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 Le prix de la Solitude [PV Peter Parker]

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Anthony E. Stark
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Anthony E. Stark

Le prix de la Solitude [PV Peter Parker] Empty
MessageSujet: Le prix de la Solitude [PV Peter Parker]   Le prix de la Solitude [PV Peter Parker] EmptyJeu 23 Mai - 16:28

Hell's Kitchen, angle de la 10ème avenue et de la 49ème ouest | 02h14

Fidèle au poste, ramassé sur lui-même comme une gargouille ornant la façade du vieil immeuble, le justicier aveugle veille. Protéger son territoire contre la criminalité ne lui aura pourtant jamais paru aussi difficile. Aux traditionnels truands armés et autres groupes vindicatifs détestant Daredevil s'étaient successivement greffés comme contraintes à sa croisade les autorités locales n'aimant pas les héros costumés, puis les mutants incapables de contrôler leurs facultés (ou les utilisant à mauvais escient), et, plus récemment, l'Initiative. Tout un pan du gouvernement américain chargé de pourchasser les surhommes non-recensés en leur envoyant des agents du SHIELD, des héros fichés voire des sentinelles aux trousses. Rien que ça.

Pour Matt, les nuits devenaient de plus en plus éprouvantes. Que n'aurait-il pas donné pour une endurance surhumaine, une agilité féline, ou même la force de Luke Cage ! La conjoncture New-yorkaise lui imposait les pires épreuves, à lui, dont les pouvoirs se résumaient à des sens hyper-développés. Le trentenaire roux ne comptait plus le nombre de fois où il était rentré en boitant à son appartement, ni la quantité de bandages qu'il avait due employer pour contenir les saignements de ses blessures. Pourtant, sa détermination ne faiblissait pas. Peut-être fallait-il y voir un super-pouvoir ignoré, ou une témérité renforcée par de la fierté mal placée, mais l'homme de loi atteint de cécité refusait de lâcher prise, de se cantonner à son travail d'avocat.


* Surtout pas maintenant que j'ai enfin réussi à trouver une piste sérieuse ! *

À force de faire courir dans tout Hell's Kitchen la rumeur selon laquelle le diable rouge cherchait à mettre la main sur tout individu ayant été en contact, de près ou de loin, avec les extrémistes, Matt avait poussé les petites frappes concernées à devenir paranoïaques, et donc prévisibles. Comme cela se devinait facilement, Daredevil savait reconnaître depuis ses début en tant que justicier l'odeur âcre et musquée de la peur. Tel un marqueur olfactif lui désignant tous ceux qui pouvaient lui fournir des informations l'intéressant, le fait de se savoir traqués par l'homme sans peur rendit les criminels aisés à repérer. Au cours de ses dernières patrouilles, Matt avait donc interrogé une poignée de petites mains, d'intermédiaires et de guetteurs, tous ayant en commun d'avoir été recrutés ponctuellement pour travailler à la solde des extrémistes. Ou du moins le prétendaient-ils pour impressionner les autres truands dans la rue, car en général, la plupart ne savaient rien. Parfois, en revanche, une des grandes gueules de la rue s'avérait avoir réellement œuvré pour le compte des mutants extrémistes de la Rébellion.
Celui qui motivait tous les espoirs de Mathew avait affirmé que, chaque semaine, un nouveau coursier était recruté à distance, par un bref SMS directement envoyé sur son portable. L'annonce, anonyme, promettait une belle somme en liquide contre une demie-heure de travail à l'heureux élu. La tâche consistant à effectuer un trajet bien spécifique au travers de New-York, mais qui passait cependant toujours par certains points-clefs.
Comme l'emplacement actuel du protecteur de Hell's Kitchen.


* 2 h 29... Plus qu'une minute pour que le coursier se manifeste. *

Difficile pour un passant de passer inaperçu, à cette heure de la nuit. Les rues n'étaient guère fréquentées, surtout par des promeneurs solitaires, et encore moins par des promeneurs solitaires empestant la nervosité. L'odeur de la nervosité différait autant de celle de la peur classique qu'une odeur de viande se démarquait d'un parfum de rose. Aussi le juriste aveugle n'eut-il pas le moindre doute, lorsque ses narines l'informèrent de l'approche du coursier. Se concentrant sur son odorat uniquement, le trentenaire en combinaison de cuir carmin entreprit d'identifier ce que transportait la jeune femme (une coursière, donc), mais – chose peu surprenante – le paquet semblait inodore, et aucun son n'en échappait. Les mutants disposant de talents très variables, que l'un d'entre eux puisse rendre indétectable le contenu d'une boîte ne paraissait pas surréaliste. De toute manière, l'objectif principal pour Daredevil n'était pas de découvrir ce que transportait la coursière ce soir. Traqueur urbain doté de sens sur-développés, il comptait plutôt faire ce pour quoi il excellait : filer la jeune femme au-travers de la ville, pour localiser un lieu où des extrémistes se montraient au moins une fois par semaine. Une énorme avancée dans sa croisade contre la nouvelle Confrérie.

