Le moins que l’on puisse dire, c’est que Shônan a un caractère bien trempé. Du temps où elle vivait encore avec le peuple dogon, elle s’est à maintes reprises heurtée au plafond de la shônan (ou « case à palabres »), ce qui lui a valut ce surnom un peu moqueur qu’elle a décidé d’adopter comme elle-même l’avait été.
Colérique, elle ne mâche jamais ses mots et ne se laisse démonter ni par la carrure de son interlocuteur ni par son rang social. Elle reste cela dit courtoise tant qu’on ne la fait pas sortir de ses gonds. Ce qui n’est pas bien difficile étant donné sa susceptibilité maladive…
Les années que la jeune femme a passé en Afrique l’ont endurcie et elle s’est construite une carapace qui peut, au premier abord, sembler impossible à percer. Mais si l’on prend la peine de creuser un peu et de gagner sa confiance, Shônan se révèlera être une alliée fidèle, une amie sincère et dévouée, une fille fragile et touchante qui sait dédramatiser une situation par le rire et se montrer attentive et prévenante.
Altruiste et engagée, la rouquine va au bout de ses pensées et préfère souvent agir plutôt que de se perdre en vains mots. C’est son sang froid et sa capacité à rebondir qui font notamment d’elle une bonne infirmière.
Sentimentalement parlant, Shônan n’est pas du genre à enchainer les conquêtes, sans pour autant croire au prince charmant qui pour elle, n’est qu’un lointain cousin du Père Noël... Elle préfère également se détendre avec un bon livre plutôt qu’en s’assourdissant dans une boite de nuit aussi branchée soit-elle, même si elle se montre toujours avenante avec ceux qui tentent de l’aborder. A condition qu’il ne s’agisse pas de gros lourds, bien entendu. Ceux-là reçoivent généralement son verre ou sa main en plein visage.

Shônan a conscience de plaire à la gente masculine avec son visage ingénu, sa bouche pulpeuse, sa silhouette avantageuse et son regard clair et pénétrant. Certains pourraient croire que les tâches de rousseurs qui couvrent entièrement son corps sont un handicap et la complexe au même titre que sa chevelure de feu qui a si mauvaise réputation, mais ce n’est pas le cas. La raison est bien simple : Shônan se moque de ces choses là.
Elle ne tente pas par tous les moyens de camoufler ses atouts non plus, mais le fait est qu’en règle générale, elle porte des vêtements amples à la coupe simpliste et aux couleurs ternes qui sont loin d’attirer le regard. En parlant de regard, elle porte des lunettes larges qui, à défaut de la mettre en valeur, lui permettent d’y voir clair.
On aime ou on n’aime pas, elle, elle aime et c’est tout ce qui compte.
Consciente de l’effet qu’elle peut faire, la jeune femme a déjà utilisé son corps pour s’attirer telle ou telle faveur mais également pour arrondir les fins de mois et pouvoir payer ses études. Rien de bien dégradant, juste quelques photos pour des sous-vêtements dont nous tairons la marque…

La principale source d’angoisse de la jeune femme est de perdre de nouveau la mémoire. Elle l’entretient du mieux qu’elle peut et dès qu’elle en a l’occasion, au travers d’exercices divers et dans le cadre de sa formation d’infirmière. Elle se fait un point d’honneur à mémoriser chaque visage, chaque nouveau nom, à retenir les itinéraires pour aller d’un point à un autre du globe, etc.
Sans vraiment savoir pourquoi, elle a associé sa perte de mémoire au sommeil et craint toujours d’avoir oublié « quelque chose » en se réveillant. Elle évite donc de dormir au maximum et a finit par devenir insomniaque. Et les cauchemars qui l’assaillent dès qu’elle ferme les yeux ne l’aide pas non plus… Souvenirs ? Simples mauvais rêves ? En tout cas, elle ne s’en souvient pas à son réveille et c’est aussi frustrant qu’effrayant pour Shônan…

La jeune femme n’apprécie pas franchement d’être en contact avec le feu. C’est d’ailleurs simplement parce qu’elle n’est pas à l’aise avec les briquets et autres allumettes qu’elle ne fume pas. Mais si vous lui proposez de l’allumer pour elle, elle ne dira pas non…

La jeune femme se passionne d’Histoire, en particulier de celle de l’Afrique, sa terre d’adoption, ou sa terre natale, pour ce qu’elle en sait. C’est sur son sol aride qu’elle s’est reconstruite après tout. Elle se penche également sur les sociétés orales, leurs coutumes, mode de vie, folklores etc. qu’elle trouve absolument fascinants.
Son pouvoir l’a également conduite à s’intéresser de plus près aux langues, qu’elles soient mortes, pratiquées au nord, au sud, à l’est, l’ouest. Shônan veut toujours en apprendre plus et, quand elle n’a pas le nez plongé dans un bouquin en langue étrangère, de médecine ou concernant une des tribus qu’elle affectionne, elle suit des cours du soir pour parfaire sa connaissance des langues.