire leur toilette et mettre leurs combinaisons de skis. Ayant fini le premier, Tony sortit dehors après lui avoir dit qu'il l'y attendait et alla accrocher les snowboards à la motoneige garée derrière le chalet. Il la fit avancer jusque devant puis enjamba le véhicule pour s'y assoir, attendant sa belle à qui il comptait mettre une raclée à la course juste par esprit de compétition tel le gamin qu'il était. Elle arriva enfin, et toujours dans cet état d'esprit enfantin, fit brutalement démarrer le moteur de la motoneige en frimant un peu avec l'accélérateur à la poignée, grand sourire aux lèvres sous son masque de ski. Il savait que ce genre de comportement l'exaspérait mais il adorait ça, et puis il était comme ça, on ne le changerait pas de sitôt. Il fallait dire aussi que la perspective de cette deuxième chance, qui plus est après une matinée passée à se faire pardonner ou du moins commencer à le faire, avait de quoi le réjouir et le revigorer, presque comme une nouvelle décharge d'adrénaline. Inconsciemment, il avait envie plus qu'envie de faire le cake, de l'épater, de lui montrer qu'elle n'avait pas pris la mauvaise décision.

    Oui, il était comme un ado faisant la cour à la plus belle fille du lycée sans savoir s'y prendre autrement qu'en voulant faire le beau. Elle le rejoignit et se plaça derrière lui. Nouveau frisson lorsqu'il sentit ses bras passer autour de son torse pour se cramponner. Il tourna un instant la tête pour lui sourire avant de démarrer en trombe. Comme un petit fou, il s'amusa à prendre tous les chemins escarpés à flanc de montagne pour prendre toutes les bosses possibles sur le chemin, n'hésitant pas à faire rugir le moteur surpuissant de l'engin. Il savait qu'elle aussi adorait les sensations fortes alors pourquoi se priver ? Même si évidemment ça n'était pas grand chose comparé à tout ce qu'elle avait pu faire dans sa vie, et lui pareil. Le mieux serait sûrement une fois sur leurs snows à dévaler la pente abrupte et totalement hors piste qui offrirait son summum de sensations extrêmes. Mais il était aussi et surtout comme l'homme d'affaire toujours occupé qu'il était et qui prenait pour la première fois depuis des années un vrai week-end de vacances sans penser à rien d'autre qu'à s'amuser, et surtout pas seul. Elle ne devait pas avoir idée de la joie qu'il avait de se trouver ici avec elle dans un cadre simple mais parfait pour lui, et il l'espérait, pour elle aussi.

    Après de longues minutes de trajet à malmener la poudreuse sur leur passage, Tony put enfin ralentir une fois arrivé au sommet de la crête avant de s'y arrêter finalement en plein milieu. Et là, il ne descendit même pas de suite, ayant tout simplement le souffle coupé. Il était déjà venu de nombreuses fois dans ces montagnes, à vrai dire, il était parti en week-end free ride un peu partout dans le monde toujours en quête d'adrénaline autant qu'il avait fait un nombre incalculable de spots de surf, du moins avant qu'il ne devienne Directeur du SHIELD, quand il en avait encore le temps autrefois. Mais ce chalet, et surtout cette crête sur laquelle ils se trouvaient désormais, offrait une vue absolument magnifique sur tout le massif alentour, sous un ciel bleu et un soleil éblouissant. Le genre d'endroit que Tony appréciait pour l'isolement total qu'il conférait autant qu'une unique sensation de bien-être ainsi loin de tout. C'était comme regarder les étoiles et s'évader loin de la Terre en faisant ça.

    Spoiler:

    Se levant de la moto, le milliardaire marcha jusqu'au bord de la crête pour mieux observer l'immensité du paysage.

    « Ah ah regarde ça, on est les rois du monde ! » s'exclama-t-il amusement en tendant les bras avant de se retourner vers elle, « Enfin... JE suis le roi, et toi tu es celle qui va subir une cuisante défaite ! » corrigea-t-il en la pointant du doigt tout en revenant se planter face à elle, sûr de lui, « Je propose qu'on ouvre les paris. Si je gagne, je veux un massage à l'arrivée ! Et si tu gagnes, ce qui n'arrivera pas... et bien tu auras le droit de me demander ce que tu veux ! Ca te va ? »

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Natasha Romanoff
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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyLun 17 Jan - 7:24