Laissant sa cible le dépasser, Matt se redressa lentement, provoquant un discret gémissement venant de sa tenue intégrale. Glissant une main près de son flanc, il dégaina un à un ses lassos-cannes, croisant les bras devant sa poitrine tandis que son sens sonar lui montrait quelle direction prenait la coursière.


* La 10ème avenue. Elle remonte... Vers le nord. *

C'était amplement suffisant, pour le fin connaisseur des reliefs de Hell's Kitchen. Actionnant le mode grappin de ses lasso-cannes, le trentenaire roux se mit à courir, longeant le rebord de son perchoir jusqu'à atteindre l'angle des deux axes. Indifférent à l'altitude, le coureur profita de sa vitesse acquise pour se précipiter dans le vide, basculant sur sa droite tout en chutant tête en bas vers le sol. Lancé dans une trajectoire diagonale, il projeta un grappin à mi-descente, laissant la gravité le rapprocher du sol tandis que son accessoire s'ancrait à la façade voisine dans un furtif cliquetis métallique. Son point d'ancrage fixé, Matt usa de ses jambes collées l'une contre l'autre pour accentuer le balancier de son mouvement de pendule. L'accélération fit vrombir l'air à ses oreilles, et au moment où son arc de cercle aérien atteignit son point culminant, le justicier aveugle dépassait de deux bons mètres la cime des constructions les plus hautes du quartier. Opérant une volte pour pouvoir se réceptionner dans l'axe de son itinéraire, le diable rouge dégagea d'un geste assuré de la main son grappin, avant de projeter le second vers les toits plats d'un magasin d'ordinateurs. Devant ses yeux voilés d'un filtre rouge sang s'étendait la cinquantième rue ouest., tout aussi déserte que ses voisines.

Tracté par son lasso-canne, le virevoltant gymnaste guidé par ses sens décrypta les variations ténues de son environnement, les traduisant en informations, ajustant en réponse sa posture pour étouffer au maximum le son de ses déplacements aériens. Anticipant sur son atterrissage, il gainant ses muscles, imaginant dans ses pensées la courbe de sa trajectoire descendante pour armer ses cuisses. Silhouette fugitive découpée par l'éclairage fatigué des lampadaires lointains, Mathew sentit ses semelles entrer en contact avec le revêtement du toit du magasin. Suivant du reste du corps le mouvement de descente de son propre poids, il enchaîna par un second bond, plus court, destiné à neutraliser toute l'énergie cinétique accumulée. Se contenter d’atterrir lourdement après un balancement aussi haut aurait mit à rude épreuve les os de l'avocat, qui tenait tout de même à sa mobilité. Courant, sautant et glissant au gré des obstacles s'opposant faiblement à sa progression, le natif de ce quartier modeste de la grosse pomme s'immobilisa quelques secondes, le temps de vérifier que la coursière montait toujours vers le nord de la gigantesque cité cosmopolite.

Cette prudence élémentaire satisfaite, Daredevil s'immergea à nouveau au sein des courants aériens, ses gestes devenus machinaux à forcer de parcourir les hauteurs de cette portion de New-York. Jugeant sa piste humaine trop importante pour s'autoriser à penser à autre chose, le trentenaire roux garda sa concentration optimisée et centrée sur l'allure, les battements cardiaques ainsi que le parfum de la jeune femme. Pareil au loup traquant la brebis s'éloignant du troupeau, le justicier solitaire s’ingénia à rester dissimulé aux yeux de sa proie, sans pour autant lui autoriser de disparaître de son champs de perception. Ce ne fut qu'en dépassant fugitivement Sherman Square que le fils de boxeur remarqua un détails potentiellement handicapant.