    Bien qu'elle accordait une seconde chance à Tony et qu'elle venait de lui dire que maintenant elle voulait profiter pleinement de ce petit week-end qu'il avait organisé pour qu'ils soient enfin seuls loin du travail et des journalistes, Natasha n'oublia cependant pas de ranger mentalement ce qui venait de se passer dans un petit coin de son crâne prévu à cet effet. Elle avait beau être indulgente, il n'en était pas moins qu'elle le gardait à l'œil et qu'il avait intérêt à filer droit s'il voulait qu'elle ait toujours confiance en lui et que l'envie de le larguer là comme un con ne lui prenne pas. Parce que s'il croyait qu'elle était du genre trop bonne, trop conne il se fourrait le doigt dans l'œil et jusqu'au coude minimum, elle se chargerait elle même de lui enfoncer plus loin s'il venait à lui faire un coup dans le dos en croyant qu'elle ne s'en rendrait pas compte. Bien sûr, rien de tout ça ne s'en ressentit dans le baiser qu'elle échangea avec le milliardaire car de toute façon plus ils se cherchaient, enlacés l'un contre l'autre, plus elle pensait à autre chose. Son esprit s'évadait totalement et elle retrouvait enfin l'homme auquel elle avait eu à faire le soir où elle était rentrée chez elle pour trouver un tas de roses blanches rien que pour elle. Finalement, peut-être qu'il avait vraiment décidé de faire des efforts rien que pour elle, peut-être qu'il ne s'avouait plus vaincu d'avance...non il ne fallait pas de suite crier victoire...ce n'est pas parce qu'il l'avait emmenée ici, qu'il lui promettait monts et merveilles en matière de comportement et qu'il lui faisait divinement bien l'amour qu'elle devait s'imaginer que tout allait à présent rouler parfaitement. Il était question de Tony Stark, il ne fallait pas l'oublier. Il la souleva, elle passa automatiquement ses jambes autour de sa taille et ils allèrent conclurent cette dernière promesse sous les couettes de ce petit lit qui était terriblement confortable contrairement à ce qu'on pouvait penser aux premiers abords...à moins que ça soit le fait qu'elle s'y trouve avec cet homme qui faisait battre si vite son cœur qui produisait cet effet...Ah l'amour je vous jure.

    Plus tard, le silence avait repris ses droits dans la modeste habitation tandis que les deux amoureux étaient toujours allongés sur le lit à échanger multiples doux baisers, caresses délicates et regards complices. Pour sa part l'espionne avait tourné la page concernant le conflit qui l'avait opposée à ce beau brun tout près d'elle....enfin au moins pour aujourd'hui et éventuellement demain, après ça restait encore à définir même si c'était bien loin pour le moment. A sa première réplique, elle ne pu s'empêcher de sourire voire même de rire tellement c'était énorme. Que de belles paroles Monsieur Stark...comme si, elle simple Espionne russe pouvait faire vibrer le Playboy de ces dames à ce point. Et il poursuivit ce qui fit encore plus rire la jeune femme.

    « Moi une terroriste et toi, le pauvre homme qui en subit les conséquences ? Ah désolée de te décevoir mais tu te trompes complètement. D'abord il n'y a pas de centaine d'homme qui m'ont sorti un truc du genre parce que la plupart ont peur de moi et ensuite, je te ferais dire que c'est toi, le terroriste ! Toi, tu n'as qu'à faire un clin d'œil pour que des milliers de femmes tombent par terre à ses pieds dans un même mouvement, agonisant de plaisir parce que tu leur à accordé un infime regard....ça c'est du terrorisme et à grande échelle qui plus est. Est-ce que tu as déjà fait attention à toutes ces ados et ces tarées de bimbos qui crient ton nom quand tu vas quelque part ? Ah non, c'est vrai tu es dans ton petit monde...m'enfin la prochaine fois regardes-y et tu verras que l'arme de séduction massive ce n'est certainement pas moi...»

    C'est vrai quoi...lui il s'amusait peut-être à séduire volontairement tout ce qui bougeait, mais ce n'était certainement pas son cas....des ex, elle devait en avoir un quinzaine à tout casser, il n'y avait rien de massif là-dedans. Ils échangèrent un nouveau baiser tandis que la jeune femme continuait de fair circuler sa main le long de son dos, montant et descendant doucement pour profiter pleinement de ce contact avec sa peau qu'elle aimait tant. Ah...ça faisait du bien de pouvoir enfin passer un peu de temps avec lui sans devoir mettre fin à ça trois minutes plus tard parce qu'on avait besoin de Monsieur pour sauver l'humanité entière. Ici, au moins dans se trou paumé, il n'y avait personne pour venir les déranger. Pas de téléphone, pas de télévision, pas d'agents du SHIELD, pas de Supers Héros, juste eux deux...rien que pour ça, il avait intérêt à mettre son esprit de bureaucrate en veille parce que sinon, elle lui ferait payer. Ils s'embrassèrent encore et toujours jusqu'à ce que finalement Tony songe aux choses sérieuses ou à comment savourer complètement ce petit séjour qu'il avait préparé et il sans surprise, il commença fort. LUI, il osait la provoquer ELLE en duel dans une course de snows ?