* On dirait bien que ma filature m'a mené loin de mon territoire habituel... J'approche de l'Upper West Side. *

D'ordinaire, ce constat n'aurait pas eut plus de conséquences qu'un vague dépaysement. Mais depuis que la ville était sous surveillance, certains quartiers et certaines zones étaient à éviter, car elles bénéficiaient d'un dispositif de sécurité plus que dissuasif. Sortant de son état de profonde concentration comme s'il sortait la tête hors d'une eau épaisse et froide, l'homme sans peurs tendit à la dernière seconde un bras pour s'agripper à une corniche. Suspendu par son unique point d'accroche, les jambes battants le vide, il se figea, l'oreille aux aguets et les narines dilatées. De son autre main, il frappa d'un geste sec la rambarde métallique d'un escalier de secours proche, produisant une note claire lui affichant clairement les alentours. Matt se situait désormais sur Amsterdam Avenue, près de la 73ième. Son odorat lui apprit qu'un grill Mexicain devait avoir été construit dans les parages, ainsi qu'un salon de coiffure. Grimpant sur le toit du bâtiment d'où il sondait la zone, Matt laissa son rythme cardiaque retomber. Pas d'appel radio, pas de cris ou de projecteurs braqués droit sur lui. Son incursion le long de Central Park n'avait pas encore été détectée par l'Initiative. À charge pour lui de maintenir les choses en l'état. Tout en ne perdant pas de "vue" la coursière des extrémistes.

Fusant à une vitesse improbable, un petit projectile fuselé le frôla à hauteur d'épaule, se fichant dans le mur orienté dans son dos avec un bruit mat. Par réflexe, le diable rouge se ramassa sur lui-même, approximant la position du tireur depuis l'angle de tir et se jeta derrière le couvert le plus efficace. Sauf que le projectile émit trois bips courts et rapprochés, avant de déclencher une explosion. Probablement aveuglante, ce qui ne dérangea pas le trentenaire souffrant de cécité. La suite, en revanche (la déflagration sonore et les vapeurs du gaz lacrymogène contenu dans la capsule) surchargèrent son cerveau en informations olfactives et auditive. Arquant le dos en poussant un hurlement de douleur, Daredevil porta les mains à son crâne, qu'il crut se fendre en deux sous l'impact de la souffrance. Désorienté, assourdi, les yeux commençant à pleurer, il ne put que se fier à son sens radar pour dénicher une zone où il pourrait s'évanouir sans risquer de tomber dans le vide.


« Qui... ? » Articula-t-il, décelant des bribes de cris au-travers des sifflement parasitant son ouïe.

Luttant pour rester conscient, Matt s'aperçut que les effets de l'explosion, bien que dévastateurs, ne duraient pas longtemps. Son odorat cependant, n'arrivait plus à distinguer grand-chose, et les rares sons qui réussissaient à couvrir ses acouphènes ne lui permettaient pas de continuer à suivre la jeune criminelle recrutée pour servir de livreur.


* Oublies la coursière... Tu as des problèmes plus urgents à gérer. * Se morigéna le protecteur des habitants de Hell's Kitchen, avant d'être pris de vertiges et sentir ses muscles devenir mous, flasques et engourdis.

« Il est là ! Je l'ai repéré, sur ce toit ! »

Sans parvenir à déterminer combien de temps il était resté inconscient, le rebelle isolé par des agents du SHIELD tenta vainement de se relever, découvrant avec horreur qu'il peinait à supporter le poids de son propre corps. Avec une lenteur effroyable, Daredevil se mit en appui sur ses coudes. Il avait la tête dans un étau, le visage humide de larmes et se sentait nauséeux. On se trouvait aux antipodes des circonstances dans lesquelles il souhaitait tomber nez à nez avec des agents du gouvernement. Sans pouvoir le voir, il devina qu'on braquait le faisceau de lampes sur son corps malhabile. Une légère chaleur réchauffait sa peau là où la lumière crue et blafarde illuminait le cuir de sa combinaison.

« On ne bouge plus, l'acrobate. Mets tes mains bien en évidence, et attends qu'on vienne te menotter. SI tu bouges ne serait-ce qu'un doigt de pied, on te tase, et tu te réveilleras dans une cellule. »

Huit. Mathew en dénombra huit, au travers de son sonar. Six qui le braquaient de leur arme, un qui donnait les ordres, et le dernier qui assurait une semi-surveillance des environs. Comme si des renforts pouvaient miraculeusement tomber du ciel et tirer de ce mauvais pas le trentenaire mal engagé.

* Ils sont restés hors de porté de mon sonar, en maintenant un silence radio, j'imagine. Ils ont utilisé un projectile de neutralisation pour s'assurer que je ne bougerais pas le temps qu'ils m'encerclent et me capturent. Je vais avoir du mal à m'en tirer, cette fois. Ils sont un peu trop nombreux pour que mes seules compétences m'assurent de m'en sortir indemne... * Soliloqua péniblement le gibier encore à demi sonné, qui sentit son délai de réflexion toucher à son terme.
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