    « Moi, avoir peur de t'affronter ? Tu m'as bien regardée ? Je te ferais dire que de la neige j'en consomme depuis plus longtemps que toi et que tu as beau être le grand génie Tony Stark roi de tout et n'importe quoi, dans ce domaine JE suis imbattable. Tu n'as aucune chance contre moi, mais si tu veux goûter à la défaite libre à toi, il ne faudra cependant t'en prendre qu'à toi même sur ce coup....»

    Elle lui vola un dernier baiser et fila s'habiller aussi sec, bien déterminée à lui prouver qu'il n'était pas le meilleur dans toutes les disciplines de la Terre contrairement à ce qu'il pouvait penser ou dire et c'est complètement emmitouflée comme il le fallait pour ne pas attraper froid pendant leur petite virée qu'elle sortit du chalet quelques instant plus tard tandis que son cher amoureux faisait inlassablement le con sur sa motoneige. Age mental, 12 ans à tout casser....et dire que c'était sur lui que reposait la sécurité dans le pays....si les gens le voyaient faire comme elle le pouvait maintenant, ils seraient bien plus terrorisés qu'ils ne pouvaient l'être en tant normal. Personnellement, elle ne lui confierait même pas son chien, c'est pour dire... Comme d'habitude devant ce genre de comportement, elle soupira fortement, secoua légèrement la tête, leva les yeux au ciel puis remonta une nouvelle fois ses gants avant de finalement prendre place derrière lui, passant ses bras autour de sa taille non sans en profiter un peu au passage comme lui l'aurait fait dans la situation inverse à n'en pas douter. Là dessus, il tourna légèrement la tête pour lui sourire et ils partirent aussitôt, empruntant tous les chemins que jamais personne ne prendrait hormis les gens comme eux, aimant les sensations fortes, la vitesse, les bosses du style montagnes russes...Natasha ne pu s'empêcher de sourire. Elle avait presque l'impression de renouer avec son pays natal, sauf qu'en comparaison, ici il faisait nettement plus chaud que là-bas malgré la légère brise qui venait frapper régulièrement son visage et faire légèrement rosir plus que de raison ses joues pour lui donner une petite allure de poupée en porcelaine.

    Ils arrivèrent finalement au bout de quelques minutes au sommet de la crête qui leur servait de vue depuis la fenêtre de ce qui servait de salon dans le chalet et pendant quelques secondes, ils restèrent tous les deux plantés là à admirer le paysage qui était à tomber par terre. C'était vraiment magnifique et dans ce silence, ils avaient vraiment l'impression d'être seuls au monde. Là au moins, ils étaient certains de ne pas trouver de paparazzis embusqués à proximité, payer des cacahuètes pour les prendre en photos avec l'espoir que dans tous les clichés ils trouveraient celui qui feraient littéralement exploser les ventes...Et en parlant d'exploser....Mister Stark finit par se lever avant de dire qu'il était le roi du monde parce qu'il était le meilleur et qu'elle allait se faire battre à plates coutures....bah tiens...l'espoir fais vivre.

    « Ce que je veux ? Hum dans ce cas prépare-toi à être mon esclave durant tout ce week-end parce que JE vais gagner et TU vas perdre et tu sais pourquoi ? Parce que tu es trop sûr de toi et parce que tu ne m'arrives pas à la cheville et pas besoin d'avoir fait le MIT pour le savoir...»

    Ils décrochèrent leur snowboards et se préparèrent rapidement pour se positionner derrière la ligne de fortune que Tony avait tracé à même la neige avec une branche morte histoire de faire une ligne de départ. Si ça pouvait lui faire plaisir....

    « Ok, alors à trois... Souffla la jeune femme en revissant bonnet, lunettes et gant convenablement pour ensuite ne se concentrer que sur la course qu'elle allait faire. Un....deux...trois ! »

    Et ils s'élancèrent tous les deux. Difficile de dire si c'était en même temps où si l'un avait de l'avance sur l'autre car ni l'un ni l'autre ne regardait vraiment ce que faisait l'adversaire, ils étaient trop occupés à songer à la victoire. Évidemment, comme deux grands amateurs de sensations fortes, ils ne firent rien simplement et n'hésitèrent pas une seule seconde à faire quelques figures histoire d'en mettre plein la vue à l'autre...et en parlant de l'autre, où était donc passé Tony, qu'elle ne voyait plus depuis une minute au moins dans son champ de vision alors qu'elle approchait du but ultime ? A coup sûr il allait débouler de nulle part pour lui couper devant le nez...
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MessageSujet: Re: Travel The World {Tony Stark}   Travel The World {Tony Stark} EmptyJeu 3 Avr - 23:34

